Samedi. 16h45. Le ciel pleure depuis une heure. Le passage à la Galerie Ligne 13 pour l’exposition 10 ans de peinture à 4 mains n’aura pas eu raison de nous. Pas à pas, nous atteignons le 18ème, la rue Lepic puis Tholozé. Dans la galerie, Yoshii nous accueille et prend le temps de nous faire découvrir l’expo. Au programme : Romain Slocombe, Richard Laillier, Full Mano, Kashink, Oleksandra, Secrètes Savonnettes et Akiza.
Donner des clés sans en dire trop, ouvrir un espace de dialogue dans lequel chacun peut questionner, partager son ressenti, s’exprimer sur ce qu’il voit, voilà ce qui me plaît dans cette galerie. La première salle met en résonnance le travail de Romain Slocombe et d’Akiza. Les photos de femmes asiatiques, les mises en scène, l’esthétique, le grain de l’image fait écho avec les poupées et les pillules d’Akiza. La deuxième salle, au fond, est interdite au moins de 18 ans. Le contenu est explicite, les corps, les dessins, les supports, la scénographie, tout donne vie au mélange des genres, des univers. Des sexes. Des animaux. Des vices. Des sévices. Des jeux. Des plaisirs. Le tout est cohérent. Chaque partie vit et donne vie au tout. Telles des émergences qui fonctionne autant en tant que partie qu’en tant que tout.
Le travail de Full Mano donne à voir le côté aniMâle. L’homme, nu, sexe à l’air, fier, bandant, bandé, le fil rouge qui marque, qui démarque, qui fait surgir, qui fait rugir. Regarder la bête qui est en nous, regarder ces hommes pris pour cible. A côté, ce que fait Secrètes savonnettes est étonnant. La finesse, la délicatesse de ses savons sculptés. Les oeuvres semblent en flotaisson et pour celle posée sur la table, la transparence est impressionnante. Akiza joue de la surface de ces oeuvres, pliée, repliée, provoquant ainsi une dimension nouvelle au travail artistique. Quant à Richard Laillier, les dessins sont surprenant. Yoshii me raconte que beaucoup de visiteurs pensent que ce sont des photos. Effectivement c’est bluffant et j’ai du mal à décrocher mon regard de certaines oeuvres. Je ne suis pas malalaise mais intrigué, cherchant à savoir qu’est-ce qui se cache sous ses dessins, comment sont-elles créées.
Nous discutons encore un peu avec mon hôte. Yoshii sème en moi la curiosité des jours et mois à venir. En mai notamment, l’expo solo d’Akiza: L’oeil et la princesse. (je devrais ajouter expo hors les murs puisqu’à la galerie Remix Coworking, 12 rue des Fontaines du Temple, 75003 Paris).
Exposition Le Corps Troublé – 11 avril 2015
Étiquettes : Akiza, Street Art
Samedi. 16h45. Le ciel pleure depuis une heure. Le passage à la Galerie Ligne 13 pour l’exposition 10 ans de peinture à 4 mains n’aura pas eu raison de nous. Pas à pas, nous atteignons le 18ème, la rue Lepic puis Tholozé. Dans la galerie, Yoshii nous accueille et prend le temps de nous faire découvrir l’expo. Au programme : Romain Slocombe, Richard Laillier, Full Mano, Kashink, Oleksandra, Secrètes Savonnettes et Akiza.
Donner des clés sans en dire trop, ouvrir un espace de dialogue dans lequel chacun peut questionner, partager son ressenti, s’exprimer sur ce qu’il voit, voilà ce qui me plaît dans cette galerie. La première salle met en résonnance le travail de Romain Slocombe et d’Akiza. Les photos de femmes asiatiques, les mises en scène, l’esthétique, le grain de l’image fait écho avec les poupées et les pillules d’Akiza. La deuxième salle, au fond, est interdite au moins de 18 ans. Le contenu est explicite, les corps, les dessins, les supports, la scénographie, tout donne vie au mélange des genres, des univers. Des sexes. Des animaux. Des vices. Des sévices. Des jeux. Des plaisirs. Le tout est cohérent. Chaque partie vit et donne vie au tout. Telles des émergences qui fonctionne autant en tant que partie qu’en tant que tout.
Le travail de Full Mano donne à voir le côté aniMâle. L’homme, nu, sexe à l’air, fier, bandant, bandé, le fil rouge qui marque, qui démarque, qui fait surgir, qui fait rugir. Regarder la bête qui est en nous, regarder ces hommes pris pour cible. A côté, ce que fait Secrètes savonnettes est étonnant. La finesse, la délicatesse de ses savons sculptés. Les oeuvres semblent en flotaisson et pour celle posée sur la table, la transparence est impressionnante. Akiza joue de la surface de ces oeuvres, pliée, repliée, provoquant ainsi une dimension nouvelle au travail artistique. Quant à Richard Laillier, les dessins sont surprenant. Yoshii me raconte que beaucoup de visiteurs pensent que ce sont des photos. Effectivement c’est bluffant et j’ai du mal à décrocher mon regard de certaines oeuvres. Je ne suis pas malalaise mais intrigué, cherchant à savoir qu’est-ce qui se cache sous ses dessins, comment sont-elles créées.
Nous discutons encore un peu avec mon hôte. Yoshii sème en moi la curiosité des jours et mois à venir. En mai notamment, l’expo solo d’Akiza: L’oeil et la princesse. (je devrais ajouter expo hors les murs puisqu’à la galerie Remix Coworking, 12 rue des Fontaines du Temple, 75003 Paris).