J’ai juste osé poser la question : puis-je faire un interview avec vous lors de votre passage à Paris ? Et cela s’est fait, simplement. Comme si nous devions nous rencontrer à ce moment là, à cet endroit là. Le rendez vous était pris, jeudi 20 mars, à 14h30, à la galerie Mathgoth.
A mon arrivée, Daniel est devant la porte. L’accrochage est en cours. Une pièce est en finition. Moi dans tout ça, j’espère ne pas trop déranger, ne pas causer de retard. Je commence, assis sur le sol de la galerie, à expliquer le sens de cette interview. De l’autre côté d’un tableau, Dan23, détendu malgré son vernissage demain, ouvert à l’échange, présent pour moi.
Mes questions préparées sur le papier, et moi pour leur donner vie, leur donner une cohérence. Ses réponses fluides, claires, et lui en équilibre devant son tableau pour faire sens, faire monde. Nous étions à l’aise et nous avons pris le temps pour cette rencontre. Là et maintenant.
1 heure à donner et recevoir, à tourner les pages d’une histoire. Un vrai régal tant humainement qu’artistiquement. Je suis ensuite allé voir ses œuvres. Le premier mot qui me vient : puissantes !! Des couleurs qui résonnent au plus profond, dans les tripes. Certes la palette utilisée n’est pas vaste mais est pleinement cohérente tant au niveau de l’influence musicale, que du projet, que de l’homme. Des regards qui transmettent une douceur, une quiétude ; d’autres plus sévères, à la limite de se faire disputer. Le choix des supports est parfois étonnant : tôle métallique, bois.
J’ai en partant l’intime conviction que nos chemins vont se recroiser, que cette rencontre nous a, l’un et l’autre, touchés et qu’il y a quelques choses à faire ensemble. Je vous invite à lire l’interview de Dan23 en mettant en fond sonore Aretha Franklin, Otis Redding et autres artistes de Soul. Et si vous êtes de passage sur Paris, l’exposition à la galerie Mathgoth a lieu jusqu’au 17 avril 2014.