Entre Mathgoth et le LavoMatik – 4 février 2017

Une semaine déjà de passer depuis mon retour en Métropole. Pas le temps de m’ennuyer car dès le samedi matin j’enchaînais en participant à côté de Jeanne DEMOULIN au colloque du GIS à St Denis. Nous présentions une contribution concernant une recherche-action que nous avons menée sur Nanterre. Depuis lundi j’ai remis les pieds au travail, à la Régie de quartiers de Nanterre. Tri des mails, reprise en main des dossiers, réunion par ci, par là. Et en un battement d’ailes, en un passage d’étoile filante il est déjà samedi.

J’ai retrouvé les joies du bus, du RER B et A (le matin et inversement le soir), les petites fusées qui courent de partout à Châtelet les Halles. J’ai retrouvé les collègues, les pauses chocolat, les partenaires du quartier qui avaient tous en tête que je n’étais pas là en janvier. J’ai retrouvé le rythme, le froid (même si beaucoup m’ont dit que ce n’est rien par rapport au -10 d’il y a 15 jours), les murs de Paris, caramel macchiato. J’ai également retrouvé le chemin des galeries parisiennes du 13ème arrondissement. Je suis dans le bus 89, en approche de l’avenue de France. Je viens de passer devant l’IMA, Bercy, la BNF. Plus que quelques arrêts et je franchirai la porte de la première galerie.

Toujours le même circuit, jamais les mêmes expositions. Toujours le même plaisir de retrouver les galeristes, jamais les mêmes discussions. Je vous laisse découvrir tout cela.

Mathgoth. Rue Hélène Brion. Une exposition collective où la contrainte est le support, enfin son format. Le nom de l’exposition correspond à un format de papier défini par l’AFNOR. Pour info, il existe le format cloche (30x40cm), soleil (60x80cm), Jésus (56x72cm), grand aigle (75x106cm) et bien d’autres. Ici c’est le format raisin qui est à l’honneur (50x65cm). 19 artistes se frottent à l’exercice, de C215 à Jef Aerosol, de Aurel Rubbish à Stew. De quoi confronter des univers et voir un traitement différent sur un même support. A voir de toute urgence, car le finissage aura lieu samedi 11 février.

Pour en savoir plus sur les formats de papier, j’ai trouvé l’explication dans un site d’histoire : Au XIVème siècle, la France possédait de nombreux moulins à papier qui fabriquaient des feuilles de format différents. A cette époque, certains fabricants, notamment dans la région de Troyes, commençaient à réduire le format et l’épaisseur des feuilles dans le but de s’enrichir. En 1398, le bailli de Troyes, Louis de Tignonville, appuyé par le roi Charles VI, rendit une ordonnance obligeant les « ouvreurs » à signer leur fabrication sous peine de confiscation. Ainsi, jusqu’à la fin du XVIème siècle, chaque papetier employa un filigrane distinctif, propre à sa fabrication. Au cours des siècles suivants, les papetiers les plus appréciés furent imités par l’ensemble des fabricants qui donnaient aux « formes » les noms des filigranes qu’ils portaient : Raisin, Jésus, Colombier, etc…

LavoMatik. Il était temps de passer car c’était le dernier jour pour voir l’exposition d’Adey, une pochoiriste époustouflante. D’ailleurs à mon arrivée, elle finissait tout juste une fresque à l’extérieur de la galerie. Je rentre pour faire le tour, saluer Ben, jeter un oeil sur les nouveaux livres. L’univers d’Adey est très poétique, une découpe précise, des couleurs oniriques. Cela me plonge entre Alice au pays des merveilles et Mary Poppins. Je me laisse aller, en suivant le lapin. Je ne vois pas l’heure passer et reste subjugué par le travail. Ma toile préférée « twins ». Au moment de partir, je tente une approche pour saluer l’artiste et lui demander si elle serait partante pour une interview. Le feeling passe. J’en suis ravi. Je lui avoue avoir craqué sur une de ces toiles, lors de l’exposition STENCILiSMe à Akiza la galerie. A voir quand cela se fera, mais je sens au fond de moi que ce n’est qu’une question de temps.