Les jours passent et ne se ressemblent pas. Me voilà en congés depuis hier. L’occasion de souffler un peu, de prendre du recul par rapport au boulot et surtout de prendre du temps pour retranscrire les trois interviews que j’ai faites samedi. Pas simple que d’écouter un enregistrement et taper en même temps. Cela demande de la concentration et de revenir une fois, deux fois en arrière, ré-écouter les mêmes paroles. Mais bon, maintenant je commence à avoir l’habitude, à avoir un bon rythme. J’ai donc eu le temps entre mardi et mercredi matin de faire l’interview des Paris Rollergirs, de David Benhamou et Kévin Ringeval. Reste maintenant à ces mesdames du Roller Derby et à ces messieurs de l’Aérosol de relire, de corriger et de valider. A suivre donc.
Pour ma part, j’avais prévu de retourner arpenter le quai de l’Aérosol, voir ce qui avait été fait pendant le week-end, pour être sûr que je n’allais rien rater et puis prendre du bon temps là-bas, assis sur une chaise bleue, une bière à la main. Retour donc en terre connue, car cela fait déjà deux virées que je fais ici (voir Part 0 et Part 1). J’ai changé de technique d’approche. L’heure n’était pas vraiment propice à prendre une AutoLib. Me voilà donc en RER B, puis E afin de rejoindre la station de Rosa Parks. En moins d’une heure j’y suis. Effectivement la station est toute proche de l’Aérosol. La sécurité accueille cette après-midi dès le portail. Le sourire est là. J’ai déjà sorti mon appareil photo, histoire de tout prendre en photo, les moindres détails. Laissez vous embarquer !
Je flâne. J’ai le temps. Avec moi, dans mon sac à dos, les interviews à relire, histoire de leur donner de la fluidité à la lecture, mon enregistreur si jamais l’envie me prend de questionner quelques visiteurs. Peu de monde, ce qui laisse tout le loisir pour faire des photos, s’amuser avec le lieu et les éléments. Je tombe, nez à nez, avec un autre photographe passionné. Sympa de se retrouver là, mais pas très étonnant. Depuis le départ, je me suis demandé quand j’allais croiser le chemin d’un de mes acolytes. Car nous formons un groupe, informel, de photographes; nous nous croisons au vernissage, nous refilons certains bons plans ou adresses à voir d’urgence. Certains sont des vrais chasseurs, planifient leur balade, cherchant les oeuvres. D’autres forment de véritables équipes, voyagent ensemble à la découverte de nouveaux lieux, parfois hors des frontières françaises. Pour ma part, je suis plus solitaire, aimant prendre le temps et ne voulant surtout pas imposer mon rythme aux autres.
Je croise David. Il a bien reçu mon mail. Je lui dit qu’il prenne le temps pour la relecture de l’interview. L’important pour moi étant que cela corresponde à ce qu’il souhaite et à ce que l’on a vécu. Comme promis, je reviens à l’Aérosol. Et je me lance le défi d’y revenir à chaque fois avec au moins une nouvelle personne. Car il faut faire découvrir ce lieu. Il me dit que Kévin est en visite avec des gens de la SNCF. Espérons (mais je me demande comment il pourrait en être autrement) qu’ils apprécient ce que cette friche est devenue. Je vais au bout du quai. Kanos a fini son oeuvre. Je suis ravi de voir le résultat. C’est superbe. Le tracé des lettres, l’effet 3D, les entremêlements, le choix des couleurs. Juste à côté, il y a Lima Lima en pleine création. L’oeuvre était indiquée l’autre jour comme « pas fini ». Je comprends mieux pourquoi, en voyant ce qu’il en est aujourd’hui. Subtil, mystique presque. Cette femme porte dans ces mains de la magie. L’ambiance autour de ce visage est envoûtant. Et les commentaires sont unanimes : que c’est beau.
Je croise ensuite un ami, rencontré il y a quelques années de cela dans le 11ème arrondissement, à l’époque où je travaillais en centre social. Je l’avais vu passer devant moi, mais il ne m’avait pas reconnu. Finalement, nos regards se sont croisés et nous nous sommes salués. Nous parlons Street art. Lui et ses amies ont quelques questions sur le lieu. Je me retrouve à faire le passeur, distillant les informations que j’ai, expliquant les choses à venir, le musée, les soirées. Un autre photographe passionné vient me saluer. Au jeu des chaises musicales, l’un pousse les autres. Nous discutons du lieu. cela fait 3 fois qu’il vient. Mais, comme moi, ses horaires de boulot ne lui permettent pas forcément de passer comme il le souhaiterait. Voilà pourquoi il faut avoir l’oeil sur les réseaux sociaux, voir si on attend encore un peu avant de revenir ou si les nouvelles oeuvres valent à tel point le coup qu’il faut se déplacer.
Peu de temps après, je retrouve une amie, Emilie, qui est de passage sur Paris. Elle est mon héroïne. Oui. J’ose le mot. Elle compte énormément pour moi. Elle est ces amis « pour la vie », au delà de la distance, au delà du temps. La connexion est là. D’ailleurs je lui demande comment cela se fait qu’elle soit sur Paris. La voilà entre deux missions et sur le départ prochainement pour l’Irak avec la Croix Rouge Française. Comme à notre habitude, nous faisons le point, où nous en sommes, ce qu’il s’est passé depuis la dernière fois que l’on s’est vie. La vie, la mort, la relativité comme nous avons coutume de dire. Quel plaisir que de lui montrer ce lieu. Nous prenons le temps, bière à la main. L’espace ne désemplit pas. Des gens glissent en roller sur le quai. Le coin Food truck est pris d’assaut. D’ailleurs, nous commandons des pizzas, histoire de remplir aussi notre ventre. Dommage, nous aurions du être vigilant car à notre retour une vingtaine plus tard, nos pizzas sont allés rejoindre d’autres heureux visiteurs. Pas grave, nous attendons à proximité cette fois et nous voici avec une cabri et une chorizo. Un régal ! Miam !
L’heure passe. Le lieu est en train doucement de fermer. Nous prenons donc la poudre d’escampette, en AutoLib. Je la dépose à son hôtel Porte de Brancion. Après quelques galères sur le périphérique pour rentrer jusqu’à Aulnay-sous-Bois, je peux enfin reposer mes yeux de cette superbe journée entre amis. En bonus, quelques photos supplémentaires par ici.
Aérosol Part 2 – 23 août 2017
Étiquettes : L'Aérosol, Street Art
Les jours passent et ne se ressemblent pas. Me voilà en congés depuis hier. L’occasion de souffler un peu, de prendre du recul par rapport au boulot et surtout de prendre du temps pour retranscrire les trois interviews que j’ai faites samedi. Pas simple que d’écouter un enregistrement et taper en même temps. Cela demande de la concentration et de revenir une fois, deux fois en arrière, ré-écouter les mêmes paroles. Mais bon, maintenant je commence à avoir l’habitude, à avoir un bon rythme. J’ai donc eu le temps entre mardi et mercredi matin de faire l’interview des Paris Rollergirs, de David Benhamou et Kévin Ringeval. Reste maintenant à ces mesdames du Roller Derby et à ces messieurs de l’Aérosol de relire, de corriger et de valider. A suivre donc.
Pour ma part, j’avais prévu de retourner arpenter le quai de l’Aérosol, voir ce qui avait été fait pendant le week-end, pour être sûr que je n’allais rien rater et puis prendre du bon temps là-bas, assis sur une chaise bleue, une bière à la main. Retour donc en terre connue, car cela fait déjà deux virées que je fais ici (voir Part 0 et Part 1). J’ai changé de technique d’approche. L’heure n’était pas vraiment propice à prendre une AutoLib. Me voilà donc en RER B, puis E afin de rejoindre la station de Rosa Parks. En moins d’une heure j’y suis. Effectivement la station est toute proche de l’Aérosol. La sécurité accueille cette après-midi dès le portail. Le sourire est là. J’ai déjà sorti mon appareil photo, histoire de tout prendre en photo, les moindres détails. Laissez vous embarquer !
Je flâne. J’ai le temps. Avec moi, dans mon sac à dos, les interviews à relire, histoire de leur donner de la fluidité à la lecture, mon enregistreur si jamais l’envie me prend de questionner quelques visiteurs. Peu de monde, ce qui laisse tout le loisir pour faire des photos, s’amuser avec le lieu et les éléments. Je tombe, nez à nez, avec un autre photographe passionné. Sympa de se retrouver là, mais pas très étonnant. Depuis le départ, je me suis demandé quand j’allais croiser le chemin d’un de mes acolytes. Car nous formons un groupe, informel, de photographes; nous nous croisons au vernissage, nous refilons certains bons plans ou adresses à voir d’urgence. Certains sont des vrais chasseurs, planifient leur balade, cherchant les oeuvres. D’autres forment de véritables équipes, voyagent ensemble à la découverte de nouveaux lieux, parfois hors des frontières françaises. Pour ma part, je suis plus solitaire, aimant prendre le temps et ne voulant surtout pas imposer mon rythme aux autres.
Je croise David. Il a bien reçu mon mail. Je lui dit qu’il prenne le temps pour la relecture de l’interview. L’important pour moi étant que cela corresponde à ce qu’il souhaite et à ce que l’on a vécu. Comme promis, je reviens à l’Aérosol. Et je me lance le défi d’y revenir à chaque fois avec au moins une nouvelle personne. Car il faut faire découvrir ce lieu. Il me dit que Kévin est en visite avec des gens de la SNCF. Espérons (mais je me demande comment il pourrait en être autrement) qu’ils apprécient ce que cette friche est devenue. Je vais au bout du quai. Kanos a fini son oeuvre. Je suis ravi de voir le résultat. C’est superbe. Le tracé des lettres, l’effet 3D, les entremêlements, le choix des couleurs. Juste à côté, il y a Lima Lima en pleine création. L’oeuvre était indiquée l’autre jour comme « pas fini ». Je comprends mieux pourquoi, en voyant ce qu’il en est aujourd’hui. Subtil, mystique presque. Cette femme porte dans ces mains de la magie. L’ambiance autour de ce visage est envoûtant. Et les commentaires sont unanimes : que c’est beau.
Je croise ensuite un ami, rencontré il y a quelques années de cela dans le 11ème arrondissement, à l’époque où je travaillais en centre social. Je l’avais vu passer devant moi, mais il ne m’avait pas reconnu. Finalement, nos regards se sont croisés et nous nous sommes salués. Nous parlons Street art. Lui et ses amies ont quelques questions sur le lieu. Je me retrouve à faire le passeur, distillant les informations que j’ai, expliquant les choses à venir, le musée, les soirées. Un autre photographe passionné vient me saluer. Au jeu des chaises musicales, l’un pousse les autres. Nous discutons du lieu. cela fait 3 fois qu’il vient. Mais, comme moi, ses horaires de boulot ne lui permettent pas forcément de passer comme il le souhaiterait. Voilà pourquoi il faut avoir l’oeil sur les réseaux sociaux, voir si on attend encore un peu avant de revenir ou si les nouvelles oeuvres valent à tel point le coup qu’il faut se déplacer.
Peu de temps après, je retrouve une amie, Emilie, qui est de passage sur Paris. Elle est mon héroïne. Oui. J’ose le mot. Elle compte énormément pour moi. Elle est ces amis « pour la vie », au delà de la distance, au delà du temps. La connexion est là. D’ailleurs je lui demande comment cela se fait qu’elle soit sur Paris. La voilà entre deux missions et sur le départ prochainement pour l’Irak avec la Croix Rouge Française. Comme à notre habitude, nous faisons le point, où nous en sommes, ce qu’il s’est passé depuis la dernière fois que l’on s’est vie. La vie, la mort, la relativité comme nous avons coutume de dire. Quel plaisir que de lui montrer ce lieu. Nous prenons le temps, bière à la main. L’espace ne désemplit pas. Des gens glissent en roller sur le quai. Le coin Food truck est pris d’assaut. D’ailleurs, nous commandons des pizzas, histoire de remplir aussi notre ventre. Dommage, nous aurions du être vigilant car à notre retour une vingtaine plus tard, nos pizzas sont allés rejoindre d’autres heureux visiteurs. Pas grave, nous attendons à proximité cette fois et nous voici avec une cabri et une chorizo. Un régal ! Miam !
L’heure passe. Le lieu est en train doucement de fermer. Nous prenons donc la poudre d’escampette, en AutoLib. Je la dépose à son hôtel Porte de Brancion. Après quelques galères sur le périphérique pour rentrer jusqu’à Aulnay-sous-Bois, je peux enfin reposer mes yeux de cette superbe journée entre amis. En bonus, quelques photos supplémentaires par ici.