Ibeyi – 12 octobre 2015

Musique
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Si j’écoute au fond de moi, je dois reconnaître que mon envie d’écrire des articles concernant la musique à commencer au concert d’Ibeyi en octobre 2015. Et comme j’adore ce groupe, leur énergie, leur univers et que secrètement je rêve de faire un projet avec elle (que ce soit pour de la photo, pour l’écriture d’une chanson) j’avais envie de vous le dire.

Revenons dans le passé. 12 octobre 2015. Je retrouve mon amoureux vers le métro Cadet. Après une bonne journée de travail, il faut un sas de décompression pour apprécier correctement un concert. Rien de tel qu’un bon repas !! Pourtant le resto que nous avions prévu à changer de propriétaire et ne fait plus buffet japonais à volonté. Nous remontons doucement en direction d’Abbesse, espérant trouver en chemin une bonne table. En surfant sur l’appli la Fourchette je trouve un resto, mode belle époque, absinthe sur le comptoir. En avant !

L’heure approche. Nous nous rendons au Petit Trianon. La salle est magnifique. Intimiste. A taille humaine. L’ambiance musicale fait déjà bouger les gens. Des couples. Des ami(e)s. Une première partie agréable. Seul, guitare. Une belle gueule. De quoi patienter. Puis les voilà : Ibeyi. Deux jumelles, deux beautés !

Le ton est donné avec un morceau a cappella. Une chant tout en maitrise et en douceur. Elles se lancent, et c’est aussi à travers le corps que la musique prend vie, se synchronise. La polyphonie charme. Nous voilà embarqués entre les Caraïbes et l’Afrique, entre le piano et les percussions, entre le Yoruba, l’Espagnol et l’Anglais, au fil des chansons de ces divines artistes. Leur complicité saute aux yeux. Leur force c’est que cela vient du coeur, de leur racine, de leurs tripes. Elles se donnent. Elles partagent et nous emportent dans une transe musicale que l’on ne souhaite pas voir finir.

Naomi au Cajon et Batá. Les rythmes syncopés, les vibrations. Lisa-Kaindé au piano. Ses doigts glissent sur les touches noires et blanches. Le public conquis depuis la première seconde du concert en redemande. Il s’enflamme. Il vibre et donne aux deux soeurs l’envie d’en faire plus. Elles nous livrent ce qu’elles ont de magique, leurs croyances, leurs rêves, leur poésie. Le visuel derrière les musiciennes est hypnotique et accompagne à merveille la musique. Cela donne à voir au delà, sans parasiter mais bien en offrant un élément supplémentaire de qualité. Les images servent la musique et inversement. Beau travail !!

Bref, Ibeyi est un groupe à voir, à revoir. Entre hip-hop, électro, musique cubaine et africaine, elles chantent l’amour, la famille, la vie. J’ai été conquis dès les premières notes et vous invite à vous laisser conquérir !!!