Mettez des artistes dans un grand hangar voué à être démoli, secouez les énergiquement pendant plusieurs semaines et vous obtiendrez une installation surprenante mêlant les univers, offrant un espace d’expression en 3 dimension. Voici en plusieurs morceaux ma visite de l’exposition Le Grand Huit.
C’était lors du passage de mes parents en région parisienne, fin juin. Comme ils avaient une voiture, c’était bien plus pratique pour atteindre la Réserve Malakoff, ce lieu inédit, terrain de jeux d’une cinquantaine d’artistes. J’avais commencé à voir des annonces sur Facebook, quelques plans, photos du processus de création.
Cela donnait envie d’y aller. Mais comme à chaque fois, j’évite de trop en voir. Je préfère arriver avec de la fraîcheur plutôt que d’avoir déjà tout vu. Surtout que là, il y a de quoi être surpris. Je connaissais la plupart des présent-e-s mais comment avaient-elles/ils investi les lieux, là était le grand point d’interrogation.
Le lieu est atypique et permet aux artistes de s’exprimer pleinement. Plutôt que d’être à plat sur un mur, certain-e-s ont fait le choix de la 3D. Elles/ils donnent vie à leur personnage quand d’autres nous plongent dans un monde parfois angoissant, parfois onirique. Les dimensions des oeuvres sont impressionnantes, montrent toute la créativité et l’originalité des artistes.
Le circuit se fait sans encombre, d’un espace à l’autre, avec à chaque « porte » à franchir la curiosité de savoir ce qui nous attendra après. Dans le noir, entouré par des araignées, plongé dans une forêt primaire, submergé par des bouées, il y a de quoi voir, de quoi rêver, de quoi prendre le temps.
J’aperçois un homme qui fait le tour de l’exposition. Je file chercher ma maman. Je lui dit « suis moi, je vais te présenter quelqu’un que tu apprécie énormément ». Je ne lui en dit pas plus. Je l’emmène. Je la plante devant un homme. Et là : « Maman, voici Jérôme Mesnager », « Jérôme, voici ma maman ». Il y a quelques années en arrière j’avais fait dédicacer un de ces livres pour mes parents (celui qui raconte le projet en Guyane, avec de magnifiques photos du corps blanc dans le bagne de l’Ile du Salut). Voilà aussi la magie de ce type de lieu : provoquer des belles rencontres.
Il est encore temps d’aller faire un tour à la Réserve Malakoff puisque l’exposition Le grand huit se poursuit jusqu’en 30 octobre. A voir également l’article de Miss Acacias et les vidéos d’ArtStopping qui présente certain-e artiste.
PS : pour les plus curieux, vous pouvez lire l’interview de Philippe Hérard. Un grand homme, un artiste étonnant. J’espère que d’autres artistes présent-e-s à la Réserve Malakoff passeront aussi sur le grill. Qui sait qui sera la/le prochain-e…
Exposition Le grand huit – 26 juin 2016
Étiquettes : Street Art
Mettez des artistes dans un grand hangar voué à être démoli, secouez les énergiquement pendant plusieurs semaines et vous obtiendrez une installation surprenante mêlant les univers, offrant un espace d’expression en 3 dimension. Voici en plusieurs morceaux ma visite de l’exposition Le Grand Huit.
C’était lors du passage de mes parents en région parisienne, fin juin. Comme ils avaient une voiture, c’était bien plus pratique pour atteindre la Réserve Malakoff, ce lieu inédit, terrain de jeux d’une cinquantaine d’artistes. J’avais commencé à voir des annonces sur Facebook, quelques plans, photos du processus de création.
Cela donnait envie d’y aller. Mais comme à chaque fois, j’évite de trop en voir. Je préfère arriver avec de la fraîcheur plutôt que d’avoir déjà tout vu. Surtout que là, il y a de quoi être surpris. Je connaissais la plupart des présent-e-s mais comment avaient-elles/ils investi les lieux, là était le grand point d’interrogation.
Le lieu est atypique et permet aux artistes de s’exprimer pleinement. Plutôt que d’être à plat sur un mur, certain-e-s ont fait le choix de la 3D. Elles/ils donnent vie à leur personnage quand d’autres nous plongent dans un monde parfois angoissant, parfois onirique. Les dimensions des oeuvres sont impressionnantes, montrent toute la créativité et l’originalité des artistes.
Le circuit se fait sans encombre, d’un espace à l’autre, avec à chaque « porte » à franchir la curiosité de savoir ce qui nous attendra après. Dans le noir, entouré par des araignées, plongé dans une forêt primaire, submergé par des bouées, il y a de quoi voir, de quoi rêver, de quoi prendre le temps.
Voici la liste des artistes : 36.15, le collectif 2AC (Djalouz, Pesca, Caligr, Dem Dillon, Doudou style, Alex Photograph), ANIS, Anti, Bault, Beplus, Collectif ONOFF (Kanos, Limo, Olson), M. Chat, Corona, FKDL, Les Frères Coulures (Odeg, Rooble), Iza Zaro, Jana & Js, JBC, Jerôme Mesnager, KATRE & Seth-One, Levalet, Mademoiselle Maurice, Mart-Aire, Mosko, Mr. Lolo, No rules corp, Nosbé, Pablo Lloveras, Philippe Hérard, Popay, Seize Happywallmaker, Shaka, Snez, Swar, Tétar, Vinie, Yann Muller.
J’aperçois un homme qui fait le tour de l’exposition. Je file chercher ma maman. Je lui dit « suis moi, je vais te présenter quelqu’un que tu apprécie énormément ». Je ne lui en dit pas plus. Je l’emmène. Je la plante devant un homme. Et là : « Maman, voici Jérôme Mesnager », « Jérôme, voici ma maman ». Il y a quelques années en arrière j’avais fait dédicacer un de ces livres pour mes parents (celui qui raconte le projet en Guyane, avec de magnifiques photos du corps blanc dans le bagne de l’Ile du Salut). Voilà aussi la magie de ce type de lieu : provoquer des belles rencontres.
Il est encore temps d’aller faire un tour à la Réserve Malakoff puisque l’exposition Le grand huit se poursuit jusqu’en 30 octobre. A voir également l’article de Miss Acacias et les vidéos d’ArtStopping qui présente certain-e artiste.
PS : pour les plus curieux, vous pouvez lire l’interview de Philippe Hérard. Un grand homme, un artiste étonnant. J’espère que d’autres artistes présent-e-s à la Réserve Malakoff passeront aussi sur le grill. Qui sait qui sera la/le prochain-e…