Surgir
Par tous les pores
De la terre
Exister
Non par magie
Mais par nécessité
Pour raconter
L’histoire
Pour défier
La raison
Pour surprendre, changer, permettre, imaginer, devenir, arranger, se battre, disparaitre, commencer, respirer, se libérer…
S’accrocher
Au moindre support
Du monde
Exister
Non par contradiction
Mais par beauté
Pour écrire
Le futur
Pour défier
Le temps
Pour rien, tout, des secondes incertaines, des rires, des folles aventures, du présent, des gouttes de pluie, des couleurs…
Photo : Héloïse Fournier
Je t’ai vu
Depuis quelques heures
De ma fenêtre
J’étais le cœur distrait
À rêver d’âme sœur
Et toi, tu passes
J’ai eu la foudre
Ce fameux coup
En te voyant
Mais je ne sais
Comment te proposer
Cette vie d’en face
Je t’ai vu
Depuis quelques jours
De ma fenêtre
J’avoue ne pas oser
Descendre et te parler
Et pourtant
J’ai tout, feu et glace
Dans mon cœur
Tourmenté par ta silhouette
Mais je ne peux
Bloquer par une barrière invisible
Ma vie d’en face
Je t’ai vu
Depuis des semaines
De ma fenêtre
Ce matin encore
J’ai eu envie de crier
Pour que tu te retournes
Et puis, la peur
De tomber de haut
De désillusionner ce moment
Mais je ne donne
Rien au hasard, rien à la chance
La vie d’en face
Je t’ai vu
Depuis des mois
De ma fenêtre
J’ai l’hésitation facile
Alors je suis souvent rester
A te regarder passer
Pourtant le hasard a organisé
Que nos regards se croisent
Que nos cœurs s’en mêlent
Alors je dois
Essayer de savoir ce que sera
Notre vie en face
Photo : Héloïse Fournier
Musique écoutée : Riopy – I love you
Enfin
épanoui, Tu es
Revenu
courageusement, Entouré
de Soleil,
Enivré
d’Un parfum
que seule La nuit fait disparaitre.
Où es-tu? où es
ton Univers parallèle?
il est En train
de Naitre en toi
une force Sublime
Et chaotique.
nul besoin de la Maitriser complètement,
nul Besoin de tout comprendre,
Laisse la faire
son chemin En toi
Photo : Héloïse Fournier
Embrase moi
Tu te souviens
Nos corps
Volcaneusement
Ensemble
Embrase moi
Tu peux
D’un geste
Mettre le feu
Plein coeur
Embrase moi
Tu vois
Ma main
Caresser
Humide
Embrase moi
Tu sens
La fougue
En toi
Ma langue
Pardon
J’ai oublié une lettre
EmbrasSe moi
Simplement
Photo : Héloïse Fournier
Simple
Comme ma gourmandise
Tu as glissé
Toute la douceur et l’amertume
Du chocolat
Au dessus de cette tranche
Tu m’as surpris
Avec ce moment
Simple
Avec ton sourire
Je t’ai embrassé
Fougueusement
Une attention
Toute simple
Me ramener dans ce souvenir
Où enfant, mamou
Me serrait dans ces bras
Après le goûter
Je voyage
Dans tes yeux
Je me ressource
Simplement
Je prends
Le temps
Photo : Héloïse Fournier
Au bout
Peut être la lumière
Peut être tout
Qui est revenu•e pour le dire?
A la fin
Peut être rien
Peut être nous
Qui peut partager ce souvenir?
Accrochée à un rayon
J’entends ta voix
Réconfortante
Elle apaise mes blessures
Mes barbelés de la vie
Ceux qui font si mal
Vagabond
Je vois ton sourire
Rayonnant
Il réchauffe mon âme
Mes interstices de neige
Ceux qui font crevasses
Je sourirai encore
Tu souffriras encore
Ou l’inverse
Qui est resté•e dans son rêve?
J’avancerai toujours
Tu resteras toujours
Ou l’inverse
Qui peut suspendre le crépuscule?
Photo : Héloïse Fournier
J’arrêterai d’écrire
Pour celles et ceux qui ne sont plus là
J’en ai assez
Je me suis lassé
La tristesse sourde
Des aubes endeuillées
Les vents glacés
Qui paralysent
J’arrêterai d’écrire
Pour éviter de trop pleurer
J’en suis asséché
J’en ai perdu le nord
L’absence brutale
La perte lente
Le départ à jamais
Le silence pour toujours
Rage, ravage, ravagé
Je me fais ruine
Je noircis
Les pages de mots fatigués
Sauf que…
J’arrêterai d’écrire
Pour celles et ceux qui ne sont plus
Quand je les aurai rejoins
Au plus tard de ma vie
Quand tous les mots
De mon amour
Pour celles et ceux qui ne sont plus
Ne seront plus nécessaires
J’arrêterai d’écrire
Quand je l’aurai décidé
Et tant que mes mots
Les feront vivre
Tant que ce lien sera utile
Je prendrai le temps
De franchir le styx
Pour tout leur dire
Les remercier
D’avoir été
D’avoir partagé
D’avoir aimé
Tu vois
A l’intérieur
De (chez) moi
L’amour
(Entre)mêlé
Calme(ment)
Tu (me) vois
Au delà
Des mots
Le coeur
(Entre)ouvert
Dé(libéré)ment
Tu (entre)vois
Chaque détail
Chaque (é)moi
Le (doux) baiser
Vague (à l’)âme
Infiniment
Photo : Héloïse Fournier
Attirer
Par cette différence
Par ce « je ne sais quoi »
Par ces couleurs
Tu viens
Tu t’approches
Tu me charmes
Tu es
Virevolter
Pour le printemps
Pour le fun
Pour un « trois fois rien »
Je regarde
Je me surprend
Je te souris
Je suis
Photo : Héloïse Fournier
S’ouvrir au monde
Doucement
Sortir de sa zone de confort
Tranquillement
A quoi bon vivre
S’ensauvager
Naturellement
S’émerveiller
Tout le temps
A quoi bon être
Photo : Héloïse Fournier
Assis toi
Prends ce temps
Pour toi
Quand le livre est un guide
Ouvre moi
Caresse chacun de mes mots
Pour toi
Quand le livre est un chemin
Enivre toi
Prend soin de ces émotions
Pour toi
Quand le livre pose un choix
Être
Être là
Ressentir
Ressentir cette joie
La recevoir
Et la partager
Photo : Héloïse Fournier
Je te vois
Entre les gouttes
Je te vois
A travers
Je te crois
Au delà des nuages
Je te crois
A travers
Nous voilà
A côté
Nous sommes là
A travers
Nous, trois
Ensemble
Le soleil, toi et moi
Photo : Héloïse Fournier
Avec une amie, Héloïse, nous nous sommes lancés un défi.
Elle m’envoie une photo. J’écris un texte en écho.
Pas d’obligation. Juste du plaisir.
A partir de maintenant et jusqu’à que… des photos et poèmes verront le jour.
Nous les partagerons ici, là, là-bas.
Pour suivre également ses créations, car madame dessine, je vous invite à aller sur son instagram.
20 ans
Que j’ai 20 ans
Que tu n’es plus
Que je cris
Que tu n’es plus
Que je continues
Que tu n’es plus
Vaincre vingt creux
Autant d’espaces vide
Vie de vide
Vide de vie
A chaque pas un souffle
A chaque souffle un battement
20 ans
Autant
Vécus avec toi
Vécus sans toi
Autant
À oublier
À se souvenir
Vaincre vingt creux
Autant, déjà, trop
Trop peu, assez
Pas assez, encore
A chaque maux une pensée
A chaque pensée un mot
20 ans
Que j’écris
Que tu n’écris plus
Que je suis
Que tu étais
Que je vais
Que tu t’en es allé
Vaincre vingt creux
Et tant à venir
Coeur qui vibre
Corps qui vit
A chaque souffle un pas
A chaque pas un pas en avant
Ayant une amie de passage à Paris pendant quelques jours, j’organise en cette belle journée ensoleillée une virée Street art dans le 13e. Une occasion de passer au Lavomatik pour voir l’expo de Raf Urban et de bifurquer pour voir le Spot 13 juste à côté. Un chemin de partage pour les amateurs•trices de belles
Pour moi, c’est un mélange entre rendez-vous en terre connue et inconnue. C’est vrai que j’y suis passé, repassé, que j’en ai vu des expositions au Lavomatik, Galerie Itinerrance, Mathgoth. Une époque où j’avais du temps (et où je le prenais) pour rencontrer des artistes, les interviewer et tisser des liens entre eux•elles et vous. Des lieux où les murs racontent une histoire, vibrent à coup de bombes.
A chaque fois, ce sont les mêmes lieux et pourtant le décor a été changé. À chaque fois, c’est avec curiosité que je viens découvrir des nouveaux artistes, en me disant que j’en ai déjà vu beaucoup et pourtant je suis toujours surpris. Il y a de quoi se faire plaisir, de quoi voyager.
L’univers de Raf Urban est saisissant. Cela fonctionne aussi bien sur plaques métalliques sur vinyles que sur des morceaux de bois. Les regards sont pour beaucoup sur le côté, à regarder ailleurs. Cela invite à rêver. A quoi pense-t-il•elle? Qu’est ce qu’il•elle regardait?
La technique au pochoir joue sur des nuances du beige, marron, noir sur lesquelles viennent parfois des bleus tranchant. Que ce soit des personnes connues (Lauryn Hill, Sade, Donna Summer, Muhammad Ali, Vandana Shiva,…) ou inconnues, il se dégage à la fois une douceur et une force, à la fois un quiétude et un me énergie de vie.
Je vous invite vivement à faire un tour au Lavomatik d’ici le 9 septembre pour admirer cette expo et en profiter pour passer au Spot 13.
Car voilà la 2ème étape de notre samedi après-midi. Il suffit de descendre quelques marches et commence un lieu atypique. Tous les moindres recoins, les différents murs, les espaces en chantier sont utilisés. Cela donne de la couleur au béton. Plusieurs salles sont accessible sous le pont. Il faut ensuite s’aventurer après la boutique Emmaüs, aller au bout de la rue pour voir en face cet immense terrain de jeu. A ne pas rater, un premier spot se trouve à gauche, à l’arrière du bâtiment que vous venez de longer avec plusieurs fresques. Le second couvre, comme vous le voyez, tout le dessous du périphérique. Sur les piliers, les murs, les bouches d’égout, rien n’est épargné. Il y a de tout, du graffiti, du street art, du pochoir, du dessin, des œuvres oniriques, d’autres réalistes. Bref il faut facilement prendre 1h30 pour faire le tour et voir les oeuvres de : Adey, Akelo, Atomist, Kafé Korsé, Caligr, Claks One, Crey 132, Docteur Bergman, Elgee, EZP, Graff Rige, Jérôme Mesnager, Louyz, Mathieu_1976, M’sieu Bonheur, Mosko & associés, Ms Béja, One Pesca, Patrick Appere, Raf Urban,…
Je ressens ce manque
Tu aurais eu 40 ans
Il pense à toi
Elle aussi
Nous nous souvenons
Vous ne l’avez pas connu
Ils n’en sauront peut être rien
Elles auront un bout de cette histoire
Je m’imagine parfois à tes côtés
Tu n’es plus là
Il ne peut oublier
Elle non plus
Nous serons à jamais
Vous avez assisté à ce drame
Ils ont fait au mieux avec tout ça
Elles n’avaient pas assez de mots pour pleurer
Je continuerai à vivre intensément
Tu l’aurais fait également
Il parle de toi
Elle fait de même
Nous ne pouvons qu’imaginer
Vous ne comprendrez jamais vraiment
Ils finiront par retrouver le sourire d’avant
Elles seront bien entourées et pourront se reconstruire
Je ne me rappelle que de certains choses
Tu me dirais que c’est ainsi
Il t’aime tant
Elle aussi
Nous avançons
Vous nous aidez sans le savoir
Ils accompagnerons simplement, sans juger
Elles permettront de gagner doucement en sérénité
Je reprends l’envie / le temps d’écrire dans mon blog.
Je n’ai jamais cessé d’y penser / de vouloir continuer.
La vie a mis des obstacles / des réjouissances sur mon chemin.
Il a fallu prendre de la distance / du temps pour mieux revenir aujourd’hui.
M’accorder aussi que je ne dois pas produire / que j’ai à me faire plaisir.
Voilà donc un article qui aurait du sortir en octobre 2019 et qui était resté à l’état de brouillon pendant tous ces mois. Le reprendre, c’est accepter que tout ne s’est pas passé de façon linéaire. Le travailler, c’est reconnaitre que l’univers des Frères d’art m’a plu, m’a touché et qu’il mérite vraiment d’être partagés. Le publier, c’est réaliser qu’il est important de ne pas le mettre aux oubliettes.
C’est au LavoMatik que j’ai eu la chance de découvrir leurs oeuvres. Intenses et subtiles, colorées et poétiques. J’ai été hypnotisé par le regard de cette fille. Elle me disait tant de choses, elle pointait vers moi toute son humanité. Le choix des supports avec du bois, de la taule est très pertinent et vient sublimer les personnages. Comme si elles/ils étaient en mouvement, comme s’il y avait une histoire cachée à découvrir, comme si les œuvres avaient passé l’épreuve du temps. Le travail des Frères d’art est également intéressant car ils utilisent le relief, la 3D. Cela crée une profondeur dans certaines œuvres et leur permet de sortir du cadre, d’aller au delà. Cela vient appuyer encore plus la vitalité des personnes.
Peut-être qu’ils referont leur apparition au LavoMatik un de ces jours. Je l’espère. En tout cas, vous pouvez en profiter par ici.
Il y a une semaine, je prenais du temps pour moi. Déjà pour me faire du bien avec une séance d’ostéopathie à la Clinique de Nanterre. 1h entre les mains d’un élève ostéopathe pour remettre en ordre de marche mon corps. Se laisser aller et accepter les mouvements. Se détendre et prendre soin de soin. Important en cette période.
Puis sur le chemin du retour, je me suis offert une virée dans le 13ème. Pour le plaisir des yeux. Direction le LavoMatik. A l’heure où j’y étais, j’avais la galerie rien que pour moi. Alors pour profiter de cette expo solo de Rémi Cierco, c’était parfait. Que de couleurs. Que de joie. Un côté espiègle. Mais de là à dire enfantin, il ne faut pas pousser. Les dessins sont très travaillés et cachent une vraie poésie. Cela fait du bien. Un univers vif, rêveur, où chaque oeuvre est une histoire à (se) raconter.
Ne pas :
Être :
Au final :
Là.
Tu es là.
En moi.
Dans les souvenirs.
Dans les mots.
Dans les gestes.
Là.
Nous sommes là.
Réunis.
Par les souvenirs.
Par les mots.
Par les gestes.
Là.
Entre deux espaces.
Entre deux temps.
Entre deux esprits.
Là.
Entre deux états.
Entre deux eaux.
Entre deux rires.
Là.
Te laisser passer.
Me laisser aller.
Nous accorder du temps.
Là.
Te permettre d’aller.
Me permettre de passer.
Nous dire à bientôt.
Pour moi
Une vie qui s’éteint
Une précieuse
Une qui m’importe
Pour d’autres, d’autres vies
Qui s’éteignent
Qui doivent être précieuses
Qui importent
Alors…
Que faisons nous de notre vie?
Comment la rendre utile?
Comment tourner l’énergie vers le positif?
Comment lui donner du sens?
Comment faire en sorte qu’elle soit à minima agréable et utile pour soi sans qu’elle soit malveillante pour d’autres?
Comment en plus la rendre agréable et utile pour les autres, les respecter, leur laisser la possibilité de vivre heureux tant qu’elles/ils respectent les lois?
Comment partager sincèrement les solutions qui existent plutôt que de les garder pour soi?
Comment éveiller à l’esprit critique, permettre le débat apaisé, favoriser le vivre ensemble?
Comment ne pas faire de mal autour de soi, car nous sommes tou•te•s interdépendant•e•s?
Comment ne pas tourner autour du pot et faire prendre conscience de la réalité du changement climatique, de la nécessité de se transformer radicalement?
Comment ne pas provoquer une perte de sens à diffuser des fausses informations, des rumeurs, des incitations à la haine?
Comment ne pas faire pour que la peur de l’autre, ses différences nourrissent les tensions inter-communautaires, inter-nationales?
Comment ne pas vouloir partager ce qui a été privatisé de force, sans s’approprier les communs (eau, terre,…), sans surexploiter les ressources de notre planète?
Comment ne pas se réveiller face à l’urgence?
Et enfin, comment ne pas se rendre compte que nos vies sont précieuses et qu’elles méritent d’être tournées vers l’amour, la paix, la joie, le partage, le respect?
Après la crise des subprimes,
Après le mouvement « nous sommes les 99% »,
Après les gilets jaunes,
Après la convention citoyenne pour le climat,
Après la crise de la Covid19,
Après le mouvement « black lives matter »,
Après les tensions sociales qui ont secoué les quartiers populaires,
Après les attentats, les tragédies, les drames qui font basculer un groupe, un territoire dans la tristesse,
Avec des émissions spécialisées pour démêler le vrai du faux, pour apporter des informations étayées, pour révéler les scandales financiers,
Avec des médias d’investigation qui creusent, enquêtent, documentent, pointent les dysfonctionnements,
Avec des groupes facebook de cybermilitant•e•s qui agissent face aux violences et haines en ligne,
Avec les différents canaux d’informations que nous avons, les capacités d’échanger, de débattre, de communiquer,
Avec les livres de qualité qui expliquent les crises actuelles, que proposent des idées, des pistes, qui mettent en perspectives les choses,
Avec les moyens de communication que nous avons, qui rapprochent des espaces éloignés, qui permettent de se relier au monde,
Avec des philosophes, économistes, chercheur•e•s qui proposent des solutions viables, soutenables,
Pourquoi n’y arrivons nous pas ?
Pourquoi continuons nous à nous déchirer?
Pourquoi parfois rejetons nous les autres sans chercher à les comprendre, sans les connaitre?
Pourquoi parfois sommes-nous persuadé d’avoir raison?
Pourquoi n’y arrivons nous pas :
A envisager un avenir collectif, juste, apaisé, serein, bienveillant,
A se satisfaire de ce que nous avons,
A oser les jours heureux
A réagir à notre échelle,
A changer les choses, nos modes de consommation, nos modes de production,
A partager les richesses,
A partager les connaissances sincèrement,
A recréer des communs,
Quand apprendrons-nous vraiment du passé?
Quand oserons-nous dépasser les clivages, les frontières, les barrières visibles et invisible pour bien vivre ensemble?
Quand aurons nous confiance?
Quand ferons nous petit pas, petit pas notre révolution?
Quand transcenderons nous les choses, au delà des parties politiques, pour se mettre d’accord sur un programme social, écologique, économique, à minima?
Quand prendrons nous la mesure des défis que nous avons à relever?
Alors dans cet intérêt commun, dans cette destinée commune, il est temps de penser plus largement, d’ouvrir le champ des possibles, d’apprendre de nos erreurs, de se mettre à l’action, de se dépasser, d’aller vers les autres, de poser les pierres de ce que nous voulons pour notre futur.
Il n’est pas seulement question :
– d’applaudir de nouveau à 20:00
– de porter un masque en présence d’autres personnes
– de se résigner à être confiné•e
– de décider de partir pour le prochain mois hors de Paris
– de prévoir quel nombre de morts liés à la covid-19 nous atteindrons
– de nous plaindre
– de pointer du doigt un tel ou une telle
– d’estimer faire largement sa part
– d’espérer
Il est et sera question :
– de choisir ce que nous voulons et ce que nous ne voulons plus
– de reconnaitre notre interdépendance
– de voir cette destinée commune qui se dessine devant nous et sur laquelle nous pouvons agir
– de redéfinir nos modes de production
– de partager différemment les richesses créées- de nous relier, nous rapprocher davantage
– de rallumer notre humanité, cette flamme dans laquelle nous sommes uni•e•s à chaque nouvelle tempête
– de construire notre avenir commun, sur cette unique planète en additionnant nos talents plutôt qu’en soustrayant des personnes de l’équation, en multipliant nos chances de nous en sortir plutôt qu’en divisant
– de faire tomber les barrières réelles ou fictives entre nous et les autres- de cesser de tuer au nom d’une idée, d’un dogme, d’une religion
– de diffuser des messages d’amour et de paix plutôt que de haine et de vengeance.
– d’agir individuellement et collectivement pour changer et créer un avenir apaisé, plus juste, plus résilient, une économie symbiotique, des relations riches entre tou•te•s
– de partager plutôt que de garder pour soi
– de collaborer pour (re)créer des communs et les placer au centre de nos vies
– de ne plus attendre et d’agir- de se raconter des nouveaux récits d’un futur réjouissant pour tou•te•s et de tout faire pour participer à le concrétiser
Face :
à l’incertitude,
au flou,
à l’inconstance,
à l’incohérence,
à nous même,
à nos choix,
à nos doutes,
à l’autre,
à notre passé,
à notre résignation,
à notre stupéfaction,
à notre impuissance,
à nos peurs,
à nos contradictions,
à l’irrespect,
Il y a :
notre souffle de vie,
notre volonté d’agir,
notre envie d’être heureux•euse,
notre reliance,
notre détermination,
le nombre que nous sommes,
notre interdépendance,
l’intelligence collective,
notre créativité,
notre champ des possibles à réinventer,
la richesse et la beauté de nos différences,
la simplicité et la force de nos similitudes,
l’amour, le fait d’être aimé et d’aimer,
notre capacité de faire ensemble,
la poésie, les arts, les cultures, les jeux, les surprises, les langues, les repas partagés, les sourires,
notre humanité.
Repartir en arrière? Ou aller de l’avant?
Tourner en rond? Ou en spirale?
Se resigner? Ou transformer et oser?
Etre impatient•e? Ou gagner en sérénité?
Se renfermer sur soi? Ou être attentif•ive aux autres?
Se pétrifier? Ou s’affranchir et agir?
Attendre? Ou proposer et créer?
Comment réunir les énergies pour créer des communs?
Comment réunir les gens pour faire ensemble?
Comment partager les choses sincèrement pour construire du savoir?
Comment se relier aux un•e•s et aux autres pour faire archipel?
Comment voir les acteurs/actrices de l’éducation à l’environnement, leurs connexions, les relations, les échelles d’intervention, les territoires d’action?
Comment être ensemble sans se marcher sur les pieds, sans risquer de se mettre en concurrence?
Comment s’appuyer sur les personnes – connecteurs, celles qui peuvent rassembler, sans les épuiser?
Comment être côte à côte, collaborer, ambitieux•ieuses, cohérent•e•s, encore plus fort•e•s ensemble?
Faut-il :
Se soulever?
Faire société?
Faire mieux société?
Donner du sens?
Se respecter?
Se respecter dans notre différence?
Se reconnaitre dans notre humanité?
Faire un pas vers l’autre? vers soi?
S’accorder d’être surpris.e?
Se réjouir des belles choses? de ce qui nous rapproche fondamentalement?
Cela ne veut pas dire :
Être toujours d’accord
Que nous ne pouvons être touché par le sort de l’autre
Oublier notre interdépendance
Que nous sommes meilleurs que l’autre
Faire semblant
Que nous n’avons pas besoin des autres
Avoir toujours raison
Que nous ne partageons pas un même chemin vers le bonheur
Alors?