Indigné voire écœuré par ce qui se trame, inquiet par ce que je vois, révolté par ce que j’entends.
Le code du travail, les retraites, la fonction publique, le service publique qui sont brisés, détricotés, malmenés, déconsidérés, oubliés.
Les intérêts économiques qui remportent le bras de fer face aux enjeux de santé publique, face aux enjeux climatiques.
Le rejet, la violence, la haine qui grandit. L’altérité qui dérange, ces autres qui soi-disant menacent notre liberté, notre bonheur, ces autres qui pensent différemment.
La planète qui subit notre présence, la biodiversité qui est détruite, le climat qui se dérègle, les températures qui s’affolent.
Et de cette vision parcellaire que nous avons du monde, de notre environnement, nous avons pourtant un avis sur tout, nous colportons des rumeurs, nous entretenons la peur.
Quand cela s’arrêtera-t-il?
Quand y’aura-t-il de la justice sociale?
Quand obtiendrons-nous de pouvoir choisir vraiment celles et ceux qui nous dirigent et révoquer celles et ceux qui ont fauté?
Quand seront nous fiers de nos actes envers cette planète qui nous héberge?
Quand serons-nous assez sages pour renoncer à avoir et profiter d’être?
Quand serons-nous ensemble, main dans la main, à mettre en place les solutions indispensables à notre vie et celles des générations futures sur cette planète?
Quand cesserons nous d’être égoïstes et apprendrons-nous à partager?
Quand n’aurons-nous plus peur de l’autre à priori et ferons un pas pour le découvrir, pour échanger, pour se réjouir de nos ressemblances et de nos différences?
Quand cheminerons-nous ensemble vers le bonheur?
Quand prendrons-nous conscience de l’importance d’agir et de changer notre mode de vie et de consommation?
Une classe dirigeante qui se croit au-dessus de tout, qui finit par ne vouloir diriger que pour conserver ses privilèges, qui en oublie la base, qui semble parfois maintenir les inégalités pour mieux justifier ses actes, qui distille parfois la suspicion pour monter les gens les uns contre les autres.
Classe dirigeante qui propose un bien triste spectacle de la démocratie, qui trop souvent utilise le pouvoir à ses propres fins, qui regarde, parle parfois avec mépris au peuple, qui passe en force pour ne pas perdre la face.
Des générations qui savaient que cela allait arriver, un moment où les énergies fossiles allaient se raréfier, qui étaient clairement au courant, qui se moquent presque de ne pas écouter les suivantes face à l’urgence climatique et qui continuent d’engraisser le système capitaliste.
Générations qui dictent à toutes les autres ce qu’elles doivent faire, penser, qui leur demandent de se serrer la ceinture pour compenser les erreurs passées, qui se vantent d’être représentatives, d’agir dans l’intérêt collectif, qui en oublient le bien commun.
Médias qui informent et désinforment, qui réagissent pour certains à flux tendu, à la recherche du scoop, du buzz, de l’audimat, qui confondent parfois rechercher la vérité et dire une vérité, qui commentent et tournent en boucle sur les mêmes choses.
Réseaux sociaux qui font circuler le bon, le moins bon, des infox, des initiatives populaires, des messages d’insultes comme des preuves d’amour, qui attisent la haine, qui propagent des rumeurs, qui peuvent autant rapprocher le lointain que mettre de la distance avec son voisin.
Et un virus qui paralyse le monde en quelques semaines, qui rappelle qu’une chose infime peut tout changer, qu’il suffit de peu pour voir notre quotidien, notre confort, nos habitudes, bouleversés, qui nous rappelle la préciosité de la vie, l’importance d’aimer et d’être aimé•e, l’interdépendance entre tous les êtres.
Comment garantir un espace où nous pouvons vivre en paix ?
Comment assurer d’avoir des soins de qualité gratuits, sans conditions ?
Comment donner à toutes et tous une éducation minimum, un socle commun de compétences, de connaissances pour devenir citoyen•ne ?
Comment permettre à chacun•e tout au long de sa vie de pouvoir mettre à profit ses connaissances et compétences au service du bien commun ?
Comment agir actuellement pour freiner si ce n’est stopper les problématiques liées aux enjeux climatiques ?
Comment entreprendre un changement social et sociétal d’ampleur ?
Comment collaborer plutôt que s’opposer ?
Comment rémunérer justement les métiers indispensables à la vie de la cité dont le domaine de la santé, l’enseignement, l’agriculture, les secours ?
Comment transformer notre rapport au vivant pour vivre en symbiose avec notre environnement et non pas le (sur)exploiter jusqu’à l’épuisement ?
Comment nous relever de cette crise et changer radicalement ?
Comment mettre en place individuellement et collectivement ce changement pour vivre mieux, pour vivre mieux tous ensemble ?
Alors aujourd’hui profitons de cet instant, réfléchissons à ce que nous sommes prêt•e•s à faire, les choses que nous sommes prêt•e•s à laisser, ce que nous allons modifier, ce que nous souhaitons avoir comme société, comme monde, ce que nous souhaitons laisser après nous, ce que nous comptons donner aux futures générations, ce qui compte vraiment pour nous.
Réfléchissons et agissons. Mettons-nous en mouvement. Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde. L’amour et le bonheur ne se divise pas au contact des autres au contraire ils se multiplient. Construisons ce qu’il y a de plus beau, de plus généreux, de plus ambitieux pour tou•te•s.
Prenons le meilleur et avançons ensemble.