Exposition Amour – 6 septembre 2020

Il est 14h10. La Galerie Mathgoth a ouvert ses portes. Je suis seul. Mathilde range des œuvres. Je profites de ce calme pour observer chaque œuvre et me laisser embarquer dans l’univers de Mademoiselle Maurice. Que de couleur, que d’originalité. Trois thématiques sont proposées : d’une part une déclinaison du mot « amour » dans plusieurs langues, un voyage autour du monde, un mot qui unit et réunit; d’autre part un travail étonnant de dessin, au crayon blanc, ultra-réaliste; enfin une collection d’êtres vivants non humains (insectes, oiseaux).

Ce que je trouve fascinant dans son travail, c’est que la forme peut paraître simple mais derrière cela cache une vraie complexité. L’origami est une recherche de simplicité et de perfection. Reproduire la même forme, de plus en plus petite. Multiplier ce modèle dans des couleurs différentes. Révéler un mot. AMOUR. Comme un cri, comme un unisson. Un mot qui nous relie tou.te.s, au delà des frontières. Un mot que nous partageons, au delà des langues.

J’ai déjà eu l’occasion de voir son travail dans plusieurs expositions ici à Mathgoth Libertad en 2018, Rainbow Mutant Nation en 2016 mais également de l’observer en action pendant le festival La voie est libre en 2015. A chaque fois, c’est magnifique. Une poés’origami. Voilà que j’en invente un mot pour décrire le travail de Mademoiselle Maurice. A contempler sans modération. Mais courrez y vite, l’expo est jusqu’au 12 septembre.

Exposition Cartons – 1 octobre 2019

Que le temps passe vite… Pas facile pour moi en ce moment de prendre le temps pour aller voir les expositions présentées ici et là, de trouver l’énergie pour ressortir de la maison et aller sur Paris. Il y a déjà deux mois, nous faisions quand même un petit tour des galeries du 13ème arrondissements. Au programme MathGoth et le LavoMatik.

Première arrêt, 34 rue Hélène Brion. Mathilde est là pour nous accueillir et présenter cette exposition collective autour du carton. Du beau monde sur les murs et des oeuvres très intéressantes faisant la part belle au support : Belin, Herakut, Icy&Sot, Jace, Jef Aérosol, Jorge Rodriguez-Gerada, Julio Anaya Cabanding, Laurence Vallières et Speedy Graphito.

Jef Aérosol s’amuse avec son autoportrait en diptyque et nous offre des portraits féminins avec une belle énergie. Entre noir, blanc et rouge. Cela me replonge dans son univers et me rappelle l’exposition Synergie en 2015 avec le photographe Lee Jeefries.

Jorge Rodriguez-Gerada tout en douceur. Le regard si subtil, si vivant. En 2015 j’avais eu la chance de voir l’exposition L’éternel instant présent. Le travail de cet artiste sur les yeux est tout simplement magnifique.

Jace met son gouzou en scène et profite pleinement du support pour le détourner. Espiègle ou impertinent, le gouzou s’est y faire. Ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve sur les murs de la galerie : avec l’exposition DiptiQ en 2014, Clichés en 2015, Je t’aime, un peu, beaucoup… Gouzou en 2017, Jace en 2018.

3 expos dans le 13ème – 30 mars 2019

Il y a trois semaines de cela, c’était journée en famille. De façon un peu improvisé et avec un petit quiproquo avec ma cousine, nous avons réussi à nous voir. Il faut dire que j’avais lancé l’idée le mercredi de la même semaine et que pendant quelques messages nous ne parlions pas du même week-end. Bref. Une fois le jour et l’heure ok, à savoir samedi 30 mars à 12:00, restait plus qu’à vivre cette journée. Prendre le temps de chacun préparer quelque chose pour le déjeuner, se retrouver autour de la table chez ma cousine et savourer ensemble ce repas.

Mais cela ne s’arrête pas là. J’avais en tête de faire une virée Street art dans le 13ème arrondissement et d’y emmener mon filleul, le fil de ma cousine. Bus + tram et nous arrivons en moins de 30 minutes à l’arrêt « Avenue de France ». Comme à mon habitude, le programme est facile : 3 arrêts, 3 galeries.

4 expos dans le 13ème – 22 septembre 2018

Que c’est bon d’être en week-end et de rien avoir prévu. Prendre le temps de rester au lit, de voir le soleil éclairer la chambre. Puis préparer un thé, déjeuner. L’envie arrive doucement d’aller voir les différentes expositions dans le 13ème arrondissement. Il faut attendre l’heure d’ouverture, soit 14h. Je suis un peu flemmard et plutôt que d’y aller en transport, nous y allons en voiture. Nous trouvons une place à proximité. Voici dans l’ordre de visite les différentes galeries :

  1. C215 – Perdus de vue à la galerie Mathgoth à voir jusqu’au 20 octobre. La découpe si particulière de C215 nous fait plonger dans cette exposition, de ces visages, ces regards. Le choix des supports donne une vitalité forte, notamment les oeuvres sur vitrail. Je reconnais également les photos de Lee Jeffries qu’il a utilisé. Son travail est intense, vibrant et ne peut laisser insensible.
  2. Otto Schade – Unravel à GCA gallery à voir jusqu’au 20 octobre. Artiste chilien, vivant en Europe depuis 2004, il propose deux univers artistiques : l’un avec des bandelettes qui vont apparaître des animaux, des femmes et l’autre avec des bulles jouant sur oppositions – les enfants jouant avec des bombes, un militaire dont l’arme se transforme en robinet.
  3. Saner – Curanderos del alma à la galerie Itinerrance à voir jusqu’au 27 octobre. Artiste mexicain, il met la tradition au coeur de son travail. Il représente des hommes, des femmes, des enfants avec des masques d’animaux ou celui de la mort. Cela crée un dialogue mythologique entre l’Humain et la nature, entre délicatesse et brutalité, entre ombre et lumière.
  4. Ardif – MechanimAiles au LavoMatik dont le finissage était le 29 septembre. Pour la première fois, cet artiste français montre son travail en galerie. Ces animaux fantastiques à moitié vivant, à moitié bâtiment demandent plusieurs temps d’observation. De loin, le corps des bêtes, des oiseaux. De près, l’architecture complexe, les détails sans fin.

Je vous offre 12 images pour chaque exposition. De quoi vous donner, je l’espère, envie d’y aller !!

Exposition Libertad – 19 avril 2018

Prendre une journée de repos, dans le tumulte du mois d’avril, de les préparatifs de bon nombre d’événements à venir au travail (Ecozone, Fête du parc André Malraux), cela fait du bien. Passer cette journée avec des amies et aller se balader sur Paris, c’est encore mieux. Voilà où je vous emmène aujourd’hui, le 13ème arrondissement. J’avais délaissé depuis trop longtemps ce quartier, les coins et recoins de la Butte aux cailles que j’adore, les galeries de Street art du 13ème arrondissement à proximité des Frigos. Je vais particulièrement m’intéresser à une expo à la galerie Mathgoth mais je vous laisse apprécier dans cette galerie de photos les oeuvres de la rue des 5 diamants, passage Barault ou encore rue Buot.

Allons donc rue Hélène Brion, voir si Mathilde est là et ce que Mademoiselle Maurice nous propose…

Exposition Je t’aime, un peu, beaucoup… Gouzou ! – 3 janvier 2017

Ahhhh l’amour. Tant se sont risqués à chercher le véritable amour, tant en ont perdu la tête. Tant ont pris tous les risques pour sauver leur amour, tant se sont brûlés les ailes. Et pourtant Eros apporte à nos vies une énergie qui ne peut s’expliquer, qui dépasse l’entendement, qui fait gravir des montagnes, qui bouleverse l’ordre des choses. Tous ont essayé de l’apprivoiser, de le chanter, toutes ont mis des mots sur ce sentiment indescriptible. Voilà que l’amour s’invite sur toiles, et que Jace décline avec humour, subtilité, sérieux ce thème.

Les dessins sont parfois simples mais ne sont pas faciles. Chaque tableau peut se prendre avec légèreté, en passant, d’un coup d’oeil, pour décrocher un sourire, pour entrevoir un côté futile, enfantin à l’amour. Chaque tableau peut nécessiter du temps pour rentrer en profondeur dans les méandres de l’amour, pour se perdre dans ce jeu, pour entrevoir les couches de ciment nécessaires à la bonne tenue de l’édifice.

L’exposition est un véritable tour de force, tant chaque toile est unique et met en scène une facette de l’amour. Le Gouzou se retrouve parfois acteur, parfois spectateur, impuissant, manipulateur, pris au piège, emprisonné, amoureux transit, aimanté. Comme je le disais précédemment il y a plusieurs façons de rentrer dans l’histoire que Jace nous raconte. En fonction bien sûr de notre vécu, de nos histoires d’amour, certaines toiles vont résonner plus que d’autres. A voir à la Galerie Mathgoth jusqu’au samedi 13 janvier. Pour en voir un petit peu plus, par ici.

4 expos dans le 13ème – 23 novembre 2017

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas pris le temps. Pour faire ce qui me plaît. Pour flâner sur Paris. Pour ne pas faire pour quelqu’un d’autre mais bien pour moi. Pour aller voir du Street art. Et partager cela avec vous. J’ai donc posé une journée de récupération en plein milieu de ma semaine. Je vous emmène voir 4 expositions dans le 13ème autour de la BNF, entre la rue Hélène Brion et le boulevard du Général Jean Simon. 

1 après-midi, 3 amis, 5 galeries – 29 septembre 2017

Courir après le temps. Le voir avancer sur la montre, sur l’écran du téléphone, passer des minutes aux heures, des heures aux jours. Se rendre compte que je passe trop de temps à ceci et pas à cela. Voir sur mon visage le temps qui crée quelques valises sous les yeux, qui creuse un peu mon visage certains matins. Et parfois, envoyer le temps valser, le faire mien, le détourner de son chemin. Créer du temps suspendu, des instants pour moi, des moments partagés avec les amis.

Voilà. Il est temps d’inverser la vapeur, de choisir la cadence, de ralentir le rythme, de savourer chaque tic, chaque tac. Rendez vous est donc pris avec deux amies, sortie René Goscinny de la station BNF. Nous allons à la découverte de 5 galeries. Je vous embarque avec nous pour ce tour dans le nord-est du 13ème.

Expos dans le 13ème – 14 juin 2017

Mercredi. Jour le plus chaud de la semaine. De quoi faire au boulot, à tel point que je dois  emmener quelques bricoles à la maison. En ce moment, un projet prend de la place; il s’agit de la création au sein de la Régie d’une boite à don. Je suis secondé par une stagiaire et cela permet de tenir le cap et d’avancer. De 14h à 17h c’était un tout autre sujet: création de bombes de graines au centre social avec des habitant.e.s. Une équipe réduite certes mais plus que motivée par l’idée de Green guerilla et de refleurir le quartier. Nous créons nos bombes, mettons les mains dans l’argile et la terre puis partons sillonner le quartier, jetant ici ou là nos bombes.

L’heure de fin approche. Heureux de notre mission plus que remplie et l’envie déjà de recommencer. Je récupère mes affaires. Direction le 13ème arrondissement. Evidemment que c’est pour du street art. Evidemment qu’il y aura du Murs Ouverts. Mais là ce n’est plus trois galeries mais cinq que je vais voir. Elles poussent et se regroupent vers le tramway. Je fais donc un crochet, par la ligne 14 et la station Bibliothèque François Mitterrand. Allons voir ce que nous réserve ces galeries.

Balade dans le XIIIème – 30 mars 2017

Après une journée d’examens médicaux, il était important de se changer les idées, voir autre chose, savourer l’instant présent. Important également de profiter de cette fin de journée ensoleillée et d’aller flâner dans les rues du 13ème arrondissement. Déjà, Boulevard Vincent Auriol, pour découvrir la nouvelle fresque « Etreinte et Lutte » de l’artiste Conor Harrington : un pur bijou. Je savoure chacun de mes pas. Ils savent où m’emmener mais empruntent parfois des chemins de travers. Je rejoins la rue de Jeanne d’Arc pour voir la fresque de Seth, de Jana & Js, de. Je vais à l’angle entre rue Nationale et le boulevard Auriol pour admirer le chat de C215 et les deux oeuvres de Shepard Farey. Cela remplit, tant de couleurs, tant de vie. Important de prendre ces choses simples et de se laisser traverser par elles. Direction l’église Notre Dame de la Gare puis les rues Patay, Cantagrel et des Grands Moulins. Passage obligé devant l’oeuvre de Vinie (que je rêve d’interviewer) et ReaOne. Je retrouve alors l’avenue de France.

Premier stop à Mathgoth. L’après-midi est tranquille; je retrouve Mathilde, fidèle au poste, prête à venir échanger sur l’exposition du moment. C’est un pionnier et pourtant il arrive toujours à se renouveler : Gérard Zlotykamien. En tout cas, ses éphémères trouvent leur place dans les méandres de l’Histoire, de la 2ème guerre mondiale, des atrocités qui ont eu lieu et de la folie dans laquelle des humains se sont plongés, laissés emprisonner, perdus. Le support utilisé, la toile de lin, offre un fond écru, doux, apportant à la fois une délicatesse, une préciosité et également un côté naturelle, vivant. Minimaliste parfois, tellement de la calligraphie japonaise, fantasmagorique souvent, faisant voyager notre esprit, me faisant me poser bon nombres de questions sans en chercher de réponse. L’installation va au delà des toiles puisque des sacs de jutes sont autant d’éphémères amassés les uns contre les autres, pour faire bloc, faire force; d’autres sur des valises, des sacs, posés sur un chariot, comme s’ils étaient en transit, en route pour un ailleurs mystérieux et incertain. Encore une fois, saisissant et remplit d’une âme torturée, d’un spleen sans équivalent.

Je descend la rue Hélène Brion puis tourne à droite sur la rue Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé. Un tournage de cinéma a lieu et les cars techniques obligent les automobilistes à prendre un autre itinéraire. Se rendre au LavoMatik c’est toujours synonyme d’un bon moment, déjà par la chaleur et la générosité du maitre de maison, puis par les découvertes artistiques qu’il propose. Un Murs Ouverts, de quoi se rincer l’oeil avec plus de 70 oeuvres de 70 artistes. Les murs sont pleins, les étagères également avec de superbes livres. Je me laisse aller à remplir un peu ma bibliothèque. Au programme de ce Murs Ouverts : Adey, Al Tatou, Alert, Anne-Laure Colmon, Atomist, Aurel le Panda, Barny, BLB, Boldy, Brat, Cap Phi, Charly Crank, Codex, Cosmos, Dem Dillon, Diane D, Don Matéo, Éc, Erudiorf, Espion, EvazesirGrégos, Hervé Coignoux, Homek, Inti Ansa, iZa Zaro, Jérome Mesnager, Jinks Kunst, Joko, Kekli, KLG, Ksy Boomkies, KTY, Laszlo, Le Cyklop, Lor K, Lou Hopop, M2Y, Mademoiselle Berthelot, Man Blue, ManyolyMarlène Ehrhard, MDEE Blend, MG La Bomba, Mickael Selassié, Mr Lolo, Natasha, Nathaly Hertwig, Not Me, Noty Aroz, Nubu, Obi Hood, Paella, Petite Poissone, Pierre Gregori, Polar Bear, RAF Urban, Rige, RNST, Robba, Roder, Romain Mug, S7TH Vixi, ScanR, Sébastien Lecca, SEBD Shadow 2, Seize Happywallmaker, SST Division, Stéphane MoscatoStoul, TKY, Zag, Zelda Bomba.

Entre Mathgoth et le LavoMatik – 4 février 2017

Une semaine déjà de passer depuis mon retour en Métropole. Pas le temps de m’ennuyer car dès le samedi matin j’enchaînais en participant à côté de Jeanne DEMOULIN au colloque du GIS à St Denis. Nous présentions une contribution concernant une recherche-action que nous avons menée sur Nanterre. Depuis lundi j’ai remis les pieds au travail, à la Régie de quartiers de Nanterre. Tri des mails, reprise en main des dossiers, réunion par ci, par là. Et en un battement d’ailes, en un passage d’étoile filante il est déjà samedi.

J’ai retrouvé les joies du bus, du RER B et A (le matin et inversement le soir), les petites fusées qui courent de partout à Châtelet les Halles. J’ai retrouvé les collègues, les pauses chocolat, les partenaires du quartier qui avaient tous en tête que je n’étais pas là en janvier. J’ai retrouvé le rythme, le froid (même si beaucoup m’ont dit que ce n’est rien par rapport au -10 d’il y a 15 jours), les murs de Paris, caramel macchiato. J’ai également retrouvé le chemin des galeries parisiennes du 13ème arrondissement. Je suis dans le bus 89, en approche de l’avenue de France. Je viens de passer devant l’IMA, Bercy, la BNF. Plus que quelques arrêts et je franchirai la porte de la première galerie.

Toujours le même circuit, jamais les mêmes expositions. Toujours le même plaisir de retrouver les galeristes, jamais les mêmes discussions. Je vous laisse découvrir tout cela.

Exposition My realm – 15 octobre 2016

Explosif. Art à l’état brut. Ou tout bonnement du graffiti, authentique transposition de la rue dans une galerie. Cela peut sembler paradoxale et pourtant c’est avec simplicité que Cope2 a investi les murs de Mathgoth. Son travail est intense, coloré. Il porte en lui les fondements même de ce mouvement, de cet art de rue.

L’odeur du vernis flotte encore un peu dans l’air. Comme si l’artiste (et les galeristes) voulait nous faire prendre conscience que sans la rue son oeuvre n’est rien. Que sans l’énergie, sans le mouvement, son oeuvre n’est rien. Il faut parfois sortir du cadre, défaire les conventions pour créer et raconter pleinement qui l’on est.

3 expositions avant les vacances – 6 juillet 2016

C’est depuis Avignon (avec son festival) que je prends le temps d’écrire cet article. Il faut dire que le début du mois de juillet a été intense et qu’il y a eu peu de pause. Entre le travail, les transports, mes parents, ma fête de « non anniversaire » avec un repli stratégique à cause de la pluie, mon anniversaire, les dossiers à finaliser, la valise à faire. J’ai même cru ne pas pouvoir faire mon circuit traditionnel dans le XIIIème arrondissement avant les vacances et rater les expos. Enfin, c’était surtout prendre le temps. Ce que j’ai fait, mercredi 6 juillet. Une virée donc au LavoMatik, à Mathgoth et Itinerrance. Pour les nouvelles fresques j’y repasserai plus tard. En avant donc pour trois expositions solo de grande qualité !

Exposition Rainbow Mutant Nation – 7 avril 2016

Besoin d’évasion. Le retour de vacances a été un peu brutal. Un jour de repos et reprise. Le travail, le rythme des transports parisiens, le gris du ciel de ma banlieue. Je me dis que l’on n’apprécie vraiment ses congés que parce qu’ils n’ont pas lieu souvent. Retour au « métro, boulot, dodo » avec l’envie au fond de ne pas reproduire complètement la vie d’avant.

Besoin de couleur, de légèreté. Quoi de mieux que d’aller faire un tour dans des galeries de Street art. Surtout que deux expos à voir ne le sont plus pour longtemps. Je suis donc ravie de vous embarquer avec moi vers la BNF. Toujours le même circuit avec l’idée de faire d’une pierre deux coups. Je commence dans cet article par l’exposition Rainbow Mutant Nation de Mademoiselle Maurice à la galerie Mathgoth

Exposition Paper pop – 3 février 2016

Prenez une galerie parisienne que j’apprécie, dans le 13ème arrondissement : Mathgoth. Mettez sur les murs des oeuvres d’un artiste surprenant et doué : Aurel Rubbish. Posez quelques jours de congés si possible ou profitez de votre week-end pour y aller. Ce qui est sûr c’est que je suis resté bouche bée. Quelle magie, quelle poésie !!! Je vous embarque avec cet article et ces photos à découvrir l’exposition Paper pop.

La technique est si précise, si efficace que l’on peut douter que c’est de la découpe au cutter. On peut même se demander de loin si ce n’est pas un dessin. Finalement, en me rapprochant, je vois les détails, la précision. Cela donne presque le tournis. Comment fait-il? Je m’imagine, à sa place, avec le cutter dans la main en train de découper et vlan !!! Je casse le papier. D’ailleurs cela me plairait énormément de suivre et de photographier les différentes étapes de création d’une oeuvre.

Les tableaux sont (presque) symétrique. L’esprit est comme hypnotisé. L’utilisation des couleurs sur le tour ou de feuille d’or apporte à l’ensemble une préciosité. Entre symbolisme et art nouveau, entre des visages et des fleurs, il y a un travail remarquable. De la dentelle. Avec l’encadrement, les oeuvres semblent en flottaison. Mon coup de coeur : les deux cintres. On dirait que les corps sont comme des costumes, que l’on pourrait prendre et enfiler. Comme des tatouages.

PS : Aurel Rubbish, si une interview vous tente… 😉

Exposition Clichés – 28 novembre 2015

Pour finir, Mathgoth avec Jace. J’aime le cadre et ce puis de lumière au coeur de la galerie. Aujourd’hui c’est vernissage. Donc un peu de frénésie, de monde dans la galerie mais une ambiance chaleureuse. L’artiste n’en est pas à son premier coup ici. Après DiptiQ, il revient en force avec Clichés.

Partant de ses propres photos, de voyages notamment, il met en action ses gouzous et détourne la situation, casse les codes, se joue d’eux (ou de nous). Avec humour, avec ironie, avec moquerie, il invente et donne à voir son univers. Les gouzous, multiple et unique, aventurier, peureux ou amoureux, sont à la fois ses acteurs et ses victimes, ses marionnettes et ses héros. Au passage si cela vous dit d’en apprendre plus sur Jace, voici son interview.

Après tout cela, le chemin n’est pas la maison. Non. Je retrouve dans le 18ème une amie, en terrasse de café. Braver le froid (et la peur aussi). Se retrouver et prendre le temps pour l’autre. Se raconter, se livrer. Rire. Pleurer. Se connecter simplement. Ne pas se promettre l’impossible, se satisfaire de ce qui est réalisé, se réjouir de se savoir dans la vie de l’autre. Se dire « à bientôt » pour ne pas voir le temps filer avant les prochaines retrouvailles.

Jorge Rodriguez-Gerada

Exposition L’éternel instant présent – 7 novembre 2015

Être présent. Ici et maintenant. Samedi 7 novembre. Le soleil. Une balade dans le 5ème et le 13ème arrondissement. Seul. Avec mon sac à dos, mon appareil photo. Première arrêt à Nunc. Puis le LavoMatik. Pour finir à Mathgoth.

Le temps. Etre présent en cet instant. Tout est en suspension. Ce temps dans lequel tout semble insaisissable, dans lequel nous allons des fois trop vite entre le passé et le futur. Ce temps que l’on ne prend pas, que l’on laisse filer parfois. Ce temps que l’on ne rattrapera pas, qui nous pousse à aller de l’avant. Ce temps qui apaise les blessures, qui nous fait grandir. Ce temps qui donne à réfléchir, qui nous rapproche.

Le lieu. Etre présent en ce lieu. Je fais le tour, sans prendre de photo, pour m’imprégner de l’univers. J’apprécie beaucoup la configuration de cette galerie. Brute. Ce lieu dans lequel les oeuvres prennent vie. Ce lieu où j’ai le plaisir de croiser le sourire de Mathilde. Ce lieu qui rend possible la rencontre entre un artiste et un public. Ce lieu, véritable écrin pour le travail de Jorge Rodriguez-Gerada.

L’éternel instant présent est une parenthèse privilégiée qu’il faut s’accorder. Savourer ici et maintenant. Pour celles et ceux qui aimeraient en découvrir plus sur cet artiste, voici son site internet. L’été dernier, il a participé au projet In situ Art Festival au Fort d’Aubervilliers avec une oeuvre monumentale au sol. Impossible de se rendre compte du travail sans prendre de la hauteur. Mais déjà d’en bas, les dimensions sont impressionnantes.

3 en 1 autour de la BNF – 27 juin 2015

Fin juin. Le soleil est là. Mes parents aussi. Nous allons faire un tour vers la Bibliothèque François Mitterrand. J’adore faire un tour dans ce quartier. Il a tellement changé depuis quelques années. Cela construit à tout va. Et pour mon plus grand plaisir, il y a trois des plus intéressantes galeries de Street art parisiennes. A chaque fois, je vais mon p’tit circuit. A lire : De Mathgoth au Lavo MatikMetro, boulot, expos !!!3 expositions en 1 balade. La balade que je vous raconte aujourd’hui vaut pour souvenir, car les différentes expositions ne sont plus visibles aujourd’hui. Je n’avais pas eu le temps à l’époque de faire un article mais je me devais de vous les présenter.

1er stop : Galerie Itinerrance. Le lieu a des dimensions intéressantes et durant la dernière fois exposition il y avait une utilisation multiple des murs, porteurs des toiles et support de création pour l’artiste Shoof. J’y ai vu également Seth, Cette fois c’est Brusk qui joue et détourne notre quotidien.

2eme stop : Galerie Mathgoth. Une galerie avec un magnifique puit de lumière. Toujours de quoi se ravir, de quoi voyager, de quoi s’émouvoir. Il y a eu l’exposition New Romantic, l’exposition Synergy, l’exposition Ambition. Là, c’est David Walker. Magnifiques visages féminins, mystérieux. Les regards sont touchants, pénétrants. Mathilde toujours aussi accessible pour discuter et en savoir plus sur l’artiste.

Enfin, 3ème stop : Lavomatik. Dernièrement il y avait eu une exposition d’Artiste Ouvrier, Kym et MoyoshiMa gueule par mes potes pour Epsy, KristX et Stoul. C’est le jour de finissage du 9eme Murs ouverts. Qui dit murs ouverts dit des dizaines d’artistes accrochés au mur. Un régal !! Le seul souci dans cette galerie c’est qu’ils font aussi librairie et que j’ai du mal à ne pas repartir avec un nouveau livre.

Exposition Ambition – 17 mars 2015

Mathgoth sait faire pour présenter des artistes de qualité et leur offrir un écrin dans lequel les mettre en valeur. Sans trop en mettre, ni pas assez. Cela doit venir du lien que les galeristes ont su tisser avec les artistes. Un lien de confiance. Une connaissance mutuelle.

A chaque fois que je passe par cette galerie, j’en prends plein les yeux. J’y ai découvert de nombreux univers. J’ai appris aussi à regarder, à chercher les détails, à me laisser porter par mes émotions, mes ressentis, à accueillir ce que cela pouvait provoquer en moi. Il n’est pas juste question de voir de belles choses (ce qui est subjectif) mais plus de voir de nouvelles choses. Vous avez d’ailleurs jusqu’au 9 mai pour aller voir cette exposition.

Là, c’est un grand de chez grand : Cope2 avec l’exposition Ambition. Les toiles sont lumineuses, colorées. Tellement vibrante que j’avais l’impression qu’elle avait été prise d’un mur et donc qu’il en manquait une partie. Tellement forte que j’en suis resté hypnotisé par cette orange. Brut, intense, débordant d’énergie. Du vandale libre comme m’a dit Mathilde. Effectivement il y a de ça : l’écho de la rue, de son côté le plus basique; le Street art dans son côté premier, subversif.

I promise on instagram to Cope2 to make a part in english. I’ll try to do my best. An artist is someone who provoke emotions, thoughts, questions. What I live in Mathgoth Galerie while I was watching Cope2 work is exactly this. I stand in front of « True Colors » and without knowing how or why, I stay there severals minutes. I check the price, just to know if I could buy it or not. I would have love to take it back home. I wish I could see Cope2 in the real and wild world, see his street art work in the street. In the US. In NYC. Or around the world. Who knows?… Maybe one day I will.

Exposition Synergy – 10 mars 2015

L’image reflète une part de vérité que le photographe a réussi à capter. Elle ouvre sur une histoire, un lien, un moment précis. Elle évoque, raconte, donne à voir. Et pourtant, il y a tant à découvrir de ses propres yeux. Voilà pourquoi, au delà de vous offrir une série de photos de cette exposition, je vous invite vivement à vous y rendre. Synergy est à la galerie Mathgoth, jusqu’au 4 avril.

L’image c’est aussi une source d’inspiration, un support sur lequel travailler, inventer, une matière à magnifier, à transformer. Elle capte une lumière, une attitude, une mimique, un regard. Elle peut alors vivre une nouvelle vie, à travers le pochoir.

Cette galerie offre un cadre unique et met en valeur deux artistes époustouflants. D’un côté Jef Aerosol, un des grands noms du Street art français. Pour découvrir son univers, il suffit de suivre la flèche rouge. De l’autre Lee Jeffries, un photographe basé à Manchester, qui au fil de ses découvertes, de ses voyages, photographie les gens et souvent les sans-abri.

Le cadrage des photos est particulier : proche du sujet, avec une focale fixe si j’en juge par le flou obtenu sur les rebords de l’image. Le noir et blanc qui creuse certains traits, qui met en avant les tâches de rousseur, qui rend intemporel le cliché. Les personnes photographiées donnent d’elles mêmes, de leur histoire, à travers leur yeux. Impossible de rester indifférent à cette série de portraits.

Le va-et-vient entre le pochoir et la photo permet de creuser au delà de l’image, de voir les reliefs, ce sur quoi l’un et l’autre ont voulu insister, la beauté et fragilité qu’ils ont souhaité montrer. La puissance des regards, l’oeil du photographe, la vie dans l’oeil du sujet photographié et l’oeuvre réalisée au pochoir et à la bombe, tout un ensemble réuni dans un même lieu.

Exposition New Romantic – 8 novembre 2014

Il doit en falloir de la patience, de la dextérité pour arriver à autant de précision, de finesse, de beauté. J’ai été stupéfait de voir le papier tel de la dentelle, le découpage qui dessinent des visages, des mains, des fleurs. J’ai adoré l’utilisation des Moleskines, carnet  dont je ne peux me séparer (j’en ai toujours un avec moi). La couleur utilisée par petite touche sur certaines oeuvres donne de la profondeur, fait ressortir des détails, donne un supplément d’âme.

Je vous invite vivement à aller y faire un tour et observer de près ou de loin les oeuvres d’Aurel RubbishMathgoth accueille encore une fois un artiste d’exception jusqu’au 26 novembre 2014. Pour le coup, il y a énormément de choses qui m’attirent dans ce travail et pour lesquelles j’aimerais prendre le temps avec l’artiste, lors d’une interview ou d’un reportage… Qui sait, cela se fera peut être bientôt.

3 expositions en 1 balade – 18 octobre 2014

3 en 1, cela fait télé shopping. Sauf que pour le coup, je n’ai rien à vous vendre et je n’ai aucun intérêt en nature pour chaque personne passée dans ces 3 lieux. Juste le plaisir de vous faire découvrir 3 galeries de Street art que j’apprécie tant par la qualité des artistes proposés, de l’approche complètement différentes de les mettre en avant, que par les espaces dévolus pour l’exposition.

3 en 1 effectivement car elles sont à 500 mètres l’une de l’autre. Et tout cela facilement accessible : vous pouvez soit sortir à Bibliothèque François Mitterrand, faire un tour par les Frigos, aller d’abord à la galerie Itinerrance,  chasser ensuite quelques Gouzous avant d’entrer dans la galerie Mathgoth puis passer à côté du tram pour finir au Lavo Matik, soit sortir à Avenue de France et le faire dans le sens inverse.

3 en 1 qui m’a permis de profiter pleinement du soleil de ce samedi après midi. Voilà en détails les galeries et les artistes exposés, profitez bien de cette offre culturelle !

De Mathgoth au Lavo Matik – 17 septembre 2014

Finir sa journée par deux expositions de Street Art, cela fait du bien. Surtout qu’elles ne sont pas loin l’une de l’autre et que le soleil était avec moi. Direction donc Bibliothèque François Mitterand.

Première étape : Mathgoth, 34 rue Hélène Brion dans le XIIIème. La galerie propose l’expo « Souvenirs de vacances » de FENX jusqu’au 4 octobre 2014. Il est question de traces, de visages qui laissent place à des mots. Les couleurs sont belles, le travail de matière très intéressant. On se rappelle alors ce que nous avons fait durant l’été, le bord de la piscine, la séance de bronzage, ce baiser échangé, ce moment qui s’inscrit à jamais dans la mémoire.

Deuxième étape : Lavo Matik,  20 boulevard du Général Jean Simon dans le XIIIème. Ici, c’est Nice art qui a envahi l’espace. Le lieu donne de la hauteur aux oeuvres. Mi galerie, mi librairie, il y a de quoi se faire plaisir. Nice art propose un travail de pochoiriste de qualité sur de multiples supports : bois, toiles, panneaux de signalisation. Pour moi, c’était également l’occasion d’acheter deux livres pour compléter ma collection.

Exposition DiptiQ – 15 mai 2014

Le Gouzou lé la !!! Une galerie a osé laisser le Gouzou prendre le contrôle. Sur la magnifique île de la Réunion, Jace  se joue avec ce personnage de l’information, des espaces publicitaires, de la météo, du lieu. Toujours avec humour, avec autodérision, souvent avec finesse, d’autres fois en mettant le pied dans le plat, le Gouzou se met en scène et nous invite dans un monde coloré et ludique.

Du 16 avril au 28 juin, il est dans ce magnifique écrin qu’est la galerie Mathgoth, à côté de la BNF.  Etant chasseur de Gouzous lorsque je vais à la Réunion, je ne pouvais que venir au vernissage de l’exposition et rencontré « en vrai » Jace. L’exposition intitulée DiptiQ embarque le Gouzou entre deux toiles. Il fuit le danger, il passe par là et reviens par ici, il se métamorphose. Un bon moment de rire et de jeu !!

J’y suis déjà retourné une deuxième fois et je vous invite sincèrement à découvrir cet artiste et également cette galerie. Je prévoit d’y emmener fin juin mes parents, qui habitent depuis quelques années à la Réunion, pour leur montrer que le Gouzou est aussi en Métropole. Au passage, je vous invite à découvrir une performance et vente aux enchères de Street artistes réunionnais en faveur de l’association ALFAH lors du Tempo Festival, le 9 mai 2014, où Jace a participé.