Besoin d’évasion. Le retour de vacances a été un peu brutal. Un jour de repos et reprise. Le travail, le rythme des transports parisiens, le gris du ciel de ma banlieue. Je me dis que l’on n’apprécie vraiment ses congés que parce qu’ils n’ont pas lieu souvent. Retour au « métro, boulot, dodo » avec l’envie au fond de ne pas reproduire complètement la vie d’avant.
Besoin de couleur, de légèreté. Quoi de mieux que d’aller faire un tour dans des galeries de Street art. Surtout que deux expos à voir ne le sont plus pour longtemps. Je suis donc ravie de vous embarquer avec moi vers la BNF. Toujours le même circuit avec l’idée de faire d’une pierre deux coups. Je commence dans cet article par l’exposition Rainbow Mutant Nation de Mademoiselle Maurice à la galerie Mathgoth.
Il est 16h05. J’ai pris la décision de finir un peu plus tôt que prévu sur Nanterre. Le ciel est menaçant. Lui aussi ne sais pas trop ce qu’il doit faire. Entre pluie et soleil. Prendre l’écharpe, le parapluie ou le plus beau des sourires. En sortant à la station Bibliothèque François Mitterrand, un arc en ciel. Est-un signe ou un itinéraire qui se dessine dans le ciel parisien?
La galerie est couverte de bandes de couleur. Cela attire l’oeil et en même temps rend difficile de voir l’intérieur. Je pousse la porte et me retrouve ailleurs. Transporter dans un univers parallèle. Des plumes blanches, qui se balancent doucement, des cercles de pierre, qui tournent, des toiles noires, des chimères architecturales. Mathilde me ramène à la réalité. Et pourtant elle semble également prise dans ce rêve, ce tourbillon d’origami multicolore.
C’est fascinant. La reproduction, identique modèle et différentes productions. Les couleurs vives, propulsés jusqu’à nous sur la plupart de ces toiles noires. Mon esprit mathématique s’affole : symétrie, mouvement, dénombrer, homothétie, débordement, forme, cercle. Combien de temps est nécessaire pour créer ce tableau? Combien de gestes pour créer chaque pièce?
Il y a une quiétude, un chemin vers la méditation. A plier sur soi le papier, Mademoiselle Maurice en crée un monde poétique, des histoires de galaxies, de papillons, de fleurs qui dansent, de bleu et de jaune. Elle fige dans ce noir, dans ce goudron, dans cette surface imparfaite une précision, un chemin de lumière, une dimension cachée.
Il FAUT aller voir cette exposition. Vous avez jusqu’à ce samedi 9 donc le temps presse. Prenez le temps de discuter avec Mathilde qui sera vous raconter et vous ouvrir la porte de Mademoiselle Maurice.
Exposition Rainbow Mutant Nation – 7 avril 2016
Étiquettes : Mathgoth, Street Art
Besoin d’évasion. Le retour de vacances a été un peu brutal. Un jour de repos et reprise. Le travail, le rythme des transports parisiens, le gris du ciel de ma banlieue. Je me dis que l’on n’apprécie vraiment ses congés que parce qu’ils n’ont pas lieu souvent. Retour au « métro, boulot, dodo » avec l’envie au fond de ne pas reproduire complètement la vie d’avant.
Besoin de couleur, de légèreté. Quoi de mieux que d’aller faire un tour dans des galeries de Street art. Surtout que deux expos à voir ne le sont plus pour longtemps. Je suis donc ravie de vous embarquer avec moi vers la BNF. Toujours le même circuit avec l’idée de faire d’une pierre deux coups. Je commence dans cet article par l’exposition Rainbow Mutant Nation de Mademoiselle Maurice à la galerie Mathgoth.
Il est 16h05. J’ai pris la décision de finir un peu plus tôt que prévu sur Nanterre. Le ciel est menaçant. Lui aussi ne sais pas trop ce qu’il doit faire. Entre pluie et soleil. Prendre l’écharpe, le parapluie ou le plus beau des sourires. En sortant à la station Bibliothèque François Mitterrand, un arc en ciel. Est-un signe ou un itinéraire qui se dessine dans le ciel parisien?
La galerie est couverte de bandes de couleur. Cela attire l’oeil et en même temps rend difficile de voir l’intérieur. Je pousse la porte et me retrouve ailleurs. Transporter dans un univers parallèle. Des plumes blanches, qui se balancent doucement, des cercles de pierre, qui tournent, des toiles noires, des chimères architecturales. Mathilde me ramène à la réalité. Et pourtant elle semble également prise dans ce rêve, ce tourbillon d’origami multicolore.
C’est fascinant. La reproduction, identique modèle et différentes productions. Les couleurs vives, propulsés jusqu’à nous sur la plupart de ces toiles noires. Mon esprit mathématique s’affole : symétrie, mouvement, dénombrer, homothétie, débordement, forme, cercle. Combien de temps est nécessaire pour créer ce tableau? Combien de gestes pour créer chaque pièce?
Il y a une quiétude, un chemin vers la méditation. A plier sur soi le papier, Mademoiselle Maurice en crée un monde poétique, des histoires de galaxies, de papillons, de fleurs qui dansent, de bleu et de jaune. Elle fige dans ce noir, dans ce goudron, dans cette surface imparfaite une précision, un chemin de lumière, une dimension cachée.
Il FAUT aller voir cette exposition. Vous avez jusqu’à ce samedi 9 donc le temps presse. Prenez le temps de discuter avec Mathilde qui sera vous raconter et vous ouvrir la porte de Mademoiselle Maurice.