Empower – 24 janvier 2018

Street Art
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Une invitation pour deux personnes, à quelques jours de l’évènement. Difficile de savoir de quoi il est question. D’un anniversaire? D’une performance? D’une exposition? Que nous réserve Kashink en ce début d’année? Je suis intrigué et réserve directement dans mon agenda ma soirée du 24. Je commence à faire un tour sur la toile pour en savoir un peu plus. « Empower » avec à la place du o le symbole du féminin. Une photo de Kashink, gants de boxe à la main, le regard déterminé, combattante, prête à en découdre. Qu’est-il arrivé? A quoi cela fait écho? C’est quand même une drôle de façon de fêter son anniversaire que d’inviter des centaines de personnes à voir une performance. 

Et quelques clics plus tard, j’obtiens ce descriptif :

On demande souvent à Kashink si c’est difficile d’être une femme street artiste.

En 12 ans d’expérience à peindre les murs de Paris, Miami, Los Angeles ou Berlin, elle répond que non, le milieu des graffeurs n’est pas si sexiste. L’histoire de l’art, néanmoins, semble fondée sur un déséquilibre, une absence de parité criante. Et tellement d’autres domaines dans lesquels on s’étonne qu’il y ait moins de femmes, les opportunités manqueraient-elles ?

Kashink a pourtant récemment refusé un projet de commémoration de Mai 68 organisé par le Musée du Louvre. Celui-ci avait prévu un partenariat avec la faculté de Nanterre et proposait un événement « street art ».

Au fur et à mesure de l’avancement du projet se présentent pourtant quelques écueils, notamment l’absence de parité et de rémunération appropriée. Troublée par l’idée d’une potentielle récupération institutionnelle du projet, Kashink décide de se retirer. Activiste, l’artiste aime l’idée de performance artistique, que ce soit dans la peinture murale ou dans ses choix de maquillage. Elle porte une moustache tous les jours depuis 4 ans.

Kashink propose le 24 janvier, jour de son anniversaire, une exposition accompagnée d’une performance de boxe. Quoi de mieux qu’un théâtre pour souligner l’absurdité de cette situation, la soirée baptisée EMPOWER aura lieu à l’Européen, 5 rue Biot 75017 Paris.

J’avais entendu parlé de ce projet de commémoration de Mai 68 entre le Musée du Louvre et l’Université de Nanterre, travaillant sur la ville. D’ailleurs, cela s’infuse tellement de partout que la Fête du Parc André Malraux en juin à laquelle ma structure participe à pris comme J’avais vu que C215, Kouka entre autres avaient reproduit une oeuvre sur les murs de la faculté. Mais alors, que s’est-il passé pour Kashink? Où est-ce que cela a déraillé? Pourquoi a-t-elle voulu en faire un combat de boxe? J’espère en allant voir l’expo et la performance que j’aurai des réponses.

24 janvier. Je retrouve une amie au Marché St PIerre. Nous nous posons pour boire un verre à proximité de la Place de Clichy. Nous sommes rejoints par mon copain. Direction l’Européen. Nous sommes en avance, le temps de voir l’exposition. Une vidéo, au coeur des toiles suspendues dans la pièce, montre Kashink à l’entrainement. Elle a pris des cours de Boxe pour pouvoir faire cette performance. Etonnant mais pas surprenant au vu du personnage. Nous avons le temps et décidons d’aller boire un verre dans le quartier à proximité de la salle. Après un verre et quelques frites, nous revenons, 20h30, le tempo serré. Mais hélas, on nous annonce que la salle est pleine et qu’ils ne peuvent accueillir d’autres spectateurs. Au même moment, un couple arrive et tente d’argumenter « Nous sommes des amis de Maéva, nous ne pouvions arriver plus tôt, Y’a pas moyen d’accéder à la salle? ». Pour des raisons de sécurité, impossible. Nous repartons, en imaginant ce qui a pu se passer à l’intérieur.

J’ai été curieux et vous ai trouvé l’histoire racontée par les élèves de l’Ecole Hourdé qui ont aidé au projet. Trois vidéos : la construction, l’installation, le combat.


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