Tu apprendras

Tu apprendras à sourire
Comme à pleurer
Car la vie n’a rien
D’un conte de fée

Il y a des bons et des mauvais moments
Il y a des joies et des larmes
Les choix, les risques que l’on prend
Les petites choses du quotidien, les drames

Tu apprendras à pleurer
Comme à sourire
Car le gris des nuages
Peut parfois tout assombrir

Il y a des chemins directs et de travers
Il y a des erreurs de faite tôt ou tard
Les ombres font place à la lumière
Les rêves remplacent les cauchemars

Tu apprendras à construire
Comme à détruire
Car la vie est faite
Du meilleur comme du pire

Il y a à se réjouir des plus petites victoires
Il y a aussi à comprendre de chaque pas en avant
Voir la beauté du monde, matin, midi et soir
Voir les arcs-en-ciel, les éclairs, les changements

Tu apprendras à détruire
Comme à reconstruire
Car tout finis par tomber
Et beaucoup peut se rebâtir

Il y a les personnes sur qui tu pourras compter
Il y a celles et ceux qui seront indifférents
A toi de trouver ton chemin à force de cheminer
A toi de prendre le temps, d’être vigilant

Finalement si nous sommes
Honnêtes avec toi
Tu apprendras
Comme tu nous apprendras

Ecrire, rire, vivre

Ecrire
A défaut de le dire
Ecrire chaque année depuis que je conjugue le verbe à l’imparfait dans la phrase « tu es ».
Dire comme je peux, comme les choses viennent, sans me soucier des autres.
Ecrire dès que je peux les cris de détresse à l’intérieur, les trop plein d’émotions qui ne trouvent que rarement le chemin vers l’extérieur.
Dire ce qui a été, ce qui est, ce qui sera peut-être et faire de mon mieux, faire comme si tu pouvais encore me dire que tu es fier de moi.

Ecrire
A défaut de te le dire

Rire
A défaut de pleurer
Rire chaque jour pour donner à la vie les couleurs qu’elle n’a plus vraiment
Pleurer comme je peux, sans avoir peur, sans avoir honte, sans me cacher,
Rire dès que je peux, faire rire, partager un éclat de rire, rire de soi, rire franchement
Pleurer de tristesse, de colère, de ne plus avoir les mots, de joie parfois, faire comme si tu pouvais me réconforter

Rire
A défaut de ne pas te pleurer

Vivre
A défaut de vaincre la mort
Vivre pour pouvoir dire que j’ai bien vécu, pour continuer à me réjouir du jour qui vient de passer
Vaincre la mort comme je peux, sans lui donner trop d’importance, sans oublier qu’elle nous touchera tôt ou tard
Vivre dès le premier souffle, jusqu’au dernier, profiter, partager, être heureux ensemble, se souvenir de toi, de nous
Vaincre la mort et lui en faire de toutes les couleurs, lui montrer qu’il faudra qu’elle soit patiente comme si tu pouvais veiller sur moi.

Vivre
A défaut de t’avoir vu vaincre la mort

Question de bon sens

Faire un pas de côté
Et regarder autrement ce qui allait arriver
Etre de côté
Et ne pas savoir quel rôle il faut jouer

Comprendre de travers
Et faire exactement aujourd’hui ce qui a été fait hier
Marcher de travers
Et changer de direction, chercher les fameux coins de la terre

Donner de soi
Et se soucier plus des autres, ne plus savoir faire un choix
Aller de soi
Et croire ce qui est dit, sans oser demander pour quoi

Bulle de solitude

Matin et soir
Le même ballet
Entre sourire et désespoir
Entre la Défense et Châtelet

Matin et soir
Les mêmes pieds
Qui parcourent les couloirs
Qui emmènent travailler

Toi, dans ta bulle
Tu vais semblant de ne pas me voir
Tu files au coeur des tunnels noirs
Dans ta bulle
De solitude
De solitude

 Été comme hiver
Le même refrain
Avec quelques chemins de travers
Avec quelques passe-temps entre les mains

Été comme hiver
Le même manège
Chacun une main sur la barre, l’autre sur ses affaires
Chacun file, échappe au quotidien, se protège

Toi, dans ta bulle
Tu t’occupes entre deux stations
Tu fait partie du jeu tel un pion
Dans ta bulle
De solitude
De solitude

Lettre à celui qui dort seul

Je pense à toi
Au loin
Dans mon lit

Tu es seul
Endormi
Dans ton lit

Je t’envoie un baiser
Avec douceur
De mon lit

Tu rêves peut être de moi
Avec tendresse
Dans ton lit

Je suis seul
Sans toi
Dans mon lit

Tu n’es pas seul
Je serai bientôt là
Dans ton lit

Retenir ses larmes

Ferme cette porte
Par laquelle les larmes coulent
Elles sont déjà trop fortes
Elles t’ont dévasté telle la houle

Ferme la avec soin
Pour ne pas que les larmes s’échappent
Elles tentent de se frayer un chemin
Elles font tout pour faire surface

Ferme la à double tour
Pour ne pas pleurer de trop
Sont-elles le signe d’un chagrin d’amour
Ou d’un ensemble de maux?

Ferme la sans attendre
Pour avoir du temps pour toi
Sont elles le seul remède à prendre
Ou existe-t-il un autre choix?

Ode aux étoiles filantes

Filez donc petites étoiles
Allez prendre votre places
Au delà des astres turbulents
Et des couloirs nébuleux

Filez aussi vite que possible
Votre route est toute tracée
Semée d’embûches peut être
A force de franchir trop souvent la ligne blanche

Filez sans vous retourner
Sans une excuse, sans un remord
L’autre étoile n’avait qu’a bien se tenir
L’accident de parcours ne pouvait être évité

Filez car vous ne savez faire que ça
Pestant au moindre ralentissement
À chaque arrêt prolongé,
À chaque porte qui ne peut pas se refermer

Filez donc petites étoiles
Ne sortez pas de votre bulle
Car c’est l’autre que vous risquez de croiser
Et qui sait par la suite ce qui pourra se passer

Filez à contre courant, à l’heure de pointe,
Lancez vous le défi de sourire à quelqu’un
Partez sans prévoir le point final
Sans chercher forcément la trajectoire idéale

Filez voir ce qui se trame ailleurs
Laissez vous aller dans le flot
En équilibre, en suspension, en roue libre
Mais gare à ne pas être dans la lune

Filez à en avoir le souffle coupé
Pris dans la frénésie de vos congénères
La tête remplie de poussière d’étoiles
Jusqu’au prochain voyage intersidéral

Entre ser y estar

Entre ser y estar
Entre être et avoir

Todo puede suceder
Tout peut arriver

Mientras que se levanta el sol
Pendant que se couche le soleil

Todo cambia
Tout est en mouvement

Réveillez-vous !

Ne regardez pas autour de vous
Ne changez rien à votre routine
Laissez le temps marquer chacun de vos jours par un trait de plus sur votre corps
Laissez la vie opérer en vous la lente et délicate marche en avant vers l’obscurité

Ne mettez rien en mouvement
Ne cherchez pas à vous ouvrir
Laissez le ciel gris s’emparer de votre esprit, de vos sourires, de vos espoirs
Laissez le chemin vous épuiser et vous réduire à être un voyageur parmi d’autres

 Ne prenez pas le risque de changer
Ne commencez rien de surprenant
Laissez la peur vous envahir, s’immiscer dans chacun de vos pas
Laissez le destin choisir pour vous ce qui est le plus adéquat

Ne faites que le strict minimum
Ne souriez surtout pas
Laissez la crise s’occuper de vos projets, de vos envies, de vos choix
Laissez les autres décider à votre place de ce qui est bon pour vous

Ce qui n’est pas mise en route aujourd’hui ne produit pas grand chose pour demain
Ce qui n’est envisagé qu’individuellement nuit souvent au collectivement
Nous avons à prendre notre part dans ce système,
Nous devons (ré)agir, alors maintenant réveillez vous !

Les mots et les maux

Les mots ne se ressemblent pas
Suivant la bouche par laquelle ils sortent
Suivant le temps qu’il fait au dehors
Suivant le lieu où ils sont prononcés.

Les maux ne se ressemblent pas
Suivant l’histoire qui les racontent
Suivant la force que nous avons pour les combattre
Suivant l’impact qu’ils ont et qu’ils auront

Les mots ne se ressemblent pas
Suivant le choix du ou des destinataires
Suivant le contexte dans lequel ils existent
Suivant les gestes et le ton qui les accompagnent

Les maux ne se ressemblent pas
Suivant la façon dont ils sont arrivés
Suivant la durée avec laquelle ils nous affectent
Suivant l’état d’esprit des personnes concernées

Les mots ne se ressemblent pas
Ils sont fugaces, utiles, précis
Ils peuvent peut être se mélanger,
Se relier et un jour disparaître

Les maux ne se ressemblent pas
Ils sont propres à chaque individu
Ils peuvent peut-être changer,
S’apprivoiser et un jour disparaître

Donner, prendre, faire, agir

Vie et suspension.
Eclair de vie, surprise en vue.
Donner un peu de lumière, donner de la voix.

Amour et voltige.
Tourment d’amour, voyager au delà du temps, de l’espace.
Prendre le chemin, prendre du réconfort.

Espoir et horizon.
Garder l’espoir, virevolter d’ivresse.
Faire ensemble, faire en maintenant le contact.

Souvenir et illusion.
Se souvenir de chose à venir, exister et être heureux.
Agir sur les choses, agir sur le monde.

Bonne année 2015

2015 commence. Quelle soit douce, belle, heureuse. Amour, santé, solidarité pour toutes et tous !!!

2015 begins. I wish it will be nice, beautiful, happy. Love, health, solidarity for all !!

2015 comienza. Que sea dulce, bella, feliz. ¡ Amor, salud, solidaridad para todas y todos! !!

Un et autre

Mettre un pied devant l’autre
Regarder le sol
Regarder au loin
Et avancer

Mettre une pause puis une autre
Savourer le présent
Savourer ensemble
Et rêver

Mettre un mot après l’autre
Créer du sens
Créer du changement
Et espérer

(lui)

Je me souviens de (lui). 
Je me souviens de ce qu’il (lui) plaisait, de ses moments de joie, de larme, de sa façon bien à (lui) de croquer la vie.

Je (lui) parle parfois.
Je parle parfois de (lui). Je me rends compte que je n’ai pas peur de le faire exister, de livrer aux autres mes maux et de raconter ce qui me relie à (lui).

Je n’étais pas (lui).
Je ne suis pas (lui), tout simplement car je peux écrire ces mots aujourd’hui et que (lui) ne peut pas les lire.

Je pense tant à (lui).
Je ne pense pas être le seul tant il avait marqué autour de (lui), sa famille, ses amis, tant il (lui) arrivait de toucher au cœur les gens.

J’ai de l’amour pour (lui).
J’en ai tant, à (lui) donner, à partager, tant qu’il (lui) sera impossible de prendre.

Je (lui) offre mes larmes.
J’en ai tant, à sortir pour (lui), tant qu’il (lui) sera impossible de voir couler.

Je vis… Et (lui)…
Je vis tous les jours que (lui) ne verra pas et je suis sûr que (lui) me dirait de les vivre intensément.

Demandes moi

Demandes moi de la profondeur
Et j’écrirai au delà des étoiles

Demandes moi de te répondre
Et je te prendrai dans mes bras

Demandes moi d’être disponible
Et j’en oublierai mon chemin

Demandes moi la valeur des choses
Et je te dirai que je ne fais pas le poids

Demandes moi la lune
Et je garderai les pieds sur terre

Demandes moi de t’écrire un poème
Et je mettrai fin à notre histoire

Et si jamais tu ne savais plus quoi me demander
Je te sourirai en espérant que cela soit temporaire

Pas à pas

Les pas s’annoncent difficile à faire
Chacun décidant de la façon dont nous allons de l’avant
Chacun portant notre destin individuel  et une part de celui collectif
Difficile peut être, impossible sûrement pas

Les pas sont des potentiels d’agir
Chacun nous rapprochant de ceux avec qui nous partageons le monde
Chacun nous permettant de nous éloigner pour atteindre la solitude
Potentiel pour choisir, potentiel pour être

Les pas nous permettent la rencontre
Chacun pouvant devenir celui qui comble le manque pour être ensemble
Chacun mettant en lien des forces parallèles, complémentaires ou opposées,
Rencontre inattendue, prévisible, fugace

Les pas, les tiens, les vôtres, les leurs
Chacun étant l’un des moteurs qui permet de faire tourner le monde
Chacun ayant la possibilité d’emprunter le chemin du bonheur
Pas à pas, tendre vers cette voie, ensemble

Toi, petite fusée

Toi, petite fusée
Qui t’envole
Qui change de trajectoire

Tu ne vois plus le chemin que tu empruntes,
Trop souvent identique,
Tu ne considères plus le temps que tu passes,
Trop souvent secondaire
Tu te projettes
Tu oublies d’être.

Toi, petite fusée
Qui gravite
Qui change d’univers

Tu files de plus en plus vite,
La lumière à tes trousses,
Tu risques le tout pour le tout pour faire ta place,
Entrechoquant tes rivales,
Tu t’en vas,
Tu ne t’en fais pas.

Toi, petite fusée
Qui rigole
Qui change d’atmosphère

Tu t’égares avec ces changements
D’air, de quais, de gares,
Tu tente de garder le cap
Au milieu de toutes ces étoiles
Tu fonces,
Tu ne te retournes pas.

Fuir, crier, perdre

J’ai fui.
Je n’ai pas écouté mon coeur.
Je n’ai pas voulu entendre.
Seul. Avec vous.
Epuisé de porter ces peines inachevées,
ces morceaux de misère inavoués.
Je regarde en moi.
Je ne me vois plus.

J’ai crié.
Je n’ai pas fait semblant.
Je n’ai pas recommencé à pleurer.
Vide. Avec ce chaos.
Attendant d’être sans chemin,
prêt à oublier l’histoire des étoiles,
le sourire de ces autres devenus souvenir.
Je part au loin.
Je ne vais nulle part.

J’ai perdu.
Je n’ai pas fermé l’horizon.
Je n’ai pas changé de place.
Agité à force de survoler la vie,
à force de détruire les non-dits.
Je connais le chemin.
Je n’ai pas voulu le prendre.

Vis et aimes !

Ecoutes le cet écho, cette voix, ce cri
Laisses le s’emparer de toi, embrasser tout ton être, faire vibrer toutes tes cellules
Ne te refuse pas à ces larmes, au besoin de tout arrêter, à l’envie de changer d’air
Ne crois pas que c’est infaisable, impossible, inatteignable

Prends la cette douceur, ce calme, ce rayon de soleil,
Savoures le changement, la brise sur ton visage, la caresse de l’herbe fraiche sous tes pieds
Mets de la poésie, des rires, de la douceur au menu
Accroches les étoiles à ta terre, les souvenirs à tes valises

Vis et aimes !!

De train en train

De train en temps
Les voilà
Qui viennent et qui repartent
D’ici, de là-bas
Histoires de transport
De chemin, de voyage

De train en train,
Les voilà
Qui déposent leurs bagages
Ici ou là
Histoires de vie
D’aventures, de rencontres

De temps en train
Les voilà
Qui parlent avec une autre poésie
De loin, d’ailleurs
Histoires de langue
De regard, d’humains

A l’intérieur

Il ne peut pas pleuvoir à l’intérieur de moi.
L’espace ne peut se remplir de nuage.
Je n’ai pas le temps pour cela.
Le tourbillon qui m’anime fait disparaître l’eau qui s’accumule ou qui s’évapore.
Depuis longtemps mes larmes sont sèches.
Je porte mon chagrin au plus profond.
Je maintiens mon sourire qui maintient l’autre dans cette partie visible où je ne me montre pas vraiment.

Il ne peut pas pleuvoir à l’intérieur de moi.
L’énergie nécessaire pour cela est utilisée ailleurs.
Je ne sais pas faire autrement.
Le bruit qui résonne dans chaque cellule brouille les gouttes qui ne se forment même plus.
Depuis cet instant j’ai arrêté de croire.
Je n’en voyais plus le sens.
Je suis venu remplir des mots qui sont venus remplir l’absence et me permettre de ne pas sombrer.

Mon frère

Une seule lettre, qu’il n’aura jamais eu la possibilité de lire.
Vingt variations pour lui dire et redire, pour tisser un pont et pour partager avec vous ce que je ressens.

Une seule lettre, incomplète, remplie de traits et de vides.
Vingt variations pour raconter l’absence, pour pleurer et sourire, pour continuer de vivre.

J’ai écrit ce texte en 2005. Je l’ai mis en forme lors d’un atelier artistique en 2011 avec Anne BROCHOT et l’ACERMA.
Aujourd’hui c’est un livre auto-édité que vous pouvez découvrir et acheter sur lulu.com

I was a New Yorker

I was a New Yorker
For hours, for days
Listening to the city heartbeats
Wishing to be part of the whole
Wishing to be inside of the spin

I was a New Yorker
Walking during hours
Making mine streets and avenues
Wishing to see every corner
Wishing to see each neighboorhood

I was a New Yorker
Dreaming during days
Taking time in Central Park
Wishing to improve the city
Wishing to feel it breath

I was a New Yorker
I am
I’ll always be

Album ville photos poésies

Créés en 2011 lors de l’atelier EST-CE AINSI QUE LES HOMMES VIVENT? avec Anne Brochot et l’ACERMA, ces albums photo font partie d’un processus qui a duré 8 mois. Ils se sont nourris de moi, du groupe, de mes histoires, de ma vie, de découvertes, de surprises…

Allez faire un tour sur Blurb, il existe aujourd’hui 4 albums à regarder, à acheter, à partager. Si vous souhaitez discuter avec moi de ce projet, envoyez moi un message via la partie CONTACT !