Paris chéri-e part 1 – 7 décembre 2015

Paris chéri-e arrive à grand pas. Mais qu’est-ce donc? Deux jours d’exposition, Kashink sous toutes les coutures, un univers artistique époustouflant qui s’ouvre à toutes et tous. Le 19 et 20 décembre à l’Européen, elle nous montrera le lien si particulier qu’elle a avec cette ville dont elle recouvre les murs pour mon plus grand plaisir.

Je prends le train en marche et me retrouve grâce à Kashink au coeur de l’action. Disponible, malgré les différents projets qu’elle mène en ce moment, je me rends compte de la chance que j’ai. Je sens curieusement que j’ai à être là, que ma place est à proximité de cette aventure, qu’il y a quelque chose de superbe qui se prépare.

Me voilà donc dans mon rôle favori, celui de passeur, à vous ouvrir les coulisses de ce projet : Paris chéri-e. Ce soir c’est à l’Européen que j’ai passé du temps, pour assister à un atelier entre Kashink et les étudiants de l’atelier Hourdé. Je vous livre minute par minute ma fin de journée en espérant vous donner envie de découvrir le résultat final dans moins de 15 jours.

Exposition Clichés – 28 novembre 2015

Pour finir, Mathgoth avec Jace. J’aime le cadre et ce puis de lumière au coeur de la galerie. Aujourd’hui c’est vernissage. Donc un peu de frénésie, de monde dans la galerie mais une ambiance chaleureuse. L’artiste n’en est pas à son premier coup ici. Après DiptiQ, il revient en force avec Clichés.

Partant de ses propres photos, de voyages notamment, il met en action ses gouzous et détourne la situation, casse les codes, se joue d’eux (ou de nous). Avec humour, avec ironie, avec moquerie, il invente et donne à voir son univers. Les gouzous, multiple et unique, aventurier, peureux ou amoureux, sont à la fois ses acteurs et ses victimes, ses marionnettes et ses héros. Au passage si cela vous dit d’en apprendre plus sur Jace, voici son interview.

Après tout cela, le chemin n’est pas la maison. Non. Je retrouve dans le 18ème une amie, en terrasse de café. Braver le froid (et la peur aussi). Se retrouver et prendre le temps pour l’autre. Se raconter, se livrer. Rire. Pleurer. Se connecter simplement. Ne pas se promettre l’impossible, se satisfaire de ce qui est réalisé, se réjouir de se savoir dans la vie de l’autre. Se dire « à bientôt » pour ne pas voir le temps filer avant les prochaines retrouvailles.

Exposition Stoul – 28 novembre 2015

2ème étape en ce samedi : au LavoMatik, Stoul a pris la place sur les murs. Ses femmes félines nous en mettent plein les yeux. En couleur. En découpe, blanc sur blanc. Son travail géométrique, triangle après triangle, est magnifique. Cela résonne avec mon côté mathématicien, même s’il est loin depuis quelques années. Sur toile, sur un skateboard, sur papier, elle met en vie ses personnages, telles des déesses.

Je l’avais déjà vu exposée dans plusieurs galeries et j’apprécie toujours autant ce qu’elle fait. En mars 2014 à la galerie Le Pari(s) Urbain avec Vinie et Doudou Style notamment, en janvier 2015 au LavoMatik avec KristX, en juillet 2015 à Akiza la galerie pour l’exposition Summertime, en septembre 2015 lors du festival La Voie est libre à Montreuil.

En prime, je retrouve des amis artistes: Nemi, Le Baron et sa famille (dont voici son interview), Ben en hôte attentif. Quel plaisir de vous revoir et de prendre du temps ensemble. Cela fait du bien. Pour faire des photos dans le fond du Lavo, je dois me frayer et pour cause, d’autres artistes sont en dédicace avec le projet Never mind the Belote (Artiste ouvrier et RNST entre autres).

Exposition Wise 2 – 28 novembre 2015

Le soleil et le froid. Samedi. Que faire pour ne pas rester chez soi et aller à l’aventure. Comment se faire plaisir à moindre coût : aller voir des chouettes expositions de Street art. Pour ne pas courir à travers Paris et se laisser aussi le temps de flâner, rien de tel que de choisir le trio de galeries proches de la BNF. Dans un sens ou dans l’autre, ce qui est sûr c’est que je vais en voir de toutes les couleurs, de tous les styles.

En premier, la galerie Itinerrance. C’est l’artiste Kenyan Wise 2 qui est à l’honneur. Travail sur le masque, la symétrie, les symboles, la spiritualité africaine. Cela me replonge dans mes années en Côte d’Ivoire. J’aime le côté brut de cette espace et la taille des murs. De quoi permettre l’accrochage de grandes toiles, de quoi investir les murs au gré des artistes exposés (pour mémoire : BtoyC215ShoofSethBrusk, ElSeed). Itinerrance c’est aussi la tour 13 et les fresques du 13ème et rien que pour ça chapeau. Moi qui rêve de voir certains murs de Nanterre subir le même sort.

Hindi Zahra – 18 novembre 2015

C’est le coeur serré que je venais au concert d’Hindi Zahra et aussi le poing levé au fond de mon esprit. Peur, oui. Renoncer de vivre et prendre plaisir à être avec les autres, non.  Au delà de braver les ombres seul, c’est avec ma meilleure amie que nous sommes venus écouter de la musique. Mais avant de vous raconter la beauté de ce que j’ai vécu, je voulais raconter comment nous y sommes arrivés.

Nous avons joué. Ou plutôt j’ai embarqué mon amie dans une chasse au trésor dans et autour de la Gare du Nord. Pas facile de s’amuser, de rire, de serpenter dans les recoins de la Gare. Je l’attendais bercé au loin par la musique du piano en accès libre. Imaginer que cet instrument, apaise les coeurs, soulage un peu les peines. Je vois des femmes et des hommes se relayer sur les touches noires et blanches, se parler, prendre le temps pour écouter le prochain. Et autour, des esprits qui s’évadent, qui vibrent avec les mêmes notes, avec cette langue universelle.

Nous sommes allés en haut, en bas, sur le quai du Thalys et le n*36, au niveau du RER B, des boutiques. Elle a résolu des énigmes, un sudoku. Nous avons vu du street art par ci et par là. Nous avons dîné indien. Nous avons bu un thé chai. Puis direction le théâtre des Bouffes du Nord. Première fois en ce lieu. Drôle de théâtre, l’odeur du bois, la scène usée, qui en a vu passer du monde. Drôle de salle, intimiste, douce et rassurante, étroite et abrupte.

6 musiciens et 1 chanteuse. Hindi Zahra je te découvre enfin en live. Une amie toulousaine m’avait enchanté avec ta musique. Maintenant à moi de ravir une autre amie. Que c’est bon le partage !!! En avant les percus, les guitares, la trompette, la basse. Donner nous de quoi nous déhancher, de quoi trembler, de quoi libérer quelques larmes. Envoûtante sa voix. Puissante. Une musique parfois rock, parfois folk. Des sonorités d’ici et d’ailleurs. Des chants venant des tripes, du plus profond. Une transe. Une résistance. Un pur bonheur !!! Des musiciens exceptionnels, avec une émotion à fleur de pot, avec une maîtrise de leur instrument.

Quelques mots, sans l’avoir prévu, pour (re)donner espoir, pour croire en toutes ces lumières que nous sommes et qui illuminent la terre. Quelques mots remplis d’amour. Merci !!!

Ecrire, rire, vivre

Ecrire
A défaut de le dire
Ecrire chaque année depuis que je conjugue le verbe à l’imparfait dans la phrase « tu es ».
Dire comme je peux, comme les choses viennent, sans me soucier des autres.
Ecrire dès que je peux les cris de détresse à l’intérieur, les trop plein d’émotions qui ne trouvent que rarement le chemin vers l’extérieur.
Dire ce qui a été, ce qui est, ce qui sera peut-être et faire de mon mieux, faire comme si tu pouvais encore me dire que tu es fier de moi.

Ecrire
A défaut de te le dire

Rire
A défaut de pleurer
Rire chaque jour pour donner à la vie les couleurs qu’elle n’a plus vraiment
Pleurer comme je peux, sans avoir peur, sans avoir honte, sans me cacher,
Rire dès que je peux, faire rire, partager un éclat de rire, rire de soi, rire franchement
Pleurer de tristesse, de colère, de ne plus avoir les mots, de joie parfois, faire comme si tu pouvais me réconforter

Rire
A défaut de ne pas te pleurer

Vivre
A défaut de vaincre la mort
Vivre pour pouvoir dire que j’ai bien vécu, pour continuer à me réjouir du jour qui vient de passer
Vaincre la mort comme je peux, sans lui donner trop d’importance, sans oublier qu’elle nous touchera tôt ou tard
Vivre dès le premier souffle, jusqu’au dernier, profiter, partager, être heureux ensemble, se souvenir de toi, de nous
Vaincre la mort et lui en faire de toutes les couleurs, lui montrer qu’il faudra qu’elle soit patiente comme si tu pouvais veiller sur moi.

Vivre
A défaut de t’avoir vu vaincre la mort

Fatoumata Diawara & Roberto Fonseca – 13 novembre 2015

Il y a des concerts qui changent tout, qui donnent envie d’en parler, de donner un peu de l’immense vibration que j’ai vécu. Je sais que je ne suis plus musicien, que je ne suis pas critique. Ce n’est d’ailleurs pas comme cela que je souhaite parler. C’est l’humain, au dedans, qui a été touché au coeur. C’est l’écho si puissant que j’ai reçu. C’est cette langue universelle qu’est la musique que j’ai eu le privilège d’entendre. C’est cette aventure humaine qui mêle sur scène deux univers, deux continents, des artistes, qui offre une parenthèse merveilleuse que j’ai pu vivre.

Alors me voilà, pour vous raconter cet instant, ce beau moment. Je prend le temps de construire un pont entre vous et ces musiciens épatants pour que à votre tour cela vous donne envie d’aller les voir, d’écouter ce qu’ils ont à raconter, de savourer avec vos proches, vos amis cette musique. Il y avait une forme de magie dans la salle, qui unissait les coeurs, qui faisait vibrer les corps. Il y avait une langue que je ne comprenais pas et pourtant qui me remplissait.

Jorge Rodriguez-Gerada

Exposition L’éternel instant présent – 7 novembre 2015

Être présent. Ici et maintenant. Samedi 7 novembre. Le soleil. Une balade dans le 5ème et le 13ème arrondissement. Seul. Avec mon sac à dos, mon appareil photo. Première arrêt à Nunc. Puis le LavoMatik. Pour finir à Mathgoth.

Le temps. Etre présent en cet instant. Tout est en suspension. Ce temps dans lequel tout semble insaisissable, dans lequel nous allons des fois trop vite entre le passé et le futur. Ce temps que l’on ne prend pas, que l’on laisse filer parfois. Ce temps que l’on ne rattrapera pas, qui nous pousse à aller de l’avant. Ce temps qui apaise les blessures, qui nous fait grandir. Ce temps qui donne à réfléchir, qui nous rapproche.

Le lieu. Etre présent en ce lieu. Je fais le tour, sans prendre de photo, pour m’imprégner de l’univers. J’apprécie beaucoup la configuration de cette galerie. Brute. Ce lieu dans lequel les oeuvres prennent vie. Ce lieu où j’ai le plaisir de croiser le sourire de Mathilde. Ce lieu qui rend possible la rencontre entre un artiste et un public. Ce lieu, véritable écrin pour le travail de Jorge Rodriguez-Gerada.

L’éternel instant présent est une parenthèse privilégiée qu’il faut s’accorder. Savourer ici et maintenant. Pour celles et ceux qui aimeraient en découvrir plus sur cet artiste, voici son site internet. L’été dernier, il a participé au projet In situ Art Festival au Fort d’Aubervilliers avec une oeuvre monumentale au sol. Impossible de se rendre compte du travail sans prendre de la hauteur. Mais déjà d’en bas, les dimensions sont impressionnantes.

Hide

Exposition Maudite soit la Guerre – 7 novembre 2015

Il y a une drôle d’atmosphère au LavoMatik depuis quelques jours. Pesante. Lourde. Un écho du passé qui fait froid dans le dos. Les souvenirs de la 1ère Guerre Mondiale que les artistes revisitent. Les murs se trouvent remplis de ces heures effroyables, de ces moments où la mort a frappé. Les mots bien choisis de mon ami Le Baron (voir son interview), le travail du métal par RNST, le poilu de C215 entre autres.

Que nous restent-ils 100 ans plus tard? Que gardons nous inscrit dans nos mémoires? Comment faire en sorte que cela ne se reproduise pas?

Je racontais à Ben avoir eu la chance un été d’entendre mes grands parents parler de la 2ème guerre mondiale. L’une (ma grand mère maternel) à la campagne, dans une ferme. L’autre (mon grand père paternel) à la ville. Deux histoires. Deux faces d’un même événement tragique. Les peurs. Le maquis. Les tickets de rationnement. L’explosion d’un obus. Puis finalement, la libération.

Je voulais faire également le lien avec un livre magnifique publié aux Editions Bruno Doucey : En plein figure Haïku de la guerre de 14-18.

Exposition Post Graffiti – 7 novembre 2015

Samedi 7 novembre. Prévu : boulot le matin, du soleil toute la journée. Mais que faire l’après midi ? Et bien comme je n’ai pas pu prendre de photo de l’exposition Post Graffiti et qu’elle est prolongée jusqu’au 27 novembre, je suis allé faire un tour à Nunc Paris. Au programme : Astro, Marko93, Meushay, MG la Bomba, Mush, Nassyo, Nosbé, Soklak, Vinie Graffiti et Wire. C’est l’occasion aussi de prendre un p’tit moment avec Charlotte Regnault, une femme extra !!

Art Urbain Contemporain III – 23 octobre 2015

Retour dans le passé : vendredi 23 octobre. Les jours raccourcissent. Le soleil est de moins en moins présent mais ce n’est pas une raison pour rester coincer à la maison et ne plus rien d’autre sauf se caler devant la télévision. Heureusement j’avais une bonne raison de me bouger : déjeuner avec une amie. Reste que j’essaie d’optimiser mes déplacements sur Paris et que j’avais envie de combiner l’utile à l’agréable.

Parfois au Cabinet d’Amateurs, il y a des expositions collectives. La justement j’avais vu certaines photos sur internet et je voulais voir de mes propres yeux certaines oeuvres. Hélas elle n’est plus et vous allez devoir vous contenter de mes photos pour découvrir les artistes.

Suspendu, aérien, voilà qui change, voilà Lapinthur. Les structures sont minutieuses, les courbes, les volumes sont harmonieux. Cela ressemble à un masque, à des plumes. Cela semble habité. Il en faut de la dextérité pour assembler cela, de la créativité pour donner vie à l’ensemble.

Philippe Hérard a deux oeuvres en mode petit diptyque, où ses gugusses tirent, s’étirent, se tiennent par un fil. Cela me ramène dans sa dernière exposition individuelle. Cela me pousse aussi à avancer dans la retranscription de son interview (oh le scoop, voilà que je révèle le prochain sur la liste).

EZK détourne, transforme ce que nous avons l’habitude de voir ou peut être ce que nous ne voulons pas vraiment regarder. La grand marque devient un slogan, l’art contemporain se joue de lui-même. Entre (auto)dérision, symbolisme il y a de quoi réfléchir.

De plus, Smot, Bault et Muga OnAir complètent les murs. Je vous laisse découvrir tout cela.

PS : Pour celles et ceux qui veulent en voir plus concernant Philippe Hérard l’Exposition Philippe Gérard à Joel Knafo Art, concernant Bault l’Exposition Terre Humide au Cabinet d’Amateur

Question de bon sens

Faire un pas de côté
Et regarder autrement ce qui allait arriver
Etre de côté
Et ne pas savoir quel rôle il faut jouer

Comprendre de travers
Et faire exactement aujourd’hui ce qui a été fait hier
Marcher de travers
Et changer de direction, chercher les fameux coins de la terre

Donner de soi
Et se soucier plus des autres, ne plus savoir faire un choix
Aller de soi
Et croire ce qui est dit, sans oser demander pour quoi

Murs ouverts 11 – 2 octobre 2015

URGENT !!! C’est ce soir (samedi 3 octobre) que finit les 11ème murs ouverts au LavoMatik. De quoi rencontrer du beau monde, de discuter avec les propriétaires des lieux, de boire un coup en regardant de bien belles oeuvres, d’acheter un bon bouquin. Tellement d’artistes présents qu’il en est compliqué de faire la liste. Parmi eux, j’en ai interviewé certains : Shadee K, Le Baron et Daco.

Interview de Stéphanie Le Quec – 20 août 2015

Encore une fois j’avais vu et entendu parler d’une opération à grande échelle (ou à grand mur serait l’expression plus appropriée) au sein de la Gare du Nord. Plusieurs artistes avec lesquel(le)s je suis relié avaient publié leur création, ainsi que plusieurs amis photographes passionnés. Je ne me représentais pas vraiment les lieux où ils/elles avaient opéré.

Un soir en rentrant du travail, problème sur le RER B. Impossible à Gare du Nord d’aller plus loin. Solution de repli numéro 1 : Ligne 5 jusqu’à Bobigny puis le bus 615 jusqu’à Aulnay. Là, sur plusieurs colonnes, je vois des oeuvres de Btoy. Je m’arrête quelques instants mais n’ayant pas mon appareil photo sur moi, je continue mon chemin. Voilà un des … lieux utilisés pour le projet Gare du Nord de Quai 36.

Le 10 août, j’ai fait l’interview de Daco vers le métro Anvers. Une fois finie, je prends la ligne 2 jusqu’à La Chapelle. Au bout du tunnel allant du métro jusqu’à Gare du Nord, je tombe sur une nouvelle oeuvre. Cette fois c’est Artiste Ouvrier qui a envahi le mur.

Je vois également un plan. Mais plutôt que de faire ma visite seul, je me dis que je peux éventuellement demander aux organisateurs de m’accompagner. Je contacte donc Quai 36. Une relance plus tard, ils me répondent. Le rendez vous est pris avec Stéphanie, devant l’entrée principale. Jeudi 20 août. Hâte de découvrir ce projet et de poser quelques questions.

Après l’interview, j’ai quand même sérieusement envie de voir les différentes oeuvres. Je prends le temps. Je refais le chemin que nous venons de faire. Je sors mon appareil. Photographier la gare, c’est forcément photographier les gens qui y passent. Comment ne pas déranger? Comment ne pas envahir l’espace avec mon objectif? Comment sans leur autorisation capter les instants où ils/elles vont passer? J’espère avoir rendu cette ambiance, respecté les mouvements, donné à voir différemment les oeuvres.

Exposition Philippe Hérard – 19 septembre 2015

Place d’Italie. Descendre le boulevard Vincent Auriol. Je me laisse aller à la douceur de cette journée de septembre. Entre nuage et soleil, entre chaleur et vent frais. C’est la première fois que je viens jusqu’à la galerie Joel Knafo Art. L’artiste à l’honneur est quelqu’un que j’apprécie sans le connaître vraiment, quelqu’un qui m’intrigue depuis quelques mois, quelqu’un que j’ai hâte d’interviewer. C’est presque comme s’il m’était familier. Pour sûr, il est sympathique, mystérieux et profondément touchant.

Je suis accueilli dès l’entrée par un des personnages de Philippe Hérard. Grimper quelques marches. Atteindre un espace, un volume, une maison dans laquelle les Gugusses ont pris place. Suspendus, sur le fil, entre deux toiles, entre deux formes, les voilà qui jouent, qui nous amusent.

Les couleurs sont subtiles. Les gugusses sortent du cadre, nous emmènent dans une autre dimension. Les toiles prennent vie, nous font sourire, nous transportent dans une rêverie, dans un désert brumeux, dans un lointain immobile. Nos pensées se fondent dans le décor, se retrouvent au delà. Je vous invite à découvrir ce bel univers et d’ici peu à en savoir plus sur Philippe Hérard.

PS : En supplément, l’exposition Ardoise en novembre 2014. 

Bulle de solitude

Matin et soir
Le même ballet
Entre sourire et désespoir
Entre la Défense et Châtelet

Matin et soir
Les mêmes pieds
Qui parcourent les couloirs
Qui emmènent travailler

Toi, dans ta bulle
Tu vais semblant de ne pas me voir
Tu files au coeur des tunnels noirs
Dans ta bulle
De solitude
De solitude

 Été comme hiver
Le même refrain
Avec quelques chemins de travers
Avec quelques passe-temps entre les mains

Été comme hiver
Le même manège
Chacun une main sur la barre, l’autre sur ses affaires
Chacun file, échappe au quotidien, se protège

Toi, dans ta bulle
Tu t’occupes entre deux stations
Tu fait partie du jeu tel un pion
Dans ta bulle
De solitude
De solitude

Exposition Uniformes – 14 septembre 2015

Me voilà tel un petit soldat. Après le boulot il ne me manque que métro et dodo. Pourtant ce n’est pas l’ordre exact de ma fin de journée. J’y rajoute des étapes, des retrouvailles même.

Gauche, gauche, gauche, droite gauche… Je me mets en marche. Ma prochaine étape est le coeur de cet article et me tient à coeur : c’est la nouvelle exposition Les Uniformes chez Akiza la galerie. D’ailleurs pour Robinson et Yoshii cela faisait un moment qu’ils souhaitaient proposer ce thème. Ou peut être que c’est aussi pour réinventer ce thème qu’il le propose, qu’ils ont invité des artistes à le décliner.

J’ai hâte de voir ce qu’ils nous ont réservés et de vous le partager. Je suis curieux. Surtout qu’à priori la deuxième salle va être interdit au moins de 18 ans ou aux âmes sensibles. Choquant. Quand bien même, l’art doit provoquer une résonance. Cette exposition mélange photographie et peinture, broderie et pochoir. Il y a autant de couleurs sur les toiles d’Artiste Ouvrier que de dégradé d’ombre et de noir sur celles de Juha Arvid Helminen. Il a un sexe au garde-à-vous pour Full Mano, des sexes en « éruption » pour Antoine Bernhart. A voir également : Akiza, Docteur Bergman, Frédéric Fontenoy, Michaël Brack, Noty & Aroz, Smot, Son excellence Otto, Valnoir Metastazis.

Certaines photos peuvent choquer (les moins de 18 ans, ne cliquer pas sur « read more »). Mais cela ne rend jamais aussi bien qu’en vrai !! Je vous invite donc à aller voir cette exposition, visible jusqu’au 11 octobre.

Lettre à celui qui dort seul

Je pense à toi
Au loin
Dans mon lit

Tu es seul
Endormi
Dans ton lit

Je t’envoie un baiser
Avec douceur
De mon lit

Tu rêves peut être de moi
Avec tendresse
Dans ton lit

Je suis seul
Sans toi
Dans mon lit

Tu n’es pas seul
Je serai bientôt là
Dans ton lit

Exposition Vinie – 2 septembre 2015

Oyé ! Oyé ! Du nouveau en ce mois de septembre. Du très lourd même. C’est à Paris que cela se passe Mesdames et Messieurs. Au LavoMatik pour vous dire vrai. Exceptionnellement en cette rentrée, Vinie nous en met plein les yeux. En grand ou en petit format, en bleu, en rouge ou en noir, sur toile ou sur carton, elle nous offre un travail exceptionnel, des personnages touchants.

Vinie est une artiste que j’apprécie énormément tant artistiquement que humainement parlant. J’ai eu la chance lors du Festival Rue des arts 2014 à Aulnay-sous-Bois de la voir à l’oeuvre, de discuter avec elle. Je vous invite en plus de cette exposition à lire ou relire des articles passés sur elle :  8 mars 20141 oeuvre, 1 artiste – Mai 2014,  Rue des arts – 16 mai 2014Portes ouvertes Albatros – 18 octobre 2014. J’espère qu’un jour je pourrais l’interviewer. A suivre donc…

Les Akouphènes – Polaroïd

Voici la captation vidéo de Polaroïd, l’une des dernières chansons de mes amies Les Akouphènes. Vous pouvez également découvrir les photos que j’ai prises durant cette journée par ici.

Exposition Daco Vs Akiza – 2 septembre 2015

Retour de vacances pour Robinson. Départ pour moi pour quelques jours. Heureusement j’arrive à trouver le temps de voir cette exposition avant qu’elle ne finisse. Surtout que la prochaine Uniforme risque de bien nous secouer.

Je me devais de venir pour plusieurs raisons. Déjà c’est l’une des seules galeries qui a été ouverte en aout. Deuxio, après l’exposition Plumes, Poils, Crocs, je voulais voir ce qu’il allait proposer sur les murs. Tercio, j’avais un t-shirt à récupérer pour ma maman. Elle sera peut-être la première sur l’île de ma Réunion avec un t-shirt Akiza.

Duo. Duel. Double. Exposer à deux. Le maître de maison, l’un des artistes dernièrement exposé. L’un reproduit des animaux, l’autre une poupée. L’un explose de couleurs, l’autre exploite le noir et le blanc. Daco Vs Akiza c’est entrer dans un univers de contraste, de dialogue, d’opposition, de détails.

Bis. Binaire. Binôme. Exposer ensemble. Créer un lien inédit entre deux styles. Relier deux artistes que j’ai eu la chance d’interview (Akiza par ici, Daco par ). Voir les métamorphoses de ces animaux et de cette poupée. Entre le mutisme de l’une et le rugissement des autres.

Exposition à voir jusqu’à cette fin de semaine. Ensuite cela sera plus militaire, plus stricte, plus dense avec une nouvelle exposition collective intitulé Les Uniformes.

Retenir ses larmes

Ferme cette porte
Par laquelle les larmes coulent
Elles sont déjà trop fortes
Elles t’ont dévasté telle la houle

Ferme la avec soin
Pour ne pas que les larmes s’échappent
Elles tentent de se frayer un chemin
Elles font tout pour faire surface

Ferme la à double tour
Pour ne pas pleurer de trop
Sont-elles le signe d’un chagrin d’amour
Ou d’un ensemble de maux?

Ferme la sans attendre
Pour avoir du temps pour toi
Sont elles le seul remède à prendre
Ou existe-t-il un autre choix?

Exposition Face au mur extra – 29 juin 2015

Quand y’en a plus, y’en a encore. Je ne pouvais pas tout livrer en une fois. Je voulais garder cette série de panoramiques pour un nouvel article. Il y a du lourd et surtout de quoi (re)découvrir l’exposition Face au mur, orchestrée par Lazoo et organisée par Paris Hiphop. Pour celles et ceux qui n’ont pas encore lu l’interview de Julien Chowela, je vous invite à lire l’article Exposition Face au mur. Pour les autres, savourez, commentez et partagez celui-là !!!

Interview de Daco

C’est de manière spontanée que le contact a eu lieu. Il n’y a pas préméditation si vous voulez tout savoir. Juste un ensemble d’éléments qui ont rendu l’interview possible. Je ne connaissais pas l’artiste avant de voir plusieurs de ces oeuvres à Akiza la galerie.

Peut être si je fouillais dans les Giga de photos que j’ai à la maison, je trouverais une de ses oeuvres. Peut-être sur facebook j’ai pu voir un post avec la photo d’une de ses oeuvres. Mais quand bien même, tout artiste peut susciter en peu de temps la curiosité. C’est ce qui c’est produit.

Daco : Quel est ton chemin? Quelles sont tes influences? Qu’est ce qui te plait? Que vas tu me dire de toi? Quelles portes vas tu m’ouvrir et quelles sont celles qui resteront fermées? Je suis curieux. J’ai hâte. D’autant plus que j’ai beaucoup apprécié son travail, que je suis resté bouche bée, que j’aurai bien aimé avoir les sous pour l’acheter l’un de ses oeuvres.

Rendez vous pris dans le 18ème. Lundi 10 août. Dans un restaurant. Captain B. Pas loin de l’arrêt Anvers. Je suis en avance. En sortant du métro, vue sur le Sacré Coeur. Des touristes en veux tu en voilà. 5 minutes et je m’installe sur la terrasse encore fermée. Un message via Facebook. J’étais dans ma musique. Je lève les yeux et je le vois.

Exposition Street FANS extra – 11 mai 2015

J’avais promis à Codex Urbanus et à la personne du Musée de l’éventail de ne publier ces photos qu’une fois l’exposition finie. C’est chose faite. Voilà donc l’ensemble des éventails réalisés par Adey, Astro, Akiza, Bastek, BUST the DRIP, Codex Urbanus, Kanos, Levalet,  Mg La Bomba, Nemi, Nosbé, Philippe Hérard, Shadee.K, Solylaisse, Tarek, Tetar. Je vous invite également à voir le premier article Exposition Street FANS pour avoir les détails de certaines oeuvres.

Exposition Face au mur – 29 juin 2015

J’avais entendu parler en amont d’un lieu tenu secret qui allait accueillir plusieurs noms du Street art français et international. Les bruits courraient sur internet mais rien ne filtrait vraiment. N’étant pas dans le secret des dieux j’ai attendu patiemment. Déjà je suis parti 10 jours en Angleterre en juin au moment de l’inauguration de l’exposition. J’ai profité de Londres puis Oxford, Bristol, la Cornouaille, Cardiff et finir par Leeds avec des amis. Mais cela, vous le verrez prochainement.

Le lieu est une ancienne caserne dans le 12eme. Je profite d’un jour de congé pour m’y rendre. J’avais tenté à plusieurs reprises de pouvoir suivre en amont les créations, de voir le lieu se remplir et finalement je me dis que je n’aurai peut-être pas pu venir avant. Le projet Face au mur est une partie du festival Paris Hiphop qui présentent toutes les disciplines autour du Hiphop. Là c’est Lazoo qui a joué le chef d’orchestre et mise en lien les différents artistes.

Je suis rentré en contact avec les organisateurs et j’ai eu une réponse positive. J’ai la possibilité de rencontrer Julien Chowela. J’ai pris le temps de faire le tour, j’ai attendu que le champ soit dégagé pour pouvoir prendre en photo les oeuvres. Je me suis amusé avec le bâtiment, sa vie passée, sa nouvelle, en imaginant que d’ici quelques mois tout ceci serait démoli. L’arc en ciel autour d’une rame de métro rayonne dans toute la salle et ouvre le regard sur les différentes propositions artistiques. Le univers se mêlent, dialoguent, s’apprivoisent, se jouent les uns des autres. La surface est immense, non lisse ce qui rend l’exercice encore plus intéressant.

Je vous laisse découvrir ce lieu étonnant et vous invite vivement à aller y faire un tour car la fin des visites est proche, le 2 août 2015. Courrez y, Entre amis !!! Et pour les plus curieux, lisez ci dessous l’interview de Julien.

3 en 1 autour de la BNF – 27 juin 2015

Fin juin. Le soleil est là. Mes parents aussi. Nous allons faire un tour vers la Bibliothèque François Mitterrand. J’adore faire un tour dans ce quartier. Il a tellement changé depuis quelques années. Cela construit à tout va. Et pour mon plus grand plaisir, il y a trois des plus intéressantes galeries de Street art parisiennes. A chaque fois, je vais mon p’tit circuit. A lire : De Mathgoth au Lavo MatikMetro, boulot, expos !!!3 expositions en 1 balade. La balade que je vous raconte aujourd’hui vaut pour souvenir, car les différentes expositions ne sont plus visibles aujourd’hui. Je n’avais pas eu le temps à l’époque de faire un article mais je me devais de vous les présenter.

1er stop : Galerie Itinerrance. Le lieu a des dimensions intéressantes et durant la dernière fois exposition il y avait une utilisation multiple des murs, porteurs des toiles et support de création pour l’artiste Shoof. J’y ai vu également Seth, Cette fois c’est Brusk qui joue et détourne notre quotidien.

2eme stop : Galerie Mathgoth. Une galerie avec un magnifique puit de lumière. Toujours de quoi se ravir, de quoi voyager, de quoi s’émouvoir. Il y a eu l’exposition New Romantic, l’exposition Synergy, l’exposition Ambition. Là, c’est David Walker. Magnifiques visages féminins, mystérieux. Les regards sont touchants, pénétrants. Mathilde toujours aussi accessible pour discuter et en savoir plus sur l’artiste.

Enfin, 3ème stop : Lavomatik. Dernièrement il y avait eu une exposition d’Artiste Ouvrier, Kym et MoyoshiMa gueule par mes potes pour Epsy, KristX et Stoul. C’est le jour de finissage du 9eme Murs ouverts. Qui dit murs ouverts dit des dizaines d’artistes accrochés au mur. Un régal !! Le seul souci dans cette galerie c’est qu’ils font aussi librairie et que j’ai du mal à ne pas repartir avec un nouveau livre.

Exposition Plumes, Poils, Crocs – 5 juillet 2015

Faire un tour dans le 18ème, c’est passer forcément à la Galerie Akiza pour retrouver mes amis Robinson et Yoshii et voir l’exposition en cours. Souvent j’y ramène des ami(e)s parisien(ne)s pour leur faire découvrir le lieu. Cette fois ce sont des voyageurs encore plus lointain : mes parents. Cela faisait quelques jours qu’ils avaient posé leur bagage chez moi, en « métropole » comme on dit. L’occasion était idéale pour faire découvrir Akiza la Galerie à mes parents et pouvoir vous écrire un article sur l’exposition en cours Plumes, Poils, Crocs.

Saisissante. Voilà le premier adjectif qui me vient à l’esprit. Le collectif d’artistes réunis dans cette exposition fonctionne à merveille. Les univers subtilement agencés (comme toujours) laissent voir et entrevoir des oiseaux, insectes, animaux à quatre pattes, crânes, batraciens. Les techniques sont très différentes, les façons de concevoir ces bestioles ou bêtes également. Au programme vous pourrez admirer des oeuvres d’Adey, Akiza, Anti, AToME, Codex Urbanus, Daco, Délicate distorsion, Docteur Bergman, Full Mano, Julien Kuntz, Richard Laillier, Séverine Metraz, Mosko, Peca, Teuthis, Vavjeniak. A voir de toute urgence, jusqu’au 26 juillet.

Ode aux étoiles filantes

Filez donc petites étoiles
Allez prendre votre places
Au delà des astres turbulents
Et des couloirs nébuleux

Filez aussi vite que possible
Votre route est toute tracée
Semée d’embûches peut être
A force de franchir trop souvent la ligne blanche

Filez sans vous retourner
Sans une excuse, sans un remord
L’autre étoile n’avait qu’a bien se tenir
L’accident de parcours ne pouvait être évité

Filez car vous ne savez faire que ça
Pestant au moindre ralentissement
À chaque arrêt prolongé,
À chaque porte qui ne peut pas se refermer

Filez donc petites étoiles
Ne sortez pas de votre bulle
Car c’est l’autre que vous risquez de croiser
Et qui sait par la suite ce qui pourra se passer

Filez à contre courant, à l’heure de pointe,
Lancez vous le défi de sourire à quelqu’un
Partez sans prévoir le point final
Sans chercher forcément la trajectoire idéale

Filez voir ce qui se trame ailleurs
Laissez vous aller dans le flot
En équilibre, en suspension, en roue libre
Mais gare à ne pas être dans la lune

Filez à en avoir le souffle coupé
Pris dans la frénésie de vos congénères
La tête remplie de poussière d’étoiles
Jusqu’au prochain voyage intersidéral

Vente caritative Avoha part 5 – 8 juin 2015

Dernière étape (ou peut être pas) pour l’ONG Projets Plus Actions. Après l’accroche le 27 mai, puis la prise de rendez-vous le 1er juin, la rencontre le 3 juin et le vernissage le samedi 6 juin, voilà le moment tant attendu de la vente. La pression est à son comble ; pour avoir eu Vincent par Facebook hier, la nuit s’annonçait compliquée. Tout ne se joue pas sur une date mais quand même. L’impact de cette vente est directe pour la vie des projets sur Madagascar. Le travail fourni depuis plusieurs mois, s’organiser de semaines en semaines pour solliciter les artistes, leur donner le support, récupérer l’oeuvre réalisée, le stress des derniers jours, les problèmes des dernières heures par rapport à l’accrochage, par rapport à une oeuvre qui vient d’arriver et qui ne sera peut-être pas prête à temps, tout cela se catalyse dans un instant, une vente aux enchères. L’espoir est de voir grimper les prix.

Je suis en avance. J’attends patiemment dans la cour. Curieux de vivre une première expérience de vente aux enchères. Certaines personnes autour de moi ont les moyens de renchérir sur une oeuvre que je ne peux même pas me payer pour le prix de départ. D’autres univers, d’autres vies. Mais il faut forcément des acheteurs pour que les oeuvres se vendent. Il faut aussi reconnaître le travail et avoir en tête les finalités : soutenir des actions de solidarité à Madagascar.

Un détail me fait plaisir. Jean-Marc ne porte pas de cravate. Que faut il pour bien vendre des oeuvres? Respecter les codes du milieu? En jouer? En donner juste ce qu’il faut tout en restant soi même? Le soleil donne une lumière intéressante dans cette cour intérieure. La pierre renvoie la chaleur emmagasinée pendant la journée. Dans quelques minutes, que se passera-t-il? Des mains qui se lèveront pour ajouter des euros? Des personnes au téléphone qui cligneront de l’oeil pour enchérir?

Plusieurs oeuvres me tenteraient bien. Loin de moi pourtant l’idée de lever la main ou de dire 100 € de plus. Je garderai les yeux et les oreilles grandes ouvertes mais ne bougerai pas. J’espère vous raconter fidèlement ce que je vais vivre. Histoire de boucler mon reportage comme il faut.