Camille – 8 juin 2017

Tout cela commence avec un concert. Il y a quelques années de cela. Camille au Théâtre des Champs Elysées. Une telle magie, une si merveilleuse artiste qu’à peine le concert finit je me suis juré de retourner la voir. Je me souviens de plein de détails de ce spectacle : les lumières, sa présence scénique, son énergie, le premier morceau autour d’une unique ampoule, sa danse. Du coeur, de la voix. Une histoire de vie, de naissance. Vibrant. Intense. Ilo veyou. Avec des bijoux comme L’étourderie, Tout dit (diamant pur), Allez allez allez, Au port. Cela me ramène également à l’album Sur le fil, avec le titre Ta douleur. Mais c’est une autre histoire.

Bon. Les années ont passé. Et l’attente a créé une envie stable, une veille sur les réseaux sociaux, les canaux musicaux pour ne pas rater la sortie d’un nouvel album de Camille et par conséquent une nouvelle tournée. Heureusement une amie, fan également, m’a indiqué les dates de son passage sur Paris. De quoi avoir une visibilité sur mon agenda, être sûr d’être dispo et bloquer des places. Car oui, rien ne sert d’y aller tout seul, il faut que cela se partage.

Une journée de télétravail. Le soleil. Un rythme qui me permet de me mettre à jour dans mon travail, pas dérangé par les collègues (pour voir s’ils lisent mes articles et si l’un d’entre eux va me dire quelque chose). Finalement mon copain n’a pas pu être là, étant en répétition pour l’Opéra de Paris. Très bien. J’invite une amie à prendre sa place. Rdv 18:45, métro Pigalle. Elle ne sait pas encore qui nous allons voir, espérant que la surprise plaira. 19:45, nous entrons dans la salle, La Cigalle. Elle n’a jamais vu Camille sur scène mais se laisse aller à la découverte. Une première partie tout en finesse, en douceur. Elle est seule mais remplit la salle de sa voix chaude et jazz. De belles chansons au piano et à la guitare.

Puis la terre et le ciel gronde. La salle s’assombrit et laisse apparaître une lune. Un disque réconfortant, brillant au loin. Les spectateurs ne tiennent plus et semblent tous captivés par ce disque. Sous un drap, une voix s’élève soudain. La mer nous embarque dans un tourbillon de musiques. Cette voix bouge, virevolte, s’emporte sous le bleu. Une femme, une déesse mère. Telle Téthys, Camille nous transporte au large, au coeur de l’eau, dans le lointain abysse. Elle passe à travers le tissu, tel une naissance, une étape de vie, un pas vers l’inconnue.

Trois chanteuses, trois nymphes à la voix pure, trois naïades nous accompagnent et apportent à Camille un soutien bienveillant. Les voiles s’envolent et en dessous les musiciens prennent vie. De l’eau jaillit la source. De la source naissent les mélodies. Trois musiciens également sont là. Tels les océans, ils entourent la scène et donnent corps à chaque chanson. Un au piano/claviers, deux aux percussions. L’alchimie est là, le bon dosage, la bonne vague pour surfer ou filer la métaphore.

Les instruments sont simples; il faut peu de choses pour accompagner une telle magie. Les voix s’accordent, les cordes résonnent. Les percussions corporelles donnent au corps le potentiel de l’instrument. Cela fait vibrer et crée un cascade d’émotion allant de coeur en corps, de proche en proche, atteignant ainsi chaque individu présent dans cette salle. Camille joue avec le voile bleu, tantôt c’est un vêtement, tantôt une toile, tantôt un piège. Une poésie scénique, un univers énergique. Que cela fait du bien. Nous sommes sortis le sourire affiché grandement sur nos visages, rempli de beau, de vie.

Agnès Obel – 14 mai 2017

Un dimanche pas comme les autres. Normalement c’est dodo. Rattraper les excès personnels et professionnels de la semaine. Surtout qu’hier je suis rentré tardivement après une magnifique soirée de poésie au Centre Social P’arc en Ciel. 25 privilégiés ont pu assisté à ce moment tout en simplicité, cette lecture intimiste. Nous avons parcouru par les mots un continent magnifique via l’anthologie 120 nuances d’Afrique et via les textes de Tanella Boni, poète ivoirienne. Surtout que ces dernières semaines sont denses, chargées émotionnellement. Mais revenons à aujourd’hui.

Un dimanche donc à part. Déjà car nous sommes allés voir la famille de mon copain. Au Mée sur Seine. En voiture, ce qui nous a fait économisé en temps mais pas forcément en CO2 rejeté dans l’atmosphère. Un déjeuner en famille sous la véranda, entre pluie et soleil. Un moment de jeux avant de devoir partir pour Paris. Je n’ai pas eu le temps de me préparer psychologiquement à cette fin d’après-midi et ce concert. C’est mon amie Malory qui m’a lancé l’invitation en ce milieu de semaine et je ne pouvais refuser. Et pour cause, il s’agit d’Agnès Obel.

Il faut donc reprendre la voiture pour aller à la Philharmonie. Cette salle est impressionnante tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Certaines personnes n’apprécient pas vraiment le bâtiment, moi je trouve cela beau. J’attends au soleil Malory. Pas très loin de moi une chorale fait son show. Elle arrive. Nous prenons un p’tit frapuccino à emporter et papotons. Cela fait un moment que nous nous sommes pas vus et l’envie de faire des choses ensemble artistiquement parlant nous titille.

Il est l’heure. Nous captons des amis de Malory au moment de rentrer dans le bâtiment. Escalators. Entrée et fouille des sacs. Nos places ne sont pas à côté car au moment où elle les a prises, la salle se remplissait à vue d’oeil. Nous nous souhaitons bon concert et prenons le chemin de nos sièges respectifs. Je suis sur le côté, au premier balcon. La configuration de cette salle m’enchante. La première partie est un seul en scène, un belge qui chante et joue à la fois de la guitare, de la batterie. C’est planant, un peu psychédélique. Sympathique mais pas transcendant.

Le moment tant attendu arrive. Agnès Obel. 4 anges sur scène, en blanc, chacune derrière ses instruments. La scénographie est simple mais belle. Le fond de scène prend des couleurs vives et envoutantes, avec quelques projections vidéos. Elle commence son tour de chant et direct la magie opère. Sa voix, leur voix car les harmonies sont tout simplement merveilleuses. Le piano, les violoncelles, les percussions, tout est précis. Chaque morceau embarque dans un univers, chaque mélodie touche au coeur. Elle invite à un moment le public à réagir en disant que malgré le fait d’être dans cette magnifique salle de la philharmonie ce n’est pas un concert de musique classique. Cela nous réveille et nous pousse à devenir rebelles.

Elle ne parle pas grand chose en français mais l’effort qu’elle fait ravit le public. Elle prend le temps entre chaque chanson d’expliquer un peu son sens, ce qui se cache derrière. Sa musique est aérienne, un tourbillon de nuages, tantôt orageux, tantôt voluptueux. Le quatuor fonctionne magnifiquement bien, il y a une belle complémentarité. Parfois c’est même à se demander comment elles arrivent à jouer et chanter en même temps. Que dire… un diamant à découvrir en live, à (ré)écouter en vinyle ou cd. Merci encore Malory pour ce magnifique dimanche après-midi passer avec toi.

Imany – 5 mai 2017

La fin d’après-midi est entrecoupée de pluie, de grêle même. Cette météo demande de s’adapter, surtout sans parapluie. Il faut s’arrêter, profiter de chaque abri. Faire attention également aux personnes, ou plutôt à leur parapluie car parfois c’est eux qui dictent le mouvement. J’ai le temps pour marcher., pour approcher du lieu de rendez-vous. Car ce soir, il y aura de la musique !

Je prends le métro, ligne 3 de Bourse à Villiers. Je galère pour trouver la ligne 2 et me retrouve à l’extérieur, sur le Boulevard de Courcelles. Je chope un bus pour me rapprocher la place des Ternes. Encore une bonne heure devant moi. De toute façon, je dois attendre mon amie qui a les billets. Je prends donc un caramel macchiato et un cinnamon roll (certain.e d’entre vous sauront dans quelle chaîne j’ai pu trouver cela). Elle m’y retrouve et en profite pour prendre également quelque chose.

Nous discutons, faisons un point d’étape sur les deux semaines qui viennent de se passer. Nous allons de la politique et le choix qui s’offre à nous pour le second tour de l’élection présidentielle au déménagement pour elle au niveau de son entreprise dans de nouveaux locaux. Nous abordons également les hauts et les bas, notamment pour moi avec le décès de mon grand-oncle, qui me fait descendre ce week-end sur Bourg-en-Bresse pour accompagner ma grand-mère dans cette épreuve.

L’heure approche et il est temps de se rendre à la salle Pleyel. Première fois pour moi dans ce lieu. Nous passons la sécurité. Enfin, je me fais « arrêter » car j’ai dans mon sac mon appareil photo (ayant fait une petite balade Street art cette après-midi). A la question « êtes-vous venu pour photographier le concert ? », je suis obligé de répondre « non » même si j’aurai bien aimé. Le chef de la sécurité nous emmène jusqu’au vestiaire où je pose mon sac. Il me dit qu’éventuellement je pourrais demander à la boîte de production pour être accrédité en tant que photographe…. Tiens, tiens.

Yaël Naïm & David Donatien – 29 novembre 2016

Soleil. Je marche dans les rues de Paris pour retrouver l’amie avec qui je sors ce soir. Nous avons le temps. Savourer l’instant présent. Se raconter nos vies. Partager un verre ou un déca dans notre QG. Rire. Payer la note et partir. L’heure approche. Nous prenons le RER A pour Nation puis remontons le Boulevard Voltaire.

L’adresse n’est pas anodine. C’est le 50. Nous arrivons au Bataclan. Il est 19h45. Pas de stress, pas d’appréhension pour rentrer dans cette salle. Juste le plaisir de la retrouver. Au fond de mon coeur une pensée pour les victimes, leurs proches. Au fond de mon esprit un poing levé pour dire « nous ne céderons pas face aux ténèbres ». La salle se remplit doucement. Nous sommes au balcon. Assis (au mieux) nous attendons.

Pas de première partie. Yaël Naïm arrive avec David Donatien pour un duo. A la guitare, au xylophone, au piano, ils changent, échangent avec simplicité et montrent l’étendu de leur répertoire, la finesse de son accompagnement, la beauté de sa voix. Il suffit de peu pour sublimer un moment, le rendre inoubliable et faire frissonner les coeurs présents.

Le Quatuor Debussy vient rajouter un beau supplément d’âme. Ils enveloppent les chansons avec douceur. Les 4 instruments à cordes sont autant de voix qui me parlent. Je suis pris aux tripes, je sens l’émotion au bord de mes yeux. Je pleurs. C’est eux qui remplissent les deux interludes et nous offrent avec brio une parenthèse enchantée.

Le public me semble sage par rapport à d’autres concerts. Comme attirer par la lumière, comme ébloui par sa voix, il a fallu attendre son invitation pour chanter et pour taper dans nos mains. J’ai à plusieurs reprises fredonner les paroles. J’ai fermé parfois mes yeux pour inscrire au plus profond de ma mémoire ces instants. La reprise de Toxic de Britney Spears est extraordinaire. Pour le dernier morceau, Yaël Naïm invite sur  scène un violiniste Yasser Haj Youssef. Un véritable bijou !

PS : Pour celles et ceux qui souhaiteraient écouter le concert, cliquez sur le lien

Awa Ly – 23 novembre 2016

Un amour. De l’amour. Tant d’amour. Un bonheur. Du bonheur. Tant de bonheur. Voilà je pourrais m’arrêter là pour vous décrire ce concert. Je pourrais vous dire que j’ai été transporté par sa voix. Je pourrais vous raconter le moment où j’ai été ému aux larmes, le moment où je me suis levé pour danser, le moment où j »étais si heureux d’être là.

Je vous dirait bien qu’il FAUT aller voir Awa Ly sur scène pour vibrer à l’unisson, pour partager de la joie, pour gouter à sa générosité, pour harmoniser votre humanité sur des ondes positives, bienveillantes. Et tant que vous ne conjuguerez pas le verbe « aller voir Awa Ly en concert » au présent, vous ne pourrez percevoir qu’une partie de ce que j’ai vécu.

Beaucoup de choses me traversaient l’esprit, me remplissaient le coeur. Déjà l’envie de photographier ce concert, les expressions des musiciens, les mains d’Awa Ly quand elle dansait, le jeu de lumière sur son visage, l’intensité du solo de guitare, la précision des mouvements du batteur, la puissance des cordes de la contrebasse. J’avais à l’esprit les angles les plus intéressants pour prendre des photos, pour montrer un peu la magie.

Puis j’avais en tête des paroles de chanson, l’envie d’écrire pour cette chanteuse talentueuse, si entière, si pleine de vie. Mais en quelle langue puisqu’elle parle anglais, français, italien, qu’elle les emmêle, qu’elle les fait virevolter. D’ailleurs voici de quoi découvrir son côté polyglotte : Let’s me love you, Il mestiere di vivere, Tout le monde veut devenir un cat.

C’est également sa force, son engagement qui ont fini de me conquérir. Elle a ouvert son coeur, elle a parlé simplement de ses émotions, de sa profonde tristesse lorsqu’elle a vu les naufragés, les morts au large de Lampelusa. Situation qui lui a inspiré une chanson, Here. Chanson qui a créé un écho avec plusieurs artistes, qu’elle a invité ce soir sur scène : Ben l’Oncle Soul, Nawel Ben Kraiem, Regis Kole, Pascal Danaé. De toute beauté !!!! Merci beaucoup Awa et qui sait, j’aurai la chance que certaines de mes envies voient le jour.

Imany – 14 novembre 2016

Première fois à l’Olympia. Pas pour cette magnifique chanteuse qu’est Imany mais pour moi. Aucune appréhension particulière. Quoi que, une année est passé depuis ce soir du 13 novembre, ce soir où j’allais à la Philharmonie écouter Fatoumata Diawara et Roberto Fonseca. Ce soir où les choses ont basculé dans l’horreur et la tristesse.

Nous sommes le 14 novembre 2016. Après avoir pris avec une amie un verre de rouge et une planche mixte dans un restaurant à proximité de cette mythique salle de concert, après avoir dégusté quatre délicieux macarons de chez Pierre Hermé (mandarine, rose, pain d’épice et fruit de la passion) il est l’heure d’entrer. La première partie met dans l’ambiance. Une bonne et agréable soirée commence avec Yaya Solale.

Puis la salle s’électrise. Après 20 minutes d’attente, Imany et ses 7 musiciens entrent en scène. Les percussions donnent le ton. Le piano et les violoncelles donnent du corps. La guitare acoustique, la basse complètent le tableau. Et la voix, envoutante, d’Imany charme dès le premier mot. La qualité du son et de la lumière finissent de boucler la boucle. Nous voilà les témoins privilégiés d’un concert exceptionnel. Je ne saurai dire si c’est le public qui portait Imany et ses zikos ou si c’est elle qui nous a transportés.

Ses textes sont puissants, engagés. Ils vibrent dans les coeurs de chaque spectateurs, spectatrices. Ils font scintiller les lumières de tous les humains présents ce soir et permettent d’éclairer ensemble les ténèbres que certains veulent créer. De magnifiques reprises de Queen, des Fugees, de Pauline Croze, de Terence Trent D’Arby viennent transporter la salle au delà de l’espace et du temps. L’énergie, l’aura que dégage Imany fait danser les êtres. C’est tout simplement merveilleux !!!

Le concert a été enregistré et diffusé sur arte. Cliquer sur ce lien pour le voir, le revoir.

Vivaldi recomposed – 10 janvier 2016

Ce soir, première sortie de l’année : direction la Philharmonie de Paris pour le concert de Max Richter. L’année dernière, à la même époque, les choses étaient toutes autres. Je me souviens être descendu dans la rue, d’avoir marché à côté de milliers d’autres, d’avoir pleuré. Je me souviens être stupéfait, être envahi de rage. Je me souviens avoir écrit pour libérer ma douleur. La dernière fois, dans ce lieu, c’était le 13 novembre 2015 dans la petite salle.  Je me souviens la magie, l’ambiance, l’énergie de Fatoumata Diawara, les mélodies de Roberto Fonseca. Je me souviens avoir fini debout, en train de danser, de vibrer dans une diversité de sons. Je me souviens l’incompréhension en sortant de la salle, en reprenant le métro puis le RER pour rentrer à la maison. Je me souviens avoir écrit pour raconter la contradiction de cette belle et tragique soirée.

Il est important de continuer à aller à des spectacles, à des concerts, de sortir de chez soi pour vivre. Il est important de se réunir pour dire notre amour de la culture, pour apprécier ensemble ce langage universel et précieux qu’est la musique. Il est important de saisir les occasions, de créer des rencontres, de se faire du bien tout simplement, de le partager avec celles et ceux que l’on aime.

Pour dire vrai, cela faisait un moment que j’attendais ce concert. Entendre en live Max Richter, quel régal !! Surtout que ce soir c’est deux en un si je puis dire : Vivaldi recomposed pour commencer et The Blue Notebook pour finir. Je suis d’autant plus content que cela va me permettre de découvrir la grande salle de la Philharmonie.

Ibeyi – 12 octobre 2015

Si j’écoute au fond de moi, je dois reconnaître que mon envie d’écrire des articles concernant la musique à commencer au concert d’Ibeyi en octobre 2015. Et comme j’adore ce groupe, leur énergie, leur univers et que secrètement je rêve de faire un projet avec elle (que ce soit pour de la photo, pour l’écriture d’une chanson) j’avais envie de vous le dire.

Revenons dans le passé. 12 octobre 2015. Je retrouve mon amoureux vers le métro Cadet. Après une bonne journée de travail, il faut un sas de décompression pour apprécier correctement un concert. Rien de tel qu’un bon repas !! Pourtant le resto que nous avions prévu à changer de propriétaire et ne fait plus buffet japonais à volonté. Nous remontons doucement en direction d’Abbesse, espérant trouver en chemin une bonne table. En surfant sur l’appli la Fourchette je trouve un resto, mode belle époque, absinthe sur le comptoir. En avant !

L’heure approche. Nous nous rendons au Petit Trianon. La salle est magnifique. Intimiste. A taille humaine. L’ambiance musicale fait déjà bouger les gens. Des couples. Des ami(e)s. Une première partie agréable. Seul, guitare. Une belle gueule. De quoi patienter. Puis les voilà : Ibeyi. Deux jumelles, deux beautés !

Hindi Zahra – 18 novembre 2015

C’est le coeur serré que je venais au concert d’Hindi Zahra et aussi le poing levé au fond de mon esprit. Peur, oui. Renoncer de vivre et prendre plaisir à être avec les autres, non.  Au delà de braver les ombres seul, c’est avec ma meilleure amie que nous sommes venus écouter de la musique. Mais avant de vous raconter la beauté de ce que j’ai vécu, je voulais raconter comment nous y sommes arrivés.

Nous avons joué. Ou plutôt j’ai embarqué mon amie dans une chasse au trésor dans et autour de la Gare du Nord. Pas facile de s’amuser, de rire, de serpenter dans les recoins de la Gare. Je l’attendais bercé au loin par la musique du piano en accès libre. Imaginer que cet instrument, apaise les coeurs, soulage un peu les peines. Je vois des femmes et des hommes se relayer sur les touches noires et blanches, se parler, prendre le temps pour écouter le prochain. Et autour, des esprits qui s’évadent, qui vibrent avec les mêmes notes, avec cette langue universelle.

Nous sommes allés en haut, en bas, sur le quai du Thalys et le n*36, au niveau du RER B, des boutiques. Elle a résolu des énigmes, un sudoku. Nous avons vu du street art par ci et par là. Nous avons dîné indien. Nous avons bu un thé chai. Puis direction le théâtre des Bouffes du Nord. Première fois en ce lieu. Drôle de théâtre, l’odeur du bois, la scène usée, qui en a vu passer du monde. Drôle de salle, intimiste, douce et rassurante, étroite et abrupte.

6 musiciens et 1 chanteuse. Hindi Zahra je te découvre enfin en live. Une amie toulousaine m’avait enchanté avec ta musique. Maintenant à moi de ravir une autre amie. Que c’est bon le partage !!! En avant les percus, les guitares, la trompette, la basse. Donner nous de quoi nous déhancher, de quoi trembler, de quoi libérer quelques larmes. Envoûtante sa voix. Puissante. Une musique parfois rock, parfois folk. Des sonorités d’ici et d’ailleurs. Des chants venant des tripes, du plus profond. Une transe. Une résistance. Un pur bonheur !!! Des musiciens exceptionnels, avec une émotion à fleur de pot, avec une maîtrise de leur instrument.

Quelques mots, sans l’avoir prévu, pour (re)donner espoir, pour croire en toutes ces lumières que nous sommes et qui illuminent la terre. Quelques mots remplis d’amour. Merci !!!

Fatoumata Diawara & Roberto Fonseca – 13 novembre 2015

Il y a des concerts qui changent tout, qui donnent envie d’en parler, de donner un peu de l’immense vibration que j’ai vécu. Je sais que je ne suis plus musicien, que je ne suis pas critique. Ce n’est d’ailleurs pas comme cela que je souhaite parler. C’est l’humain, au dedans, qui a été touché au coeur. C’est l’écho si puissant que j’ai reçu. C’est cette langue universelle qu’est la musique que j’ai eu le privilège d’entendre. C’est cette aventure humaine qui mêle sur scène deux univers, deux continents, des artistes, qui offre une parenthèse merveilleuse que j’ai pu vivre.

Alors me voilà, pour vous raconter cet instant, ce beau moment. Je prend le temps de construire un pont entre vous et ces musiciens épatants pour que à votre tour cela vous donne envie d’aller les voir, d’écouter ce qu’ils ont à raconter, de savourer avec vos proches, vos amis cette musique. Il y avait une forme de magie dans la salle, qui unissait les coeurs, qui faisait vibrer les corps. Il y avait une langue que je ne comprenais pas et pourtant qui me remplissait.

Les Akouphènes – Polaroïd

Voici la captation vidéo de Polaroïd, l’une des dernières chansons de mes amies Les Akouphènes. Vous pouvez également découvrir les photos que j’ai prises durant cette journée par ici.

Les Akouphènes

Définition

1. Groupe de musique, aux influences multiples, nom qui s’accorde exceptionnellement au féminin.
2. Ensemble de personnes qui sait combiner l’acoustique d’une guitare, la justesse des voix, la vitalité des percussions pour vous ravir les tympans et vous emmener dans leur monde haut en couleur.

Cependant il reste un mystère : Combien sont-elles pour faire tout ça ? Deux !
Deux seulement pour toutes ces mélodies, pour ces accords de folie, pour ces tchak-boum-lalala. Deux avec de l’énergie à revendre et de la magie au bout des doigts.

De la folk au jass, du vocal à la world music, avec l’oceandrum et le cajon, les aKouphènes : un vrai remède pour vos oreilles et passer d’une vibration à l’autre avec le sourire. J’ai eu la chance de les accompagner plusieurs fois à des concerts, voici quelques galeries photos : 5 octobre 2013, 15 novembre 2013, 13 février 2014, 21 mars 2014, 24 mai 2014.

Suivez leur actualité sur internet : http://lesakouphenes.com
et http://lesakouphenes.bandcamp.com

Mother by Cleofa

Voilà le clip de la chanson Mother par Cleofa, écrite par Cedric Delest et moi même. Cette aventure a commencé en décembre 2013, à mon retour de Londres. Cedric m’a proposé d’écrire pour sa boite de production Sochic4u Music. Je me suis prêté au jeu. Depuis, une vingtaine de textes ont voyagé d’un côté à l’autre de la Manche.

Pour ce titre, Cedric avait jeté la base et je suis venu rajouter ma plume. Et voilà, Mother, chanson spéciale pour la fête des mères. Elle est sortie en Angleterre il y a une dizaine de jour car pour eux, Mother’s day est le dernier dimanche de mars. Pour la petite anecdote, ma maman a versé sa larme en écoutant la chanson, en se disant que son fiston avait écrit les paroles…

Profitez ! Ecoutez !! Et téléchargez  le titre légalement !!!!!