3 expositions avant les vacances – 6 juillet 2016

C’est depuis Avignon (avec son festival) que je prends le temps d’écrire cet article. Il faut dire que le début du mois de juillet a été intense et qu’il y a eu peu de pause. Entre le travail, les transports, mes parents, ma fête de « non anniversaire » avec un repli stratégique à cause de la pluie, mon anniversaire, les dossiers à finaliser, la valise à faire. J’ai même cru ne pas pouvoir faire mon circuit traditionnel dans le XIIIème arrondissement avant les vacances et rater les expos. Enfin, c’était surtout prendre le temps. Ce que j’ai fait, mercredi 6 juillet. Une virée donc au LavoMatik, à Mathgoth et Itinerrance. Pour les nouvelles fresques j’y repasserai plus tard. En avant donc pour trois expositions solo de grande qualité !

Premier arrêt. Itinerrance. Sheipard Fairey, Exposition Earth Crisis (jusqu’au 30 juillet). La planète se dérègle, certains gens aussi. Comment regarder notre terre? Comment pointer du doigt ce que l’on ne veut plus voir? La société part en cacahuète, certains symboles sont des colosses au pied d’argile. Sommes nous aveugler? L’économie, le pouvoir nous font-ils perdre la tête? Le bleu envahit les toiles. Tel un déferlement, un tsunami, un avertissement. Que faisons-nous pour changer les choses? Chacun-e, à notre échelle, (ré)agissons !!

Deuxième arrêt. LavoMatik. RNST, Expositon 49-3 (décrochée il y a peu). Résister par l’image. Indignez-vous, disait Stéphane Hessel. Révoltons-nous, dit RNST. Ses personnages ont la rage. La colère gronde. Comment pouvons nous laisser faire sans (ré)agir? Comment continuer ainsi sans nous faire entendre, sans renverser le système? Au coeur de cet épisode triste de notre démocratie, nous avons des choix à faire. Nous pouvons (re)prendre en main notre avenir, faire sens, faire société. Qu’attendons-nous?

Troisième (et dernier) arrêt. Mathgoth. Anders Gjennestad, Exposition Enter Title Here (décrochée il y a peu). Mouvements, danse. Les corps s’articulent, s’agitent, ils semblent parfois sortir de l’oeuvre. Comment fait-il surgir autant d’énergie? Comment redonner vie à l’humain? Accrochés, suspendus. Les ombres se jouent de la pesanteur. Les supports sont autant de surface surprenante où s’exprimer. Quelle histoire nous  est racontée là?