La fin d’après-midi est entrecoupée de pluie, de grêle même. Cette météo demande de s’adapter, surtout sans parapluie. Il faut s’arrêter, profiter de chaque abri. Faire attention également aux personnes, ou plutôt à leur parapluie car parfois c’est eux qui dictent le mouvement. J’ai le temps pour marcher., pour approcher du lieu de rendez-vous. Car ce soir, il y aura de la musique !
Je prends le métro, ligne 3 de Bourse à Villiers. Je galère pour trouver la ligne 2 et me retrouve à l’extérieur, sur le Boulevard de Courcelles. Je chope un bus pour me rapprocher la place des Ternes. Encore une bonne heure devant moi. De toute façon, je dois attendre mon amie qui a les billets. Je prends donc un caramel macchiato et un cinnamon roll (certain.e d’entre vous sauront dans quelle chaîne j’ai pu trouver cela). Elle m’y retrouve et en profite pour prendre également quelque chose.
Nous discutons, faisons un point d’étape sur les deux semaines qui viennent de se passer. Nous allons de la politique et le choix qui s’offre à nous pour le second tour de l’élection présidentielle au déménagement pour elle au niveau de son entreprise dans de nouveaux locaux. Nous abordons également les hauts et les bas, notamment pour moi avec le décès de mon grand-oncle, qui me fait descendre ce week-end sur Bourg-en-Bresse pour accompagner ma grand-mère dans cette épreuve.
L’heure approche et il est temps de se rendre à la salle Pleyel. Première fois pour moi dans ce lieu. Nous passons la sécurité. Enfin, je me fais « arrêter » car j’ai dans mon sac mon appareil photo (ayant fait une petite balade Street art cette après-midi). A la question « êtes-vous venu pour photographier le concert ? », je suis obligé de répondre « non » même si j’aurai bien aimé. Le chef de la sécurité nous emmène jusqu’au vestiaire où je pose mon sac. Il me dit qu’éventuellement je pourrais demander à la boîte de production pour être accrédité en tant que photographe…. Tiens, tiens.
Nous prenons notre place dans la fosse. Les sièges derrière nous se remplissent doucement. Une question se pose : qu’allons-nous découvrir pour la première partie ? 20h passé, les lumières de la salle s’éteignent progressivement. Deux sièges sur scène. Un homme, casquette, guitare, percu ; une femme, jeans, belle, au micro. Une voix chaude, un « bonsoir » remplit l’espace entre nous. A deux, ils envoûtent les spectatrices et spectateurs, offrant des rythmes agréables, qui donnent envie de bouger, de se laisser porter.
Plusieurs chansons parlent de ruptures amoureuses, d’une femme qui boit pour oublier son ex, d’une autre qui le rend fou en l’appelant à point d’heure. Elle nous dit qu’il n’y a rien d’autobiographique dans cela, je lui souhaite. Saandia enchaîne les titres et nous offre une reprise surprenante d’Ace of Base, All that she wants. Effectivement une grande majorité de la salle chante et connaît les paroles ce qui laisse supposer l’âge du public (comme elle l’a si bien dit). La beauté de cette chanteuse et les jeux de lumières me donnent encore une fois envie de faire de la photo. C’est déjà le début de la fin pour cette première partie. Dommage, j’en aurai bien pris quelques douceurs en plus.
20 minutes plus tard, les lumières s’évanouissent. Une certaine fébrilité remplit la salle, une excitation également. Des cris au moment où l’on aperçoit des ombres remplir l’espace scénique. Puis, une minuscule parenthèse avant qu’Imany prenne place. Les tambours débutent le set musical. Sa voix vibre en moi. Je suis tellement heureux d’être là, en bonne compagnie. J’adore les arrangements, la subtilité des 2 violoncelles, l’intensité de la basse et de la batterie, la légèreté des guitares et du clavier. La présence à plusieurs reprises du chœur Sankofa-Unit magnifie les chansons, leur donne une force étonnante.
Imany sait toucher son public, sait atteindre son cœur, sait provoquer l’émotion. Entre les reprises de Queen, Lauryn Hill, Whitney Houston, les explications qu’elle donne pour raconter l’histoire de certaines chansons, ce qu’elle a mis derrière, cela ne peut que faire un écho. D’autant plus lorsqu’elle chante sans micro, accompagnée par la guitare, pour les personnes disparues et celles qui restent et doivent apprendre à faire avec/sans. Les larmes coulent sur mes joues, mes pensées s’envolent vers celles et ceux qui ne sont plus là…
Le concert se finit avec une salle électrisée, en transe presque, qui ne veut plus partir, qui donne autant qu’elle reçoit, qui savoure et profite de ces instants de grâce, de l’énergie et la vitalité d’Imany, de ses musiciens. « Avez-vous envie de rentrer chez vous ? » demande-t-elle. « Noooonnn !!!! », et là voilà repartit à chanter. Toute la salle est debout. Un dernier salut. 23h, déjà. Le temps de récupérer les sacs aux vestiaires, je profite de la file d’attente pour laisser mon amie et aller voir Saandia. Pour acheter l’album se sera sur internet. Elle est en face de moi, rayonnante, je lui parle, tentant ma chance et proposant mes services pour faire des photos d’un prochain concert. Qui sait. Retour en AutoLib jusqu’à Aulnay-sous-Bois. Les minutes filent. Hâte d’être au pays des rêves. Heureux de l’énergie de cette soirée.
PS : Le clip vidéo de Lately avec Lil Buck est une pure merveille que je me devais de partager…
Imany – 5 mai 2017
Étiquettes : Musique
La fin d’après-midi est entrecoupée de pluie, de grêle même. Cette météo demande de s’adapter, surtout sans parapluie. Il faut s’arrêter, profiter de chaque abri. Faire attention également aux personnes, ou plutôt à leur parapluie car parfois c’est eux qui dictent le mouvement. J’ai le temps pour marcher., pour approcher du lieu de rendez-vous. Car ce soir, il y aura de la musique !
Je prends le métro, ligne 3 de Bourse à Villiers. Je galère pour trouver la ligne 2 et me retrouve à l’extérieur, sur le Boulevard de Courcelles. Je chope un bus pour me rapprocher la place des Ternes. Encore une bonne heure devant moi. De toute façon, je dois attendre mon amie qui a les billets. Je prends donc un caramel macchiato et un cinnamon roll (certain.e d’entre vous sauront dans quelle chaîne j’ai pu trouver cela). Elle m’y retrouve et en profite pour prendre également quelque chose.
Nous discutons, faisons un point d’étape sur les deux semaines qui viennent de se passer. Nous allons de la politique et le choix qui s’offre à nous pour le second tour de l’élection présidentielle au déménagement pour elle au niveau de son entreprise dans de nouveaux locaux. Nous abordons également les hauts et les bas, notamment pour moi avec le décès de mon grand-oncle, qui me fait descendre ce week-end sur Bourg-en-Bresse pour accompagner ma grand-mère dans cette épreuve.
L’heure approche et il est temps de se rendre à la salle Pleyel. Première fois pour moi dans ce lieu. Nous passons la sécurité. Enfin, je me fais « arrêter » car j’ai dans mon sac mon appareil photo (ayant fait une petite balade Street art cette après-midi). A la question « êtes-vous venu pour photographier le concert ? », je suis obligé de répondre « non » même si j’aurai bien aimé. Le chef de la sécurité nous emmène jusqu’au vestiaire où je pose mon sac. Il me dit qu’éventuellement je pourrais demander à la boîte de production pour être accrédité en tant que photographe…. Tiens, tiens.
Nous prenons notre place dans la fosse. Les sièges derrière nous se remplissent doucement. Une question se pose : qu’allons-nous découvrir pour la première partie ? 20h passé, les lumières de la salle s’éteignent progressivement. Deux sièges sur scène. Un homme, casquette, guitare, percu ; une femme, jeans, belle, au micro. Une voix chaude, un « bonsoir » remplit l’espace entre nous. A deux, ils envoûtent les spectatrices et spectateurs, offrant des rythmes agréables, qui donnent envie de bouger, de se laisser porter.
Plusieurs chansons parlent de ruptures amoureuses, d’une femme qui boit pour oublier son ex, d’une autre qui le rend fou en l’appelant à point d’heure. Elle nous dit qu’il n’y a rien d’autobiographique dans cela, je lui souhaite. Saandia enchaîne les titres et nous offre une reprise surprenante d’Ace of Base, All that she wants. Effectivement une grande majorité de la salle chante et connaît les paroles ce qui laisse supposer l’âge du public (comme elle l’a si bien dit). La beauté de cette chanteuse et les jeux de lumières me donnent encore une fois envie de faire de la photo. C’est déjà le début de la fin pour cette première partie. Dommage, j’en aurai bien pris quelques douceurs en plus.
20 minutes plus tard, les lumières s’évanouissent. Une certaine fébrilité remplit la salle, une excitation également. Des cris au moment où l’on aperçoit des ombres remplir l’espace scénique. Puis, une minuscule parenthèse avant qu’Imany prenne place. Les tambours débutent le set musical. Sa voix vibre en moi. Je suis tellement heureux d’être là, en bonne compagnie. J’adore les arrangements, la subtilité des 2 violoncelles, l’intensité de la basse et de la batterie, la légèreté des guitares et du clavier. La présence à plusieurs reprises du chœur Sankofa-Unit magnifie les chansons, leur donne une force étonnante.
Imany sait toucher son public, sait atteindre son cœur, sait provoquer l’émotion. Entre les reprises de Queen, Lauryn Hill, Whitney Houston, les explications qu’elle donne pour raconter l’histoire de certaines chansons, ce qu’elle a mis derrière, cela ne peut que faire un écho. D’autant plus lorsqu’elle chante sans micro, accompagnée par la guitare, pour les personnes disparues et celles qui restent et doivent apprendre à faire avec/sans. Les larmes coulent sur mes joues, mes pensées s’envolent vers celles et ceux qui ne sont plus là…
Le concert se finit avec une salle électrisée, en transe presque, qui ne veut plus partir, qui donne autant qu’elle reçoit, qui savoure et profite de ces instants de grâce, de l’énergie et la vitalité d’Imany, de ses musiciens. « Avez-vous envie de rentrer chez vous ? » demande-t-elle. « Noooonnn !!!! », et là voilà repartit à chanter. Toute la salle est debout. Un dernier salut. 23h, déjà. Le temps de récupérer les sacs aux vestiaires, je profite de la file d’attente pour laisser mon amie et aller voir Saandia. Pour acheter l’album se sera sur internet. Elle est en face de moi, rayonnante, je lui parle, tentant ma chance et proposant mes services pour faire des photos d’un prochain concert. Qui sait. Retour en AutoLib jusqu’à Aulnay-sous-Bois. Les minutes filent. Hâte d’être au pays des rêves. Heureux de l’énergie de cette soirée.
PS : Le clip vidéo de Lately avec Lil Buck est une pure merveille que je me devais de partager…