Exposition Scrream – 1 février 2016

Street Art
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Le ciel est gris. Le temps est suspendu. Il est nécessaire de changer le rythme de la fin de journée et de bifurquer au prochain arrêt. Direction la ligne 2, blanche. Remonter quelques rues et retrouver Akiza la galerie. Cela fait un moment que je ne suis pas passé et la nouvelle exposition Scrream m’intrigue.

La disposition a un peu changé. Je retrouve Yoshii derrière le bureau. Elle m’indique le sens de la visite et la petite spécificité : ils ont demandé aux artistes d’expliquer leur choix, leur oeuvre, de donner mots à ce qu’ils/elles ont produit. J’aime bien ce changement, qui se révèle hyper pertinent. Elle me laisse aller. Et plus je regarde ces cris, plus me reviennent en mémoire des cris. Certains que j’ai entendu. D’autres que j’ai fait sortir de moi.

Je contemple donc le travail de ces différents artistes. Prendre le temps de m’imprégner de chaque univers, de chaque technique, de chaque artiste. Prendre le temps de lire chaque cartel et de me saisir de cette porte d’entrée dans leur tête. Pourquoi a-t-elle/il donné cet écho à l’oeuvre de Munch? Comment voit-elle/il vibrer ce cri? De quel cri parlons nous? De quel souffle? De quelle(s) vie(s)?

Crier c’est vivre. C’est dire par la force ce qu’il y a au dedans. C’est une défense, une attaque. C’est un jaillissement qui s’exprime, qui des fois reste totalement sourd. C’est un instant de panique qui se concentre dans un cri. C’est une fureur, un accomplissement, une finalité d’un geste. Crier c’est agir, faire réagir, faire entendre une détresse, une résistance. C’est un sursaut, une dernière bataille. Je me souviens de certains de ces cris, de ceux qui ont marqué ma vie.

Au programme de cette exposition, que du beau monde : Akiza, Jean-François BLison Bombay, Mickaël Brack, Louise Dumont, Hadrien Durand-Baissas, Marlène Ehrhard, Fabesko, Martine Fassier, Andy Julia, Richard Laillier, Olivier Lelong, Malojo, Mental Links, Séverine Métraz, Miette, Laurent Muin, Megumi Nemo, Noty & Aroz, Vavjeniak. Je m’en vais donc le crier sur tous les toits : il faut aller faire un tour à Akiza la galerie avant le 14 février !!!