Reprendre le chemin du Street art. Revenir arpenter les rues d’un quartier que j’aime tant. Retrouver plaisir à photographier ces oeuvres éphémères. Et également reposer mes mains sur mon clavier pour écrire un article et vous le partager. Voilà qui fait beaucoup de « re » mais il est bien question de cela, de poursuivre un projet qui me tient à coeur, de mettre mon énergie dans celui-ci, d’y consacrer du temps.
Le week-end dernier, j’avais une amie à la maison. Elle avait prévu de déjeuner le dimanche chez une de ces amies à Gentilly. Et pour ne pas la stresser davantage dans cet environnement francilien et lui éviter la galère des transports en commun, je lui ai proposé de l’emmener en voiture et de la ramener. Cela ouvrait donc un espace-temps intéressant pour sortir de l’appartement, bruncher sur Paris en amoureux et aller se balader. Une fois mon amie déposée nous prenons un cap. Le prétexte, rue de Tolbiac dans le 13ème.
Pas facile de se garer dans le secteur. Après avoir tourner quelques minutes j’ai enfin une place. 13:15 nous voilà installés à table. Brunch, assiette version mer pour Léo et version terre pour moi. Café/thé/chocolat et sucré à volonté. Les discussions nous emmènent sur le gros projet de l’année 2020 : notre achat d’appartement. Comment être vigilants au moment de la visite de remise des clés ? A quel moment vendre l’électroménager que nous n’allons pas prendre avec nous ? Allons-nous emménager fin mars ? C’est réjouissant et en même temps pour une première fois cela met en tension. Un croissant, pain perdu, salade de fruit maison plus tard, il est temps d’aller se balader dans le 13ème.
Direction la Butte aux Cailles mais sans itinéraire précis. L’objectif est de flâner, de se laisser porter par une rue, par ce qu’elle inspire. Il faut dire que le 13ème est déjà un terrain de jeu pour trouver de belles fresques murales. Cela commence à quelques mètres du restaurant par une oeuvre de C215. Les couleurs, l’intensité du regard, le travail de découpe du pochoir. Epoustouflant. Rue du Moulin des Prés, c’est dix visages d’habitants qui nous montrent le chemin. Ernesto Novo donnent la part belle à celles/ceux qui vont vivre le quartier.
Les rues se font plus étroites, les grands murs peints plus rares. Il y a quand même Jace et ses gouzous, Lady bug et ses visages faits de points, OnePesca et son perroquet en plein jungle. De la couleur, les murs n’en manquent pas. Des univers artistiques différents, non plus. Cela va de Teuthis avec ses animaux marins à MissTic avec ses femmes irrésistibles et phrases poétiques, de Noty&Aroz avec leurs personnages mythologéniques à Toctoc avec son Joker. C’est également des techniques différentes, du collage papier au pochoir, de la bombe aérosol à la mosaïque. Pour compléter la liste des artistes : Nobad, Selor, Beton spirit, Retro, Jana & JS, Lou YZ, Jo V, Silex, Mars L, Smile, Singular vintage, Seth, Artiste Ouvrier.
Au long de mon trajet je m’étonne de voir des oeuvres de Frank Duval alias FKDL. Ce n’est pas forcément son quartier de prédilection et elles semblent fraichement collées. Avant de repartir du quartier pour récupérer mon amie, nous passons devant un groupe de personnes qui discutent. Et là, je reconnais parmi eux, l’artiste. Il est effectivement en pleine session sur le quartier. Nous prenons un moment pour discuter. Il me dit avoir pris une dizaine d’oeuvres avec lui et se laisser porter par ses jambes.
Cela me ravie de croiser cet artiste. Vraiment. Cela me donne envie de ramener du street art dans ma vie, de refaire quelques interviews, de me rendre plus régulièrement à des expos et de vous les partager bien sûr. Une partie de moi se réalise dans mon nouveau travail, c’est sûr. Une autre souhaite apporter le bon équilibre entre photographie, écriture, voyage, famille, ami•e•s. Libre à moi d’y arriver. Prendre le temps comme ce dimanche.
Balade parisienne – 19 janvier 2020
Étiquettes : Street Art
Reprendre le chemin du Street art. Revenir arpenter les rues d’un quartier que j’aime tant. Retrouver plaisir à photographier ces oeuvres éphémères. Et également reposer mes mains sur mon clavier pour écrire un article et vous le partager. Voilà qui fait beaucoup de « re » mais il est bien question de cela, de poursuivre un projet qui me tient à coeur, de mettre mon énergie dans celui-ci, d’y consacrer du temps.
Le week-end dernier, j’avais une amie à la maison. Elle avait prévu de déjeuner le dimanche chez une de ces amies à Gentilly. Et pour ne pas la stresser davantage dans cet environnement francilien et lui éviter la galère des transports en commun, je lui ai proposé de l’emmener en voiture et de la ramener. Cela ouvrait donc un espace-temps intéressant pour sortir de l’appartement, bruncher sur Paris en amoureux et aller se balader. Une fois mon amie déposée nous prenons un cap. Le prétexte, rue de Tolbiac dans le 13ème.
Pas facile de se garer dans le secteur. Après avoir tourner quelques minutes j’ai enfin une place. 13:15 nous voilà installés à table. Brunch, assiette version mer pour Léo et version terre pour moi. Café/thé/chocolat et sucré à volonté. Les discussions nous emmènent sur le gros projet de l’année 2020 : notre achat d’appartement. Comment être vigilants au moment de la visite de remise des clés ? A quel moment vendre l’électroménager que nous n’allons pas prendre avec nous ? Allons-nous emménager fin mars ? C’est réjouissant et en même temps pour une première fois cela met en tension. Un croissant, pain perdu, salade de fruit maison plus tard, il est temps d’aller se balader dans le 13ème.
Direction la Butte aux Cailles mais sans itinéraire précis. L’objectif est de flâner, de se laisser porter par une rue, par ce qu’elle inspire. Il faut dire que le 13ème est déjà un terrain de jeu pour trouver de belles fresques murales. Cela commence à quelques mètres du restaurant par une oeuvre de C215. Les couleurs, l’intensité du regard, le travail de découpe du pochoir. Epoustouflant. Rue du Moulin des Prés, c’est dix visages d’habitants qui nous montrent le chemin. Ernesto Novo donnent la part belle à celles/ceux qui vont vivre le quartier.
Les rues se font plus étroites, les grands murs peints plus rares. Il y a quand même Jace et ses gouzous, Lady bug et ses visages faits de points, OnePesca et son perroquet en plein jungle. De la couleur, les murs n’en manquent pas. Des univers artistiques différents, non plus. Cela va de Teuthis avec ses animaux marins à MissTic avec ses femmes irrésistibles et phrases poétiques, de Noty&Aroz avec leurs personnages mythologéniques à Toctoc avec son Joker. C’est également des techniques différentes, du collage papier au pochoir, de la bombe aérosol à la mosaïque. Pour compléter la liste des artistes : Nobad, Selor, Beton spirit, Retro, Jana & JS, Lou YZ, Jo V, Silex, Mars L, Smile, Singular vintage, Seth, Artiste Ouvrier.
Au long de mon trajet je m’étonne de voir des oeuvres de Frank Duval alias FKDL. Ce n’est pas forcément son quartier de prédilection et elles semblent fraichement collées. Avant de repartir du quartier pour récupérer mon amie, nous passons devant un groupe de personnes qui discutent. Et là, je reconnais parmi eux, l’artiste. Il est effectivement en pleine session sur le quartier. Nous prenons un moment pour discuter. Il me dit avoir pris une dizaine d’oeuvres avec lui et se laisser porter par ses jambes.
Cela me ravie de croiser cet artiste. Vraiment. Cela me donne envie de ramener du street art dans ma vie, de refaire quelques interviews, de me rendre plus régulièrement à des expos et de vous les partager bien sûr. Une partie de moi se réalise dans mon nouveau travail, c’est sûr. Une autre souhaite apporter le bon équilibre entre photographie, écriture, voyage, famille, ami•e•s. Libre à moi d’y arriver. Prendre le temps comme ce dimanche.