Vous faire découvrir cette personne et ses œuvres me tient particulièrement à cœur. Mais pour faire le lien, pour vous donner envie, je vais vous raconter une histoire. Martine, je la connais depuis que je suis bébé. Et pour cause c’est ma marraine.
Rendre visite à Martine et Michel, c’est au fond de moi du bonheur en vrac. Il fallait prendre la voiture, partir de Bourg-en-Bresse et prendre la route du Sud, direction Avignon. Généralement, nous allions au festival de théâtre chaque mois de juillet. J’en ai vu des pièces, de Ionesco à Molière en passant par Dario Fo, de création contemporaine au One man show en passant par du théâtre musical, de la troupe de Commedia del Arte à la compagnie de danse de Flamenco. J’ai posé mes fesses sur des sièges, des marches, de l’herbe, à l’intérieur d’un autobus, sur le parvis de la cité des papes. J’ai été quelques fois dans le IN, de nombreuses fois dans le OFF et même dans le OFF du OFF.
Mais rendre visite à Martine et Michel, c’est aussi passer dans l’atelier, là où Martine peignait, là où la magie prenait vie, là où de tubes de peinture jaillissaient un monde, un visage, une attitude, un regard. Bref la vie. J’étais (et je suis) encore fasciné par ce lieu. La voir à l’œuvre, poser pour elle, discuter d’arts et de musique, c’est un régal. Pouvoir prendre une feuille, des crayons de couleur ou de craies grasses, voire de la gouache et peindre. Laisser venir l’inspiration, rêver, Dessiner.
Seulement depuis quelques années, ce n’est plus par la peinture qu’elle s’exprime mais la sculpture. La terre comme matière première. La tête comme modèle. Mais pas n’importe comment, une tête qui tire la langue. Drôle, touchante, rebelle, tant de langues, tant d’expressions, tant d’histoires. Car ce sont aujourd’hui sa famille, ses ami(e)s qui servent de modèle. Pour ma part, cela fait deux fois que j’y passe. La première existe déjà (à vous de la retrouver parmi les photos ci dessous). La seconde sera bientôt créée. Pour les personnes intéressées, je vous invite à faire un tour à Avignon en juillet pour le festival et SURTOUT pour découvrir la galerie éphémère de ma marraine, place des Carmes. Vous pouvez retrouver son travail en ligne sur ce site.