Vente caritative Avoha part 4 – 7 juin 2015

Street Art
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En avant. Bus puis RER B. Je sors à Châtelet et poursuis mon chemin à pied. Direction le Crédit Municipal de Paris. Voilà la suite des aventures de la vente caritative Ahova organisée par Projets Plus Actions. Après ma rencontre avec Vincent et Jean-Marc mardi en fin de journée je viens pour découvrir les oeuvres dont ils m’ont tant parlé.

Il fait un temps magnifique, les parisien(ne)s et les touristes sont de sortie. J’ai tant à voir, à faire si j’écoutais mon agenda sur Facebook que je ne serai où en donner de la tête et finirai avec un torticoli. Plutôt que de courir, plutôt que de tremper mon t-shirt, je fais le choix de ne pas aller à certains endroits et de prendre le temps pour d’autres. J’aimerai beaucoup jouer les reporter comme je le fais ici sur ce projet de vente concernant des projets de Street art, des festivals, des lieux mystérieux où travaillent des artistes dans le plus grand secret. Je ne fais pas encore partie de celles et ceux qui sont sollicités avant les vernissages mais cela ne serait tardé.

55 rue des Francs Bourgeois. Vérification du sac. Il y a une expo « Sur les murs » à droite en entrant et la salle de vente à gauche. La salle est un peu austère, mais comment faire autrement pour une salle de vente. Les oeuvres sont très bien encadrées pris entre deux vitres. Elles semblent en flottaison. Je ne souhaitais pas rester longtemps (pour ne pas déranger).  il était intéressant de venir voir les oeuvres avant la vente, de venir apporter mon soutien

Pour compléter, je reviens sur la 2eme partie de l’entretien avec Vincent et Jean-Marc mardi dans laquelle ils m’ont expliqué l’organisation de deux ventes.

La difficulté lors de la première vente a été sur la proposition de faire travailler les artistes sur des objets, sacs, couvercle de marmite, ustensiles de cuisine, statuettes. Comment évaluer le prix des œuvres alors qu’elles ne correspondent pas au standard d’une toile au format 50x70cm? Pourtant la vente a bien fonctionné.

Avec Tarek, ils avaient imaginé récupérer des objets de la rue, pour leur donner une seconde vie mais cela n’a pas trouvé d’écho. Acheter également des statuettes pour être customisées à poser la question de celles utilisées pour du Vaudou, symbolisant les ancêtres, chargées par les rituels. Comment faire un lien entre la vente et les projets entrepris au Bénin, à Madagascar? Comment faire quelque chose de différent, de remarquable, d’unique? Comment pour une petite ONG rivaliser avec les grandes, pour lesquelles les artistes se battent presque pour faire une oeuvre?

Pour cette deuxième vente, le choix a été fait de revenir sur du classique, une oeuvre sur papier, encadrée entre 2 parois en verre mais avec une petite spécificité. Le support est du papier antaimoro, fabriqué à Madagascar. Il a un grain particulier, une surface irrégulière qui « boit » encre, peinture. Jean-Marc est allé en chercher sur place. Pour chaque artiste, il avait prévu de donner deux feuilles, un pour essai, l’autre pour l’oeuvre. Mais il a fallu parfois en donner des supplémentaires. L’exercice est intéressant pour les artistes de devoir s’adapter à un support inédit, de revoir peut-être leur technique pour que le rendu soit de qualité.

Un autre choix a été fait : les artistes participant sont rémunérés à hauteur de 35% du prix de vente de leur oeuvre. L’idée pour Jean-Marc est que tout le monde s’y retrouve et que les artistes jouent le jeu de faire des œuvres de qualité. Vincent précise qu’il y a un travail important de fait par les artistes et qu’ils est bien qu’ils soient rémunérés. Certains artistes font d’ailleurs don complètement de leur oeuvre. Pour les acheteurs, la finalité des sous récoltés est posé de manière transparente. Pour cette vente c’est plus de 75 oeuvres dont certaines données par des galeries également.

Avant peut être une 3ème édition de la vente, il faut déjà vivre celle là. Courage Vincent et Jean-Marc !! Et à lundi.