Interview de Stew

Une opportunité. Il est parfois question d’opportunité, de saisir la balle au bond, de ne pas repousser, de faire, agir, se lancer. Une porte qui s’entrouvre. L’occasion d’aller voir ce qui se passe de l’autre côté. Je n’avais pas prévu de faire une nouvelle interview ayant déjà celles faites à la Réunion à mettre en ligne pour une, retranscrire et faire valider pour les autres. Mais voilà, la vie m’envoie un signe que je ne peux refuser. Elle me lance presque un défi. 

Une opportunité. Il est souvent question d’opportunité, de saisir la main tendue, de prendre le présent au pied de la lettre, de ne pas faire attendre et d’aller vers l’autre. Cela serait presque illogique que de refuser cette interview. Depuis le temps que j’avais justement envie d’en savoir plus sur lui. Direction Ivry-sur-Seine. Rue Pierre et Marie Curie.

La reprise du travail a été bonne, après une semaine de congé dans le Sud. Faut dire qu’il y avait de quoi faire et que la journée a passé sans que j’ai eu le temps de dire « ouf ». Après 2h15 passé au jardin de Gorki, me retrouver dans l’atelier d’un artiste va me plonger dans un tout autre univers. Quoi que. Il est question dans son travail de nature, de nature de la nature, celle des animaux, celle des humains. A voir ce qu’il en dit. A vous de lire entre les lignes et prendre le temps pour découvrir Stew. 

Pour ma part je serai patient. Encore un peu. La rencontre prévue ce mercredi est repoussée à la semaine suivante, histoire de prendre le temps. Il est en retard sur certaines découpes et ne peut prendre plus d’une heure aujourd’hui. Comme je préfère avoir le temps, nous nous organisons autrement. Il sera en plus à Nanterre, au CESI. Plus facile pour moi de bloquer deux heures dans ma journée et bifurquer . Ce sera l’occasion de le voir également à l’oeuvre. Je profite quand même de l’opportunité pour faire quelques photos de son atelier. Une partie où il peut tester, faire et défaire, déborder, sortir de la toile sans crainte; une partie où il peut découper, montrer ses oeuvres, être dans la précision. 

Je dois faire mon mea culpa car cela fait plus d’un an (7 juin 2017) que j’ai fait cette interview et que je ne la sors que maintenant. Je me suis retrouvé pris dans le quotidien, dans le travail et j’ai procrastiné… Heureusement j’ai pris le temps et là voilà, prête à être partagée. Il est clair que si je ne pouvais faire que ça, photographe-journaliste de Street art, cela serait le kiff…

Interview de Sept & Box

C’est par l’intermédiaire d’Olivier Nery que j’obtiens les coordonnées de Sept. Nous avions pas mal parlé lors de la virée Street art de ce duo qui oeuvre sur St Pierre et Terre Sainte plus particulièrement. L’évolution entre ce qu’ils produisaient individuellement avant de former leur duo et ce qu’ils produisent aujourd’hui m’interpellait. J’avais envie également de comprendre comment on se lance à faire à deux et tenter une interview à 3.

J’appelle Sept et lui donne mes disponibilités. J’arrive déjà à la fin de mon séjour et entre la plongée, l’apéro plage, la sieste il y a de moins en moins de créneaux. Il me dit voir avec Box quand il peut être là et me demande à voir mon blog pour se faire à l’idée de ma manière de faire. Le rendez-vous est pris jeudi matin à St Pierre. Il me donne des indications pour le retrouver dans les dédales de ce quartier de pécheurs.

10h15. Je pars de l’Etang Salé. Direction le sud. J’approche de Terre Sainte. Je reprends le chemin du front de mer, passe devant une de leurs oeuvres. 10h55, j’arrive dans la bonne rue et me gare, ne sachant pas si j’aurai de la place plus loin. Le soleil est presque à son zénith. Je chemine dans cette rue et commence à entendre le doux bruit de la bombe qui est agitée, puis son odeur caractéristique. Sept est en plein travail, sous son chapeau de paille.

Nous discutons un peu, en attendant l’arrivée de Box. Je me laisse porter sans savoir si nous ferons ou non l’interview. L’important n’est peut être pas dans la finalité mais dans le chemin emprunté pour arriver à destination. Il fait extrêmement chaud. Box arrive, un peu paralysé par la température. Un autre ami débarque et nous voilà en mode « pause déjeuner », assis à un snack en bord d’océan. Quelques verres de Cilaos plus tard et une fois le sandwich en main, nous nous lançons dans l’interview à plusieurs têtes.

Les conditions d’enregistrement vont rendre la retranscription compliqué et j’espère ne pas avoir à couper certains passages faute de compréhension. La trame de questions n’a pas été forcément suivie même si nous avons traversé l’ensemble des thématiques. Je vous laisse donc en compagnie de Sept et Box, deux artistes bouillonnants, plein de vitalité et qui n’ont pas la langue dans leur poche.

Un an est passé, depuis nous sommes restés connectés via les réseaux sociaux. Ils sont venus faire un passage en Métropole en août 2017 et ont tous les deux fait une oeuvre à l’Aérosol (à voir par ici). Il m’a fallu du temps pour la retrancription et plusieurs aller-retour entre nous pour valider l’interview car après un an écoulé, certaines choses dites n’ont plus lieu d’être. Je vous laisse découvrir ce duo et vous invite à aller dans les rues de Terre Sainte à la découverte du quartier.

Interview de GorG one

Le rendez vous est pris au mardi 23 janvier 2017 mais décalé à 15h pour me laisser un peu de temps. Je plonge ce matin avec le club associatif Gloria Maris, dont font partie des amis de mes parents de Madrid. Direction St Gilles les Bains. Je prends la route du littoral. Au premier rond-point, deux jeunes font du stop. Comme le dirait ma maman, je m’arrête, en bon réunionnais d’adoption (qui ne klaxonne plus, qui laisse passer les voitures,…). Ils vont à St Leu, c’est sur ma route. Nous voilà donc, sans plus nous connaitre, à discuter.

Je les dépose en plein rond point. Et poursuit ma route jusqu’à St Gilles. Comme nous avions fait le chemin une fois avec mes parents, je retrouve mes repères. Moins de monde sur le parking puisqu’il est à peine 8h30 quand j’arrive. Le club est en face de l’aquarium. Il est ouvert et l’équipe s’affaire déjà pour préparer la plongée. Je vous raconterai mes deux expéditions sous-marines dans un autre article avec quelques photos.

Midi et demi nous déjeunons sur le port de St Gilles avec mes parents. Puis je prends le voiture. Direction le Port. J’avais une adresse et heureusement son téléphone portable. Une fois garé, je me trouve vers un grand hangar. Je l’appelle. Dernière porte au fond. Il sort m’accueillir et m’invite à rentrer dans son atelier.

J’entre dans l’univers de GorG one comme un enfant dans un magasin de jouet. Emerveillé par ce que je vois. Il m’explique que les locaux appartiennent à la municipalité qui l’ont mis à disposition d’artistes et de collectifs en attendant une possible transformation. Il n’est dispo que jusqu’à 16h30 et me donne le choix entre une visite des oeuvres du Port ou l’interview. J’opte pour l’interview. Nous nous installons au coin buvette. Je lui explique le déroulé et nous nous lançons. Je vous invite à prendre le temps et découvrir un artiste multifacette étonnant.

Interview de Philippe Hérard

8h30. Je pars d’Aulnay sous Bois. Et plutôt que de prendre la route du travail, je vais rendre visite à quelqu’un dans le 20ème arrondissement de Paris. Il y a 1 mois environ, je l’ai contacté. Difficile par mail ou sms de caler une date. Nous nous sommes vus samedi 22 septembre. Cela me remplit profondément d’aller à la découverte, de pousser une porte pour voir ce qu’il y a à l’intérieur et de rencontrer un nouvel artiste. Et surtout ce qui me plait c’est de vous partager tout ça.

9h08. La Plaine Stade de France. Il fait beau. Le soleil s’infiltre dans le RER B. Le flux des travailleurs est impressionnant. Cela rentre et sort à chaque station. Je pense à toutes ces petits fusées qui courent en ce mardi matin. Moi, je vais prendre le temps. Je m’en vais interviewer Philippe Hérard, un artiste époustouflant. J’apprécie ses oeuvres par leur dimension poétique, onirique, par leur côté touchant, sur le fil de ma vie.

9h20. Châtelet les Halles. A moi l’interconnexion gigantesque, les couloirs interminables. Direction ligne 11, métro Pyrénées. Nous avons rendez vous à 10h dans son atelier. Je vais entrer dans son antre, apercevoir ce qui reste au dedans, tenter de le faire se raconter. Qu’est ce qui l’anime? Qu’est ce qu’il veut montrer?

9h29. Assis dans le métro. Je me remémore les lieux et moments où j’ai vu certaines de ses oeuvres, où je lui ai parlé. Au Cabinet d’Amateur. Dans la rue de Jourdain dans le 20ème. A la galerie Joel Knafo Art. J’ai rendez vous à son atelier. Un peu plus bas dans la rue, il a oeuvré sur un mur. Sans me l’avouer, j’aimerais bien collaborer avec Philippe et écrire une histoire pour ces gugusses.

10h01 nous nous installons autour d’un café. En avant pour l’interview. 

Interview de Stéphanie Le Quec – 20 août 2015

Encore une fois j’avais vu et entendu parler d’une opération à grande échelle (ou à grand mur serait l’expression plus appropriée) au sein de la Gare du Nord. Plusieurs artistes avec lesquel(le)s je suis relié avaient publié leur création, ainsi que plusieurs amis photographes passionnés. Je ne me représentais pas vraiment les lieux où ils/elles avaient opéré.

Un soir en rentrant du travail, problème sur le RER B. Impossible à Gare du Nord d’aller plus loin. Solution de repli numéro 1 : Ligne 5 jusqu’à Bobigny puis le bus 615 jusqu’à Aulnay. Là, sur plusieurs colonnes, je vois des oeuvres de Btoy. Je m’arrête quelques instants mais n’ayant pas mon appareil photo sur moi, je continue mon chemin. Voilà un des … lieux utilisés pour le projet Gare du Nord de Quai 36.

Le 10 août, j’ai fait l’interview de Daco vers le métro Anvers. Une fois finie, je prends la ligne 2 jusqu’à La Chapelle. Au bout du tunnel allant du métro jusqu’à Gare du Nord, je tombe sur une nouvelle oeuvre. Cette fois c’est Artiste Ouvrier qui a envahi le mur.

Je vois également un plan. Mais plutôt que de faire ma visite seul, je me dis que je peux éventuellement demander aux organisateurs de m’accompagner. Je contacte donc Quai 36. Une relance plus tard, ils me répondent. Le rendez vous est pris avec Stéphanie, devant l’entrée principale. Jeudi 20 août. Hâte de découvrir ce projet et de poser quelques questions.

Après l’interview, j’ai quand même sérieusement envie de voir les différentes oeuvres. Je prends le temps. Je refais le chemin que nous venons de faire. Je sors mon appareil. Photographier la gare, c’est forcément photographier les gens qui y passent. Comment ne pas déranger? Comment ne pas envahir l’espace avec mon objectif? Comment sans leur autorisation capter les instants où ils/elles vont passer? J’espère avoir rendu cette ambiance, respecté les mouvements, donné à voir différemment les oeuvres.

Interview de Daco

C’est de manière spontanée que le contact a eu lieu. Il n’y a pas préméditation si vous voulez tout savoir. Juste un ensemble d’éléments qui ont rendu l’interview possible. Je ne connaissais pas l’artiste avant de voir plusieurs de ces oeuvres à Akiza la galerie.

Peut être si je fouillais dans les Giga de photos que j’ai à la maison, je trouverais une de ses oeuvres. Peut-être sur facebook j’ai pu voir un post avec la photo d’une de ses oeuvres. Mais quand bien même, tout artiste peut susciter en peu de temps la curiosité. C’est ce qui c’est produit.

Daco : Quel est ton chemin? Quelles sont tes influences? Qu’est ce qui te plait? Que vas tu me dire de toi? Quelles portes vas tu m’ouvrir et quelles sont celles qui resteront fermées? Je suis curieux. J’ai hâte. D’autant plus que j’ai beaucoup apprécié son travail, que je suis resté bouche bée, que j’aurai bien aimé avoir les sous pour l’acheter l’un de ses oeuvres.

Rendez vous pris dans le 18ème. Lundi 10 août. Dans un restaurant. Captain B. Pas loin de l’arrêt Anvers. Je suis en avance. En sortant du métro, vue sur le Sacré Coeur. Des touristes en veux tu en voilà. 5 minutes et je m’installe sur la terrasse encore fermée. Un message via Facebook. J’étais dans ma musique. Je lève les yeux et je le vois.

Interview du Baron

Depuis quelques semaines, nous nous tournons autour, tantôt là, tantôt ici. lorsqu’il est de passage sur Paris, une fois par mois environ, son temps est précieux. Encore faut il être libre au bon moment, ou ne pas être malade (j’avais du annulé pour cause de grippe en février). Faire coïncider les agendas est parfois complexe, mais dans mon fort intérieur je savais que cette rencontre aurait lieu.

Finalement, en prenant des nouvelles l’un de l’autre, il me dit être présent à l’anniversaire d’Epsylon point au Lavomatik le 10 mars. Je suis disponible. Je me rendrai disponible. Tellement envie de découvrir qui se cache derrière ce pseudo, cet ami Facebook, ce barbu aux yeux rieur et sérieux. Car oui, je l’avais déjà rencontré au Lavomatik (lieu au combien important, vous le découvrirez plus loin). Nous avions pu mettre un visage sur un nom, une voix avec ce visage et prendre également l’engagement de faire une interview ensemble.

Nous nous donnons rencard à l’Indiana café, avenue de France, 17h45. Cela nous permet de ne pas être trop loin du LavoMatik, où il doit retourner après. A ses côtés, sa femme, Angélique. J’espère secrètement qu’elle m’aidera pour qu’il se raconte, pour découvrir des choses inédites. Même si, d’après ce qu’il m’a dit, il lui en faut peu pour parler pendant des heures. A voir combien de temps durera notre rencontre.

J’enchaine après ma journée de travail celle de Street Art. Mais quel bonheur que de renouer avec cette activité, que de devenir le pont entre un artiste et ma famille, mes ami(e)s et les lecteurs de mon site. Je suis ravi de reprendre cet chemin avec Le Baron, j’ai le sentiment, quelqu’un de bien en face de moi.

Interview de Jace

Je vous emmène en voyage. Il était temps de partir de Paris, de la tête peu réjouissante du RER le matin, de ce ciel bleu ou gris, de cet hiver glacial qui s’annonce. Je vous emmène par la pensée car le billet d’avion pour toutes et tous me reviendrais trop cher. Là-bas, c’est tout est inversé par rapport à la Métropole. Leurs hivers sont nos étés, leur été sont nos hivers. Je vous emmène sur ce bout de France si cher à mon coeur. Une île merveilleuse, étourdissante, de mélange et de partage. Une île au mille saveur, au volcan grondant, à la vanille délicieuse.

Prenez le temps, coupez votre téléphone, éteignez la télévision. Il est temps d’effectuer ce voyage. Nous partons pour l’île de la Réunion, océan indien, à environ 9300 kilomètres de Paris. L’artiste y a posé ses valises depuis un moment, même si ces premiers personnages sont apparus au Havre. Vous allez faire la découverte de Jace et partir à la chasse aux Gouzous avec moi.

C’est la première fois que je fais une interview à distance en mode questionnaire. J’espére ne pas avoir trop exaspéré l’artiste avec toutes mes questions. Je ne savais pas à quoi m’attendre non plus concernant ses réponses. Pour le coup, je ne suis pas déçu et même si j’aurais eu d’autres choses à demander, je suis pleinement satisfait. Il faut parfois se contenter de ce que l’on peut avoir plutôt que de rêver à ce que l’on aimerait avoir. J’ai quand même eu la chance de le rencontrer pendant son passage parisien en juin 2014. Après avoir lu l’interview, vous pourrez revenir dans le passé pour deux galeries de photos : Jace et Lezarts de la Bièvre et Jace et Seth font le mur.

Un p’tit message pour toi Jace : J’espère que nous prendrons le temps lors de ton prochain passage sur Paris ou lors de mon prochain passage à la Réunion pour prolonger ces échanges.

Interview de Toctoc

Avec Toctoc, cela s’est fait en deux fois. La première, à force de le suivre, de le tagguer sur mes photos puis de devenir « ami » sur Facebook, je lui ai proposé de le suivre un soir dans une virée collage. L’occasion a failli avoir lieu. Mais finalement cela ne s’est pas fait. Peut être fallait-il que l’eau coule sous les ponts, que les jours passent et ne se ressemblent pas.

Plusieurs mois plus tard (je ne lâche rien), voilà que je suis pris d’envie de le contacter après avoir vu quelques unes de ces oeuvres au Cabinet d’Amateur. Ce soir là, j’étais allé rendre visite à mon cher Codex Urbanus qui faisait une performance live. Dans cette charmante galerie du 11eme, une exposition collective de fin de saison.

Le contacter, disais-je, déjà pour savoir s’il avait des oeuvres en stock avec Batman et Robin (rêvant secrètement d’en acheter une). Puis si nos agendas peuvent coïncider, je serai ravi de l’interviewer. Etant en train de finir de retranscrire la dernière, je ne souhaite pas m’engager dans une si l’autre n’est pas en ligne. Mais bon, il faut faire des exceptions et le plaisir de faire mon travail de passeur me pousse à fixer une date. Il est dispo début août. Il faudra juste que cela soit après le boulot.

Comme d’habitude, le rendez vous approche et les contours se definissent progressivement. Je laisse le choix du lieu au bon vouloir de l’artiste. Un endroit qui lui correspond, dans lequel il est à l’aise. La seule contrainte est qu’il ne soit pas top bruyant pour que je puisse enregistrer. Rdv pris le 4 août 2014 à 18h30 (ramener à 18h15), devant la fontaine Saint Michel. Il m’a dit connaitre plusieurs bars où se poser. Je sors du RER B et descend l’avenue St Michel, évitant les touristes. Le ciel gris n’a rien de rassurant et pour l’anecdote j’espère qu’il ne pleuvra pas en l’attendant car j’ai oublié mon parapluie au travail. J’ouvre de nouveau une fenêtre sur un univers artistique. Cela me réjouit d’avance.

Interview d’AKIZA

Il faut se rendre dans le 18ème. Arpenter la butte, découvrir les alentours vers le métro Pigalle, Blanche. Remonter, éviter un peu les touristes de la Rue des Abbesses. Et surtout aller voir AKIZA. Une galerie. Un artiste. Un deux en un magnifique et troublant, envoûtant et subtil. Rue Tholozé. Il faut pousser la porte un jour et y retourner. Je dis un jour sans préciser car ils sont quasiment ouverts 7j/7, 365j/an. Y retourner car il y a à tant voir, à savourer, car il y a tant de questions à leur poser, de t-shirts avec lesquels repartir.

Cela fait plusieurs mois que je suis passé voir cette galerie. Accueilli par YoSHii, un bonjour, un sourire, une invitation à découvrir l’expo du moment. Robinson pas très loin, dans la salle du fond en train de jouer les passeurs. La conviction que ce lieu est une pépite, où l’on peut s’en mettre plein les mirettes et ressortir en étant moins bête qu’en entrant. Moi j’étais curieux. Eux étaient présents, prêt à répondre à ma curiosité, dans un échange précis et riche, avec des mots justement choisis. Moi avec l’envie d’aller au delà et de comprendre davantage Akiza, cette poupée, cet univers. Eux avec la promesse de prendre le temps pour cela.

23 juin, 17h. Il me demande quelques minutes pour s’occuper de deux personnes et donner un coup de peinture sur une œuvre. Je profite de ce temps pour faire le tour de l’exposition Arachnides. Plusieurs artistes sont présentés. Finalement vers 17h30, nous nous installons, en mode fauteuil et table d’appoint, deux verres de limonades et mon microphone. Et là, pendant 2h, j’ai bu ses paroles. J’ai accepté facilement de mettre un peu de côté mon questionnaire pour m’ajuster à ces propos et réagir en fonction de la direction que nous prenions. Akiza. Son histoire, son univers. Un tandem, une aventure humaine et artistique. Une poupée en noir et blanc.

Le temps a filé. Je les ai retenus plus que la normale dans leur galerie. Je m’en veux. Vous comprendrez d’autant mieux quand vous aurez lu ce qui suit.  J’espère que vous serez contents, Robinson et YoSHii, de cette interview. Cela sera ma manière de vous demander pardon. Je retournerai à AKIZA encore, je le sais déjà. Pour les curieux vous pouvez également lire le résultat d’une enquête AKIZA – Vu de l’extérieur avant de cliquer ci-dessous.

Interview de Kélèk

J’avais déjà vu une œuvre. Mais presque comme un coup de vent. Je ne connais pas grand chose de cet artiste et c’est bien ça qui me plait dans cette nouvelle rencontre. Sera-t-il/elle me donner envie de découvrir son univers, de m’intéresser à ses créations? Serai-je suffisamment pertinent pour créer un pont avec l’inconnu?

Le contact s’est fait via Facebook. Cela rend les choses faciles. Nous prévoyons de faire l’interview pendant sa venue parisienne. Est-ce qu’il/elle a déjà lu une interview et souhaite-t-il/elle se prêter au jeu?

Je suis en chemin. RDV au Point Éphémère, 29 avril 2014, à 15h. Il/elle est de passage sur Paris pour quelques jours. Je suis disponible. La dernière interview est en ligne depuis hier donc je peux passer à une autre. Je suis curieux de discuter avec lui/elle et d’en apprendre d’avantage.

J’assiste au collage d’un monstross. Puis nous nous mettons à table, autour d’une bière. Hélas, la technique m’a fait défaut : l’enregistrement s’est arrêté sans que je m’en rende compte et 30 minutes d’interview sont partie en fumée. Heureusement Kélèk lance l’idée de la refaire toute de suite. Voilà pourquoi les questions ou les réponses seront plus que curieusement pendant la moitié de l’interview. Il faut apprendre de toute expérience.

Vous pouvez également retrouver Kélèk pour sa première expo dans le cadre des Portes O’vertes du Chène, à Villejuif. Evénément à retrouver ici.

Interview de Kashink

Plusieurs fois, son nom d’artiste est revenu. Par des photos via Facebook. Lors de l’interview de Codex Urbanus, de Shadee K. Derrière son pseudo pour moi, de la couleur, des personnages mystiques, mystérieux, aux multiples origines. Des yeux qui me regardent, qui observent.

Au cours de ma balade parisienne, le 7 avril, je tombe sur elle en train de réaliser une œuvre sur un rideau de fer. Spontanément je vais à sa rencontre pour la saluer. Nous discutons brièvement. Elle me confirme le rendez vous et me demande si on peut l’avancer de 30 minutes.

Rencontrer une femme. Evidemment. Rencontrer surtout une artiste, un peintre. J’espère sincèrement ne pas lui faire vivre un n-ième interview, avec les mêmes questions, les mêmes silences.

Nous allons d’abord faire une visite guidée du quartier. J’attends. A la terrasse d’un café. Vers le métro Maraichers. Il fait froid mais je suis réchauffé par le soleil. Le quartier s’anime. Des gens courent, disparaissent au coin de la rue. La factrice part en tournée. Les boutiques ouvrent. La carrefour voit passer énormément de véhicules. A nouveau un rayon de soleil.

Elle arrive. Je paie mon café. Nous partons, rue des Pyrénées. Je découvre avec elle plusieurs de ses œuvres, avec quelques commentaires. Une mise en marche intéressante. Nous continuons, vers la rue St Blaise. Un café. Nous nous installons. 

Interview de Shadee K

Suite à l’interview de Codex Urbanus, je demande via Facebook si d’autres artistes seraient intéressés. Shadee K me dit oui rapidement. Nous organisons cette rencontre pour la semaine suivante.

Il est important pour moi de continuer à faire vivre le site de manière cohérente, sans en mettre trop ni pas assez. Mais surtout d’aller à la rencontre d’une personne, savoir que l’artiste est prêt pour être interviewé, que les conditions seront là pour prendre le temps, être à l’aise.

Est-ce que Shadee K se souviendra que nous nous sommes déjà rencontrés ? Il y a presque un an j’étais venu le voir pour découvrir son travail et lui proposer d’assister avec mon appareil photo à la création de A à Z d’un nounours. Nous avions discuté un peu. J’avais entrevu son univers sans que cela aille plus loin. Le temps est passé. J’ai changé. Mon site a vu le jour, j’ai rencontré de plus en plus d’artistes, j’ai vu de plus en plus de vernissages, faisant ainsi le lien. Pour moi, cela fait sens.

Me voilà donc face à lui. Nous sommes le 1er avril 2014. Il fait beau. Nous nous installons à la terrasse du restaurant situé au dos des Frigos. Timidement nous commençons. 1h30 plus tard, nous n’avions pas fini.

Si vous voulez découvrir qui se cache derrière ce joli nounours, je vous invite vivement à lire la suite.

Interview de Dan23

J’ai juste osé poser la question : puis-je faire un interview avec vous lors de votre passage à Paris ? Et cela s’est fait, simplement. Comme si nous devions nous rencontrer à ce moment là, à cet endroit là. Le rendez vous était pris, jeudi 20 mars, à 14h30, à la galerie Mathgoth.

A mon arrivée, Daniel est devant la porte. L’accrochage est en cours. Une pièce est en finition. Moi dans tout ça, j’espère ne pas trop déranger, ne pas causer de retard. Je commence, assis sur le sol de la galerie, à expliquer le sens de cette interview. De l’autre côté d’un tableau, Dan23, détendu malgré son vernissage demain, ouvert à l’échange, présent pour moi.

Mes questions préparées sur le papier, et moi pour leur donner vie, leur donner une cohérence. Ses réponses fluides, claires, et lui en équilibre devant son tableau pour faire sens, faire monde. Nous étions à l’aise et nous avons pris le temps pour cette rencontre. Là et maintenant.

1 heure à donner et recevoir, à tourner les pages d’une histoire. Un vrai régal tant humainement qu’artistiquement. Je suis ensuite allé voir ses œuvres. Le premier mot qui me vient : puissantes !! Des couleurs qui résonnent au plus profond, dans les tripes. Certes la palette utilisée n’est pas vaste mais est pleinement cohérente tant au niveau de l’influence musicale, que du projet, que de l’homme. Des regards qui transmettent une douceur, une quiétude ; d’autres plus sévères, à la limite de se faire disputer. Le choix des supports est parfois étonnant : tôle métallique, bois.

J’ai en partant l’intime conviction que nos chemins vont se recroiser, que cette rencontre nous a, l’un et l’autre, touchés et qu’il y a quelques choses à faire ensemble. Je vous invite à lire l’interview de Dan23 en mettant en fond sonore Aretha Franklin, Otis Redding et autres artistes de Soul. Et si vous êtes de passage sur Paris, l’exposition à la galerie Mathgoth a lieu jusqu’au 17 avril 2014.

Interview de Codex Urbanus

Rendez-vous vers la place du Châtelet. Il fait beau. J’attends au dessus des quais. Je le retrouve vers 15h45. Il doit faire un truc de son « autre » vie avant d’aller ensemble sur notre lieu d’interview. Nous avons choisi les quais de l’ile st Louis. Sympa. Au passage nous nous laissons tenter par une glace chez Berthillon. Pamplemousse rose pour l’un, ananas rôti au basilic pour l’autre.

Première interview pour moi. Je suis un peu inquiet, j’ai une fiche avec quelques questions. Vais-je être à la hauteur de mon invité et de ma mission?

Il est temps de s’y mettre. Surpris par mon parfum de glace, j’ose poser la première question. S’en suit un échange franc, avec un bon pote, comme si l’on ne s’était pas vu depuis un moment. Le soleil, le tableau qui defile devant nos yeux, le cadre est idéal pour nos échanges. 1h20 à rire et faire connaissance.

Je vous invite donc à découvrir l’univers fantastique et nocture de Codex Urbanus en écoutant Dead can dance.