Pour moi aller à Toulouse c’est savoir que l’on va retrouver un lieu familier, agréable, un terrain de chasse à ma hauteur de mes attentes. C’est remettre le pied aujourd’hui à un endroit où je suis allé deux ans auparavant. Un entrepôt désaffecté, avenue des Etats-Unis, dans le nord de Toulouse.
Vais-je retrouver le lieu? Comment j’avais fait déjà pour m’y rendre? Le métro puis le bus. Et surtout marcher. C’est bien ce côté explorateur que je cherche finalement, cet effort pour trouver un lieu intéressant, un espace où les murs racontent une histoire.
Toulouse. Le rythme pris pendant ces vacances m’a porté doucement et m’a permis de prendre le temps. Je vais prendre la ligne de métro A. Direction La Vache. Puis le bus. Je tâtonne et me laisse guider par le ciel ombragé. Je m’arrête en pleine zone pavillonnaire. Je me glisse, me faufile, marche à contresens sur la départementale pour retrouver l’avenue et le bâtiment.
Que vais-je voir? Dans quel état se trouve les lieux? Je me demande si certaines oeuvres sont toujours là malgré les deux années qui se sont écoulées. De mon côté aussi j’ai changé. J’ai pris à coeur de faire découvrir le Street art, de donner à voir, d’aller à la rencontre d’artistes et de faire quelques interviews. Où cela me mène? Sur un chemin qui me plaît à parcourir dont je ne connais pas la destination.
Mes pas me rapprochent. Je reconnais les magasins alentours. L’entrepôt apparaît. Brut. Fidèle à l’image que j’en avais gardé. Bizarre. Le portail est ouvert. Comme si on m’invitait à entrer. Je vais commencer par un repérage. Faire le tour du propriétaire et être attentif, sur mes gardes. Le lieu semble avoir été squatté. Je ne suis peut-être pas seul.
Il a plu hier. Le sol est jonché d’eau. Je marche au milieu des flaques, des débris en tout genre. Certains salles semblent mortes depuis longtemps. Les oeuvres sont parfois anciennes. Je vois de temps en temps 2014 et encore plus rare 2015. Le bâtiment est gigantesque. C’est une grande aire de jeu pour les artistes, pour les crew. Personne. Pas un chat. Pas un bruit. Sauf la route à côté où les voitures et camions passent sans s’arrêter.
Je prend donc mon temps d’explorer chaque recoin, du dehors au dedans, de pièce en pièce. Je regarde chaque oeuvre, je prends le temps d’observer le ou les auteurs, la ou les techniques utilisées. Souvent c’est à la bombe directement, à l’ancienne j’ai envie de dire. La surface des murs est impressionnantes et permet toute forme d’expression. Les supports, la vie des parois, des portes, la rouille, les creux, les interstices, tout semble être abandonné et laissé à la merci de la nature, des herbes folles, des ronces.
Moi, je suis un témoin, privilégié. J’aurai aimé voir certaines oeuvres être créées. J’aurai voulu approcher certains artistes pour les connaître, pour leur poser quelques questions, pour laisser le mystère sur certaines choses e partager ce qui peut l’être. Mais pour cela, il faut savoir, il faut être en lien. Au fur et à mesure de mes rencontres, mon réseau s’étend. Je rêve de pouvoir suivre un projet, une création, de faire un reportage écris, avec de la photo et vidéo.
Toulouse part 1 – Avril 2015
Pour moi aller à Toulouse c’est savoir que l’on va retrouver un lieu familier, agréable, un terrain de chasse à ma hauteur de mes attentes. C’est remettre le pied aujourd’hui à un endroit où je suis allé deux ans auparavant. Un entrepôt désaffecté, avenue des Etats-Unis, dans le nord de Toulouse.
Vais-je retrouver le lieu? Comment j’avais fait déjà pour m’y rendre? Le métro puis le bus. Et surtout marcher. C’est bien ce côté explorateur que je cherche finalement, cet effort pour trouver un lieu intéressant, un espace où les murs racontent une histoire.
Toulouse. Le rythme pris pendant ces vacances m’a porté doucement et m’a permis de prendre le temps. Je vais prendre la ligne de métro A. Direction La Vache. Puis le bus. Je tâtonne et me laisse guider par le ciel ombragé. Je m’arrête en pleine zone pavillonnaire. Je me glisse, me faufile, marche à contresens sur la départementale pour retrouver l’avenue et le bâtiment.
Que vais-je voir? Dans quel état se trouve les lieux? Je me demande si certaines oeuvres sont toujours là malgré les deux années qui se sont écoulées. De mon côté aussi j’ai changé. J’ai pris à coeur de faire découvrir le Street art, de donner à voir, d’aller à la rencontre d’artistes et de faire quelques interviews. Où cela me mène? Sur un chemin qui me plaît à parcourir dont je ne connais pas la destination.
Mes pas me rapprochent. Je reconnais les magasins alentours. L’entrepôt apparaît. Brut. Fidèle à l’image que j’en avais gardé. Bizarre. Le portail est ouvert. Comme si on m’invitait à entrer. Je vais commencer par un repérage. Faire le tour du propriétaire et être attentif, sur mes gardes. Le lieu semble avoir été squatté. Je ne suis peut-être pas seul.
Il a plu hier. Le sol est jonché d’eau. Je marche au milieu des flaques, des débris en tout genre. Certains salles semblent mortes depuis longtemps. Les oeuvres sont parfois anciennes. Je vois de temps en temps 2014 et encore plus rare 2015. Le bâtiment est gigantesque. C’est une grande aire de jeu pour les artistes, pour les crew. Personne. Pas un chat. Pas un bruit. Sauf la route à côté où les voitures et camions passent sans s’arrêter.
Je prend donc mon temps d’explorer chaque recoin, du dehors au dedans, de pièce en pièce. Je regarde chaque oeuvre, je prends le temps d’observer le ou les auteurs, la ou les techniques utilisées. Souvent c’est à la bombe directement, à l’ancienne j’ai envie de dire. La surface des murs est impressionnantes et permet toute forme d’expression. Les supports, la vie des parois, des portes, la rouille, les creux, les interstices, tout semble être abandonné et laissé à la merci de la nature, des herbes folles, des ronces.
Moi, je suis un témoin, privilégié. J’aurai aimé voir certaines oeuvres être créées. J’aurai voulu approcher certains artistes pour les connaître, pour leur poser quelques questions, pour laisser le mystère sur certaines choses e partager ce qui peut l’être. Mais pour cela, il faut savoir, il faut être en lien. Au fur et à mesure de mes rencontres, mon réseau s’étend. Je rêve de pouvoir suivre un projet, une création, de faire un reportage écris, avec de la photo et vidéo.
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