La semaine commence avec une belle rencontre. J’ai tenté de prendre contact avec Pandakroo en passant via instagram. Artiste oeuvrant sur l’Île de la Réunion depuis plus d’une dizaine d’années, j’avais déjà essayé il y a deux ans de le rencontrer mais nous n’étions pas tombé en phase. Là, j’ai plus de chance. Il est disponible lundi et mardi matin. Je saute sur l’occasion et plutôt que de procrastiner je décide d’y aller ce 28 janvier, à 9:30. Vous venez avec moi?
Direction Piton St Leu. Il me reçoit chez lui, dans son atelier. J’ai des indications précises pour arriver. Je me gare et remonte une petite ruelle. Maison avec un portail jaune. Je pense avoir trouvé, j’appelle sur son téléphone et finalement je le vois passer. « Bonjour, Pandakroo? », « oui c’est bien moi ». Il m’accueille dans son antre, au fond du jardin. L’ambiance musicale est déjà là, sur fond de Rap.
Je m’installe dans le canapé, lui en face de moi. Voilà donc un des membres de ce Pandakroo. Je n’ai pas prévu d’interview à proprement parler et lui me dit ne pas être vraiment à l’aise dans l’exercice. Alors autant prendre ce temps comme il vient et se laisser embarqué.
Nous échangeons donc sur mon parcours, comment j’en suis venu à m’intéresser à ce point au Street art, au graffiti, mes découvertes parisiennes, les interviews que j’ai eu la possibilité de faire. Je le questionne sur son parcours, ce qu’il fait, pour en apprendre davantage. Sans tout dévoiler, il est professeur d’arts plastiques (et je me dis que j’aurai bien aimé l’avoir comme prof) dans un collège. Il est à la Réunion depuis 12 ans mais vient à la base de la région Rhône Alpes. Il a vécu vers Grenoble, Lyon et St Etienne.
Le travail dans la rue ne représente que 5% de ce qu’ils font et pourtant il remarque l’impact que cela a pour le public. Il me raconte des anecdotes où les gens se souviennent d’oeuvres posées dans la rue plusieurs années après. Il faut dire que les formats, les personnages sont attachants et développent un univers qui s’intègre pleinement à la Réunion. Les pandas grands, gros, gérants de boutique d’alimentation, capitaines d’engin volant, nous embarquent avec simplicité et douceur.
Le crew crée sur tous types de supports : toile, carton, papier, planche de skate. Dans la rue, c’est soit du collage, soit de la peinture. Et il n’y a pas que des pandas, même si on s’y attache à ces bêtes là (clin d’oeil pour toi Fred). Il y a des cabanes, des véhicules, hybrides entre camping car, pousse-pousse, boutique.
Nous discutons également d’événements Street art sur l’Île qu’il organise ou auquel il participe. Pas simple des fois de faire venir des artistes internationaux. Heureusement, l’Île bénéficie d’un atout : Jace. Artiste à renommée internationale, cela facilite les choses, débloque certaines situations. Il me raconte d’ailleurs la venue de Ella & Pitr. Ils étaient invités pour l’événement What’s Up Dock? et avaient réalisé deux oeuvres monumentales (site, intagram, flickr, facebook). Un article à voir pour découvrir leur oeuvre sur le site de Street art Réunion.
Il faut dire qu’il y a déjà une belle scène Street art à la Réunion, des lieux qui montrent tout le potentiel de cet art, je pense notamment au Port avec Village Titan (voir De St Denis au Port), dans le Sud (voir Saint Pierre et Terre Sainte). La création de la galerie Very Yes, par Jace, permet également de montrer autant la scène locale qu’internationale et donnent à voir des univers variés. Nous parlons d’Ador (Site, Facebook, article de Nantes Street art & Graffiti), qui était le dernier artiste exposé (voir exposition Wild style) et qui a bien investi les murs, friches de l’Île. Cela crée une belle émulation, des connexions, des collaborations.
Pour découvrir ce crew, ses productions : des photos par ici – instagram et tumblr, des vidéos par là vimeo et leur Facebook. Encore merci Pandakroo pour ces 2h passés ensemble, pour ces échanges. Quelle belle humanité, quelle créativité ! Cela me remplit que de pouvoir rencontrer de belles personnes, des artistes simples et talentueux. Je vous laisse en image, avec quelques photos de leur atelier, des carnets de croquis que j’ai pu feuilleter.
Dans l’atelier de Pandakroo – 28 janvier 2019
Étiquettes : Street Art
La semaine commence avec une belle rencontre. J’ai tenté de prendre contact avec Pandakroo en passant via instagram. Artiste oeuvrant sur l’Île de la Réunion depuis plus d’une dizaine d’années, j’avais déjà essayé il y a deux ans de le rencontrer mais nous n’étions pas tombé en phase. Là, j’ai plus de chance. Il est disponible lundi et mardi matin. Je saute sur l’occasion et plutôt que de procrastiner je décide d’y aller ce 28 janvier, à 9:30. Vous venez avec moi?
Direction Piton St Leu. Il me reçoit chez lui, dans son atelier. J’ai des indications précises pour arriver. Je me gare et remonte une petite ruelle. Maison avec un portail jaune. Je pense avoir trouvé, j’appelle sur son téléphone et finalement je le vois passer. « Bonjour, Pandakroo? », « oui c’est bien moi ». Il m’accueille dans son antre, au fond du jardin. L’ambiance musicale est déjà là, sur fond de Rap.
Je m’installe dans le canapé, lui en face de moi. Voilà donc un des membres de ce Pandakroo. Je n’ai pas prévu d’interview à proprement parler et lui me dit ne pas être vraiment à l’aise dans l’exercice. Alors autant prendre ce temps comme il vient et se laisser embarqué.
Nous échangeons donc sur mon parcours, comment j’en suis venu à m’intéresser à ce point au Street art, au graffiti, mes découvertes parisiennes, les interviews que j’ai eu la possibilité de faire. Je le questionne sur son parcours, ce qu’il fait, pour en apprendre davantage. Sans tout dévoiler, il est professeur d’arts plastiques (et je me dis que j’aurai bien aimé l’avoir comme prof) dans un collège. Il est à la Réunion depuis 12 ans mais vient à la base de la région Rhône Alpes. Il a vécu vers Grenoble, Lyon et St Etienne.
Le travail dans la rue ne représente que 5% de ce qu’ils font et pourtant il remarque l’impact que cela a pour le public. Il me raconte des anecdotes où les gens se souviennent d’oeuvres posées dans la rue plusieurs années après. Il faut dire que les formats, les personnages sont attachants et développent un univers qui s’intègre pleinement à la Réunion. Les pandas grands, gros, gérants de boutique d’alimentation, capitaines d’engin volant, nous embarquent avec simplicité et douceur.
Le crew crée sur tous types de supports : toile, carton, papier, planche de skate. Dans la rue, c’est soit du collage, soit de la peinture. Et il n’y a pas que des pandas, même si on s’y attache à ces bêtes là (clin d’oeil pour toi Fred). Il y a des cabanes, des véhicules, hybrides entre camping car, pousse-pousse, boutique.
Nous discutons également d’événements Street art sur l’Île qu’il organise ou auquel il participe. Pas simple des fois de faire venir des artistes internationaux. Heureusement, l’Île bénéficie d’un atout : Jace. Artiste à renommée internationale, cela facilite les choses, débloque certaines situations. Il me raconte d’ailleurs la venue de Ella & Pitr. Ils étaient invités pour l’événement What’s Up Dock? et avaient réalisé deux oeuvres monumentales (site, intagram, flickr, facebook). Un article à voir pour découvrir leur oeuvre sur le site de Street art Réunion.
Il faut dire qu’il y a déjà une belle scène Street art à la Réunion, des lieux qui montrent tout le potentiel de cet art, je pense notamment au Port avec Village Titan (voir De St Denis au Port), dans le Sud (voir Saint Pierre et Terre Sainte). La création de la galerie Very Yes, par Jace, permet également de montrer autant la scène locale qu’internationale et donnent à voir des univers variés. Nous parlons d’Ador (Site, Facebook, article de Nantes Street art & Graffiti), qui était le dernier artiste exposé (voir exposition Wild style) et qui a bien investi les murs, friches de l’Île. Cela crée une belle émulation, des connexions, des collaborations.
Pour découvrir ce crew, ses productions : des photos par ici – instagram et tumblr, des vidéos par là vimeo et leur Facebook. Encore merci Pandakroo pour ces 2h passés ensemble, pour ces échanges. Quelle belle humanité, quelle créativité ! Cela me remplit que de pouvoir rencontrer de belles personnes, des artistes simples et talentueux. Je vous laisse en image, avec quelques photos de leur atelier, des carnets de croquis que j’ai pu feuilleter.