Exposition Ce que l’on ne regarde pas vraiment

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Une info, comme ça en passant. Mon ami Julien Henrique, qui gère l’annexe du centre d’animation Montgallet, m’a proposé d’accueillir une installation avec mes photos de Street art et des transports en commun. J’ai donc créé l’exposition « Ce que l’on ne regarde pas vraiment ». Vous trouverez en cliquant ci-dessous ma note d’intention et quelques clichés. Vous pouvez également aller à l’Annexe – 10 rue érard, Paris 12ème sur les horaires d’ouverture du centre.

La rue est presque devenue un espace inapproprié où l’on a du mal à trouver sa place, où l’on se faufile pour rentrer rapidement chez soi, que l’on ne regarde pas vraiment. La rue est un espace intermédiaire où tout peut voir le jour et où peu de choses se passe finalement. La rue est un terrain de jeu pour des artistes qui investissent une façade d’immeuble, un mur en béton, un recoin caché. Décorative ou engagée, chaque œuvre interroge, pousse à voir autrement notre environnement.

Le métro est un monde parallèle, souterrain où nous sommes seuls et ensemble, où l’on finit par faire abstraction de la distance qui nous sépare des autres, que l’on ne regarde pas vraiment. Le métro est un vecteur, il engendre un flux où l’on s’occupe comme on peut, où l’on économise ses pas, où l’on se déshumanise peu à peu. Le métro comme un théâtre de la vie où je capte un instant, une attitude, une trajectoire.

Deux lieux de passage, deux moments quotidiens dans la vie des citadines et citadins. Attentif à ce qui vit sous mes yeux, poussé par l’envie de le partager, je joue le trait d’union et donne à voir ce que l’on ne regarde pas vraiment.