Quand deux amis se retrouvent, ils ont le choix de se serrer dans les bras, d’aller manger au resto ou de lever le coude ensemble, de se raconter leur dernière aventure, de faire des plans sur la comète, de se remémorer le bon vieux temps.
Quand deux amis se retrouvent et qu’en plus ils sont Street artistes, que font-ils??? Tout simplement, une oeuvre ensemble !!!
Invité par Jace pour le suivre sur cette journée du 29 mai, je me rends disponible. Quel plaisir que de voir les Gouzous apparaître sous mes yeux. Rendez-vous, comme hier, à la Butte aux Cailles. Comme je suis en avance, je refais le tour de certaines oeuvres. Pour les absents, je vous invite à voir la galerie (ré)création de Gouzous.
Au départ je ne savais pas ce qui allait se passer. Nous passons avec Jace et des amis à proximité de son oeuvre Passage Boiton. A l’angle, un bar. Le gérant sort et interpelle Jace. Il lui dit qu’il n’aime pas du tout ce qu’il a fait. Un air glacial. Et puis, le sourire éclate, « je rigole » dit-il. Tellement content de ce qui a été fait, il nous invite tous à boire un verre. Un mec avec un sacré bagou. Les minutes passent.
Jace revient à sa mission du jour. Nous prenons congé et nous rendons au croisement entre la Rue de l’espérance et Rue Buot. Et là, je comprends qu’il attend quelqu’un. Je décrypte la discussion et me rend compte qu’il s’agit de Seth alias Julien Malland. QUOI !!!????!!! Ils ont prévu de faire une oeuvre ensemble et de recouvrir celle existante de Seth. Magnifique. Je vais être le témoin de cela.
Jace prend son carnet de croquis pour voir ce qu’il avait prévu de faire. Seth arrive. Les voilà tous les deux à discuter, dessiner, effacer, négocier ce qui sera fait. Ils font le point au niveau des bombes aérosols, au niveau des couleurs. Une poignée de main pour valider leur création commune. En avant !!!
Seth efface son oeuvre. Les corps disparaissent doucement. Et là, une femme réagit dans l’assistance en passant à côté du groupe de badauds. « Mon mur ! », « Pourquoi vous faites cela? ». La larme à l’oeil, elle interpelle Seth pour lui dire qu’elle ne comprend pas pourquoi il efface son mur. Depuis un an, elle dit passer devant et à chaque fois avoir un rayon de soleil dans son coeur. Elle est très émue et laisse les deux artistes comme des funambules sur le fil. Seth essaie de jouer la carte de l’humour, en expliquant qu’il va essayer de faire encore pire que ce qu’il avait fait. Mais cela a dû mal à passer. Elle part, sous le choc. Seth reprend son travail et fini supprimer ces personnages.
Jace se lance dans la construction d’une ville. Seth recrée deux personnages qui sont assis dans ce paysage urbain. Tout cela prend forme, prend vie. Les spectateurs affluent. Je croise plusieurs amis de Facebook, photographes et/ou passionné(e)s de Street Art. Nous discutons des actualités du moment : Festival Rue des arts d’Aulnay-sous-Bois, In Situ Festival à Aubervilliers, des vernissages notamment Jace à Mathgoth, RNST au Lavo Matik. Un d’eux me félicite pour mon site internet, pour la qualité de mes interviews. Je suis content car si je fais cela, c’est pour partager et aller vers l’autre. Voici un retour qui me remplit.
L’oeuvre avance. La ville s’étend. Les personnages de Seth prennent de la couleur, leur vêtement, leurs cheveux. Parfois ce dernier est obligé de monter sur le tabouret pour atteindre le haut du mur. Jace quant à lui n’a pas besoin de cela et s’assoit à de nombreuses reprises sur le sol pour ne pas jouer les contorsionnistes. Certaines spectateurs sont jeunes et observent avec attention chaque mouvement. Les bombes se vident et sont remplacées par une autre. Jace prend le temps de faire les détails des bâtiments, les fenêtres, les toits. Puis soudain après avoir créé un halo au centre du mur, Jace met en place un Gouzou. Un funambule, qui avance sur le câble tenu par les deux personnages de Seth. Voilà les deux mondes artistiques qui se croisent, se mêlent.
Il est temps enfin de donner les derniers coups de bombe, pour faire quelques nuages, pour finaliser quelques ombres, pour rectifier certains détails. Puis le moment de signer et de poser devant cette oeuvre.
PS: La femme émue par le changement sur son mur est revenue. Elle adore la nouvelle oeuvre. Ouf !!!
Jace et Seth font le mur – 29 mai 2014
Quand deux amis se retrouvent, ils ont le choix de se serrer dans les bras, d’aller manger au resto ou de lever le coude ensemble, de se raconter leur dernière aventure, de faire des plans sur la comète, de se remémorer le bon vieux temps.
Quand deux amis se retrouvent et qu’en plus ils sont Street artistes, que font-ils??? Tout simplement, une oeuvre ensemble !!!
Invité par Jace pour le suivre sur cette journée du 29 mai, je me rends disponible. Quel plaisir que de voir les Gouzous apparaître sous mes yeux. Rendez-vous, comme hier, à la Butte aux Cailles. Comme je suis en avance, je refais le tour de certaines oeuvres. Pour les absents, je vous invite à voir la galerie (ré)création de Gouzous.
Au départ je ne savais pas ce qui allait se passer. Nous passons avec Jace et des amis à proximité de son oeuvre Passage Boiton. A l’angle, un bar. Le gérant sort et interpelle Jace. Il lui dit qu’il n’aime pas du tout ce qu’il a fait. Un air glacial. Et puis, le sourire éclate, « je rigole » dit-il. Tellement content de ce qui a été fait, il nous invite tous à boire un verre. Un mec avec un sacré bagou. Les minutes passent.
Jace revient à sa mission du jour. Nous prenons congé et nous rendons au croisement entre la Rue de l’espérance et Rue Buot. Et là, je comprends qu’il attend quelqu’un. Je décrypte la discussion et me rend compte qu’il s’agit de Seth alias Julien Malland. QUOI !!!????!!! Ils ont prévu de faire une oeuvre ensemble et de recouvrir celle existante de Seth. Magnifique. Je vais être le témoin de cela.
Jace prend son carnet de croquis pour voir ce qu’il avait prévu de faire. Seth arrive. Les voilà tous les deux à discuter, dessiner, effacer, négocier ce qui sera fait. Ils font le point au niveau des bombes aérosols, au niveau des couleurs. Une poignée de main pour valider leur création commune. En avant !!!
Seth efface son oeuvre. Les corps disparaissent doucement. Et là, une femme réagit dans l’assistance en passant à côté du groupe de badauds. « Mon mur ! », « Pourquoi vous faites cela? ». La larme à l’oeil, elle interpelle Seth pour lui dire qu’elle ne comprend pas pourquoi il efface son mur. Depuis un an, elle dit passer devant et à chaque fois avoir un rayon de soleil dans son coeur. Elle est très émue et laisse les deux artistes comme des funambules sur le fil. Seth essaie de jouer la carte de l’humour, en expliquant qu’il va essayer de faire encore pire que ce qu’il avait fait. Mais cela a dû mal à passer. Elle part, sous le choc. Seth reprend son travail et fini supprimer ces personnages.
Jace se lance dans la construction d’une ville. Seth recrée deux personnages qui sont assis dans ce paysage urbain. Tout cela prend forme, prend vie. Les spectateurs affluent. Je croise plusieurs amis de Facebook, photographes et/ou passionné(e)s de Street Art. Nous discutons des actualités du moment : Festival Rue des arts d’Aulnay-sous-Bois, In Situ Festival à Aubervilliers, des vernissages notamment Jace à Mathgoth, RNST au Lavo Matik. Un d’eux me félicite pour mon site internet, pour la qualité de mes interviews. Je suis content car si je fais cela, c’est pour partager et aller vers l’autre. Voici un retour qui me remplit.
L’oeuvre avance. La ville s’étend. Les personnages de Seth prennent de la couleur, leur vêtement, leurs cheveux. Parfois ce dernier est obligé de monter sur le tabouret pour atteindre le haut du mur. Jace quant à lui n’a pas besoin de cela et s’assoit à de nombreuses reprises sur le sol pour ne pas jouer les contorsionnistes. Certaines spectateurs sont jeunes et observent avec attention chaque mouvement. Les bombes se vident et sont remplacées par une autre. Jace prend le temps de faire les détails des bâtiments, les fenêtres, les toits. Puis soudain après avoir créé un halo au centre du mur, Jace met en place un Gouzou. Un funambule, qui avance sur le câble tenu par les deux personnages de Seth. Voilà les deux mondes artistiques qui se croisent, se mêlent.
Il est temps enfin de donner les derniers coups de bombe, pour faire quelques nuages, pour finaliser quelques ombres, pour rectifier certains détails. Puis le moment de signer et de poser devant cette oeuvre.
PS: La femme émue par le changement sur son mur est revenue. Elle adore la nouvelle oeuvre. Ouf !!!
EnregistrerEnregistrerEnregistrerEnregistrer
EnregistrerEnregistrer